J’ai envie de dire « ouf »…
Ouf, ouf, trois fois ouf, parce que d’une, y’en avait légèrement marre d’attendre, que zut et flûte, elles nous manquaient un peu maintenant que l’on connaît toutes les 6 saisons par cœur, et que damned, le naufrage mâtiné de ratage annoncé n’aura pas eu lieu.
« Sex and the movie » est une jolie déclinaison.
Pourtant, j’étais inquiète, la faute à des rumeurs persistante de la part de critiques et ou journalistes râlant sur les thèmes de : « y’a trop de marques !!! », « y’a pas assez de sex dans la city !!! », « mais qu’est ce qu’elles sont connes !!! », « les hommes ont le mauvais rôle, c’est trop injuste… ».
Je m’attendais donc au pire, aux excessifs excès sur les accès d’exclamation dont nos quatre copines sont coutumières, au scénario branquignol, au manque de fond, bref, à tout ce qui fait une mauvaise adaptation de série comme elles furent légion ces dernières années (citez moi une bonne déclinaison, à part « Les Brigades du Tigre », qui furent un four monumental, et c’était bien dommage).
Et bien non, rien de tout cela.
« Sex and the city » reprend les hostilités trois ans après la fin de la série, et remet le fan immédiatement dans le bain.
Peu de présentation des personnage (elle sert davantage à se rafraîchir la mémoire qu’il informer le béotien), un ton identique à celui de la série, des héroïnes fidèles à elles même (Charlotte est toujours cette coincée hystéro et romantique, Miranda psychorigide, Carrie fragile et caustique, Samantha lutte pour rester Samantha), et une saison entière réglée en deux heures quinze.
Avec l’éternel fil directeur Carrie/Big, se déroulent des sous intrigues savoureuses, parfois un peu traitées par-dessus la jambe (la grossesse de Charlotte, évènement incroyable pour elle, passe totalement à l’as), mais suffisamment bien menées pour éviter l’ennui, qui aurait pu guetter lorsque l’on est accoutumé au format 25 minute de la série.
Mais attendez un peu que je réponde aux critiques que l’on peut lire çà et là :
-« Trop de marques » : Faux.
La série était déjà une version filmée de Vogue. Grands couturiers, maroquiniers et chausseurs font depuis toujours partie de l’univers glamour de la série. On ne peut donc pas parler de débauche dans le film.
-« Mais où qu’il est donc le « sex » qui est dans le titre » : En full screen, bande de gros malins.
Comme dans la série, les filles en causent et pas que. Et toujours de cette façon inimitable, en dédramatisant totalement la chose.
On se marre, on s’en tamponne d’oreille avec une babouche. Et puis, pour une fois qu’un film montre autre chose que des filles nues…
-« Mais qu’elles sont pénibles à gueuler tout le temps ! » : ceux qui ont écrit çà ne connaissent aucun troupeau de filles.
Voui, elle poussent des hurlements dès qu’elles se rencontrent. En même temps, quoi de plus normal quand on vous annonce un mariage, une grossesse ou qu’une copine rentre après plusieurs semaines d’absence. Et puis zut, je n’ai pas à me justifier, qui n’a jamais été dinde une fois dans sa vie leur jette la première pierre.
-« Les hommes ont le mauvais rôle » : On va vraiment vu le même film ?
Jamais dans « Sex and the City » la gente masculine n’a été malmenée.
Le discours « tous des salauds » n’est pas plus présent dans le film. Sur le grand comme le petit écran, on traite des rapports hommes/femmes, avec ce que cela comporte de difficultés, d’incompréhension, et aussi de bonheurs.
Personne n’a le mauvais rôle, tout le monde trimballe ses défauts et ses maladresses (Miranda a bien cherché ce qui lui arrive, Carrie et Big peinent à communiquer chacun campant sur ses positions).
Le film emmène donc en terrain connu, au risque de perdre celui qui n’a jamais suivi la série. Heureusement que son capital sympathie rattrapera sans doute les plus désarçonnés par les quatre tornades new-yorkaises.
Que j’ai retrouvé avec un plaisir immense. Qui m’ont fait rire, étonnée, retournée comme une crêpe.
Y’a pas à dire, rien ne vaut les bonnes vieilles copines…
Note : ** (voui, je veux rester honnête, ce n’est pas du grand art niveau réalisation, niveau jeu pareil. Et je crains de manquer d’objectivité. Du coup, deux étoiles, pour cette bonne comédie romantique, çà ne me parait pas trop mal…).