No exit.

Après l’haletant climax de la revolucion del Felix, il fallait s’y attendre, le soufflet retombe un peu.
Pas mais trop, en tout cas pas assez pour rendre l’épisode totalement creux. Nous sera servis cette fois un gros morceau de mythologie, pas follement passionnant, mais comme il touche aux Cylons et à la psyché de Numéro 1, on va arrêter de se plaindre, écouter ce que le Final One et Sam à nous dire et restituer tout cela comme il le mérite.

Mais avant de saouler tout le monde avec mes Cylons, parlons un peu de la pirouette cacahuète de l’épisode 15, celle qui consiste à mettre une balle dans la tête d’Anders et de conférer à celle-ci le pouvoir magique de raviver sa mémoire de Final Five toute effacée par le méchant et fourbe Cavill.
Une facilité scénaristique, une ! Bon, pas gênante non plus, après tout, il n’y avait pas trente six façons d’amener la chose, même si dans le fond, cela n’apportait pas grand-chose, mis à part un petit complément à ce qu’il se passait entre Ellen et Cavill sur le baseship, dès fois qu’on aurait pas tout suivi pour cause de manucure, de struddel à faire ou de coup de fil du banquier.

Si Anders a finalement fini par péniblement baver un truc vraiment dingue, c’est sur la question du nombre réel de modèles cylons.
Là, j’avoue avoir été une cruche complète. Je m’excuse allègrement, les maths çà n’a jamais été mon truc donc évidemment je n’avais jamais tiqué que Sharon étant le Numéro 8, si l’on rajoute les Final Five, et ben magie des chiffres, çà fait 13 et pas 12. Comme les colonies dites donc…
Je me demande comment je n’ai pas vu le truc arriver plus tôt. Les chiffres, c’est vraiment de la saloperie.
Ah sur le coup, je m’en suis voulu d’apprendre çà de la bouche d’un type lobotomisé, mais dans le fond, j’étais plutôt contente : chouette, encore un nouveau Cylon.
Contente cinq secondes seulement, puisque d’une on en a déjà tout le tour du ventre, des toasters, et de deux, parce que visiblement, le Daniel en question est mort.

Puisque nous sommes sur le Galactica, restons-y un peu. Le pauvre vieux vaisseau tombe en miette, et seul le chief est là pour lui mettre des rustines là où il en a besoin.
Sauf que Bill, seul maître à bord et tout le tremblement, le même Bill qui voulait adapter la technologie FTL cylon sur son battlestar, refuse de se servir du joint de comblage cylon.
Même la vision de son vaisseau plein de trous dans les armatures ne suffit par à le faire flancher. Il lui faudra réaliser que sa salle de bain est à deux doigts de lui tomber sur la figure pour qu’il se décide enfin à lancer les réparations, et çà, çà me laisse pantoise. Quel égoïste, ce Bill…

Parlons de Adama Junior, investi dictateur futur président par sa belle-mère de Laura Roslin qui en plus l’encourage à réunir un nouveau Quorum genre : « Choisissez-les, Lee, personnellement. Qu’ils vous doivent tous quelque chose. Non, ce n’est pas mal… »

C’est assez fou comme la série arrive à nous faire passer comme une lettre à la poste ce régime de plus en plus autocratique sans que l’on ne frétille un seul moment du sourcil.

Si je ne frétille pas, perso, c’est parce que j’ai toujours trouvé les prétentions démocratiques de la flotte du dernier ridicule. Je suis peut être un peu extrémiste sur les bords, mais quand on est 40 000 pourchassés dans l’espace par des robots remontés comme des pendules, avec des réserves de carburant et de nourriture limitées, j’estime qu’on a un peu autre chose à faire que d’organiser des débats citoyens ou se soucier de la liberté de la presse.
La progressive main mise de Roslin et Adama sur tous les postes de commandement est d’une logique évidente et puisqu’elle aboutit à une dictature éclairée, je ne vois vraiment pas ce qui pose problème. La survie de l’humanité est un tout petit peu en jeu, les gars.

Mais il n’empêche que la leçon est bien là : la démocratie est un petit animal fragile et difficile à capturer. Il ne suffit de pas grand-chose pour le voir disparaître. La preuve ici, une instit à lunette suffit largement.

Bon alors, ces Cylons ?
Avec le retour d’Ellen dans la série, on allait forcément apprendre des trucs : les Final Five étaient donc en réalité les First Five, çà on ne s’en doutait pas du tout du tout, merci madame.
Par contre, on découvre qu’ils ont inventé la résurrection, le Dieu Unique, et les autres modèles humanoïdes, offerts aux Centurions de Douze Colonies en échange de la fin de la guerre contre les Humains.
En revanche, malgré tous ces talents réunis, aucun n’a encore trouvé à quoi sert Tory dans la série, mais c’est une autre histoire.

Ellen est la créatrice des huit modèles et entretient des rapports complexes avec Cavill, créé, c’est cocasse, à l’image de son père, donc de l’humain qui mis au point les tous premiers modèles humanoïdes, là-bas sur Kobol.
Or Cavill, ce gros taré psychopathe, n’est pas très satisfait de sa programmation. Trop humain, pas assez métallique, et je veux voir une supernova de près… Numéro 1 est un enfant compliqué, et jaloux comme un premier enfant biblique jusqu’à tuer le favori de son créateur.
Oui, ce quinzième épisode était hyper biblique, la preuve avec la scène où Ellen mange une pomme.

Bon, je me moque, en fait tout ceci était plutôt bien. Long mais bien, même si j’ai davantage eu l’impression de regarder un interminable pré-générique qu’un épisode normal.

Je suppose que la suite sera à l’avenant et que l’on verra enfin amorcer les arcs du final. Encore six et la boucle sera bouclée.

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