Dans notre beau pays, les volontaires sont légion pour déclamer la main sur le cœur et avec beaucoup d’aplomb combien il faut de l’audace, toujours de l’audace, encore de l’audace.
Les apprentis Danton sont nombreux parmi les critiques cinéma français. Et comme leur illustre modèle, ils donnent souvent l’envie de voir leurs têtes finir dans un panier, mais je m’égare et je tente de revenir à mon sujet tant bien que mal.
L’audace donc, c’est ce qu’il a fallu en dose massive à Stéphane Rybojad pour proposer et réaliser sa première fiction, « Forces Spéciales », un film qui dans notre paysage cinématographique français s’avère sans aucun doute possible l’œuvre tricolore la plus couillue de l’année.
Nos amis amateurs d’audace vous expliqueront pourtant combien il est ambitieux de « réaliser » sans story board et sans projet narratif une œuvre coup de pouingue sur le quotidien forcément bouleversif de la brigade des mineurs tant il est vrai qu’un film sur les violences faites aux enfants n’est ni facile, ni tire larme, ni racoleur.
Ils vous persuaderont également de la très haute valeur ajoutée d’un high concept soutenant que l’on peut vivre avec un handicapé sans tirer une tête d’enterrement toute la journée même que des fois, on peut se moquer de lui et tordre le cou, avec désinvolture et audace, donc, au politiquement correct.
Ce n’est pas faussement irrévérencieux, c’est juste de l’audace, enfin…
Comme moi aussi, j’ai beaucoup d’estime pour les gens qui prennent des risques, j’ai décidé de volontairement décaler la publication de mon billet sur « Tintin », qui n’a pas vraiment besoin de moi pour que vous alliez le voir (mais allez le voir quand même, hein…) pour privilégier, autant que faire se peut, un film qui en ce moment même est victime d’une curée aussi injuste que révoltante.
Un film qui a su prendre des risques, des vrais, et qu’il s’il n’est pas exempt de défauts, se hisser sans problème largement au dessus de toute cette si audacieuse production hexagonale, donc…
Non ce n’est pas moche, c’est audacieux, allons…
En France, il n’y a que deux sujets qui aussitôt traités, vous vaudront un déluge de vociférations teintées de mauvaise foi : la religion, et l’armée.
J’attends avec impatience le jour où un Français décidera de faire un film sur les Croisades, je pense que j’aurai de quoi me marrer pour des siècles et des siècles rien qu’avec les critiques presse.
Alors vous allez me dire que je suis de mauvaise foi, et que je ferais bien de me souvenir de ma logorrhée à l’encontre de cette purge qu’est « Des Hommes et des Dieux ».
Déjà je maintiens que ce film est une vraie saleté, ensuite j’appuie ce point de vue sur un argument terminal : « Des Hommes et des Dieux » est un film sur des moines qui ne parle jamais de religion.
Les mecs auraient pu être bouddhistes et vivre leur tragédie au Népal que le film aurait raconté exactement la même chose. Xavier Beauvois a su habilement, peut être par opinion personnelle d’ailleurs, laïciser un sujet qui ne pouvait être traité sous l’angle laïc. D’où le ratage cataclysmique de la scène du dernier repas, qu’il aurait pu convertir en Cène, sauf que non, hein, c’est trop religieux tout ça, passe moi mon disque de Tchaïkovski, ouais, « Le Lac des Cygnes », ça fait pleurer c’est cool. Et cadre-moi le nez de Lambert Wilson en gros plan, cadre-moi tout en gros plan d’ailleurs, si jamais je fais un plan large mes moines vont ressembler aux Disciples et on voudrait pas se faire taxer de pro-chrétiens non plus, pas vrai ?
La Passion du Christ, ça s’apprend en 20 minutes.
Mais je pourrais passer des heures à dire du mal de Xavier Beauvois, de ses travellings débiles et de sa science du cadrage visiblement apprise en 20 minutes, or, ce n’est pas le sujet.
Donc à part la religion, il y a l’armée.
La religion et l’armée étant sans doute symboliques de choses comme le monde d’avant Mai 68 ou pire, l’Ancien Régime, en parler revient à se lancer dans une valse mortelle qui se termine toujours par se faire accuser d’apologue de valeurs nauséabondes. Une conclusion létale pour votre score au box office.
La plupart des lecteurs pensant naïvement que les critiques qui officient sur les pages des hebdos et autres quotidiens sont des personnes intelligentes, douées de raison et d’un goût assez sûr.
Je rappelle que ces personnes aiment le cinéma de Maïwenn et des Dardennes. Mais je dis ça, je dis rien…
« Forces Spéciales » est courageux et ambitieux parce qu’il a pour sujet l’armée ou du moins ici un groupe de soldats et qu’il n’a d’autre audace que d’être un film d’aventure et d’action ayant le culot suprême de choisir pour cadre une guerre en cours.
La vache…
A croire que Stéphane Rybojad avait envie de se faire lapider avec des cartes de presse…
Pour ce réalisateur déjà rompu au documentaire, avec une spécialité « docu sur les militaires », le pari résidait ici au passage à la fiction.
Une transition bien négociée puisqu’on ne décèle guère de tics « journalistiques » dans ce film imparfait, mais bourré de bonnes intentions.
Assez rapidement, et de façon très troublante pour le critique du « Monde » qui trouve que le récit tourne à vide, « Forces Spéciales » prend la forme d’un survivor dans l’Hindou Khoush.
Si « La Princesse du Désert » est une source d’inspiration déclarée du réalisateur, on peut trouver aussi quelques parentés avec « Predator » (si je veux, d’abord !), modèle auquel Rybojad aurait d’ailleurs été bien inspiré de mieux coller.
Si une fois lancé, le rythme ne faiblit jamais, l’introduction s’avère laborieuse et répétitive. Comme dans « L’Assaut » de Julien Leclercq, le film s’ouvre sur une opération, ici de capture d’un criminel de guerre kosovar. Elle permet de présenter rapidement le travail des héros, de poser les rapports hiérarchiques et humains, ainsi que d’exposer le grand professionnalisme des protagonistes.
Ensuite, on retrouve ces mêmes hommes en train de fêter l’anniversaire de leur capitaine. La scène sur laquelle le film aurait du s’ouvrir, puisqu’elle pose un regard décalé sur ces guerriers (le terme de soldat est légèrement impropre aux commandos, enfin c’est une opinion personnelle), expose rapidement et efficacement leurs relations. La seule présence d’un amiral à cette fête et le cadeau qu’il réserve à son capitaine démontre l’importance que ce groupe d’hommes revêt aux yeux du haut commandement, et donc, leur valeur, et leur efficacité en opération.
La scène suivante avec les forces spéciales nous envoie dans le ventre d’un avion puis d’un hélicoptère direction le Pakistan. Pendant ce vol, à l’image de la scène de présentation du commando dans « Predator », quelques dialogues bien sentis suffisent à présenter chaque personnage, dont le nom apparait sur l’écran (là, pour le coup, on est dans un tic de documentariste, l’artifice m’ayant semblé dans la fiction totalement dispensable).
A partir de cet instant, les présentations étant faites (le personnage de Diane Kruger a été efficacement introduit dans une scène précédente), l’action peut débuter sur un rythme qui ne faiblira jamais, dans un flux tendu épuisant.
Le principal reproche que je ferais à « Forces Spéciales » reste sa mise en scène des combats. L’aspect clip de l’armée se trouve souligné au marqueur rouge par une bande originale rock pas toujours des plus fines. Alors que l’on collait jusque-là aux basques du groupe, le sentiment de se faire mettre brutalement à distance est assez déplaisant, d’autant que l’ambiance quasi publicitaire a tendance à évacuer la notion de danger qui aurait du rester une constante tout au long du film.
De même les décors utilisés, pourtant riches de potentiel (Tadjikistan, Mont Blanc), sont exploités a minima. Là où aurait pu se construire une ambiance oppressante née de l’immensité, on se contente de déplacer les personnages sans faire ressentir le combat qui nait bientôt des hommes contre la nature. Ici on se contentera de faire tournicoter une caméra autour des acteurs à chaque fois qu’ils se retrouvent en haut d’un sommet quelconque. Et il y a en beaucoup dans l’Hindou Koush…
J’ai pu aussi déplorer le grand abus de mon amie la shaky-cam, bien qu’elle soit ici mieux employée que dans « L’Assaut ». Déjà, il y a moins de gros plans. La caméra est certes très très remuante, mais elle s’autorise des mouvements lisibles et si le montage ne suit pas toujours, l’ensemble reste globalement lisible. Il y a encore du boulot, mais je n’ai pas eu envie de m’arracher les globes oculaires, c’est déjà ça de pris…
J’ai pu noter avec un certain plaisir, l’utilisation de cette caméra-harnais (nom savant ?) qui était employée dans « L’Ennemi Intime », et ce pour une usage très à propos. Ca n’a l’air de rien, mais un réalisateur français qui filme avec autre chose qu’un téléphone portable ou un caméscope, ça devient rare.
Des carences de réalisation qui sont pardonnables, s’agissant là d’une première réalisation, mais qui se heurtent malheureusement à un scénario infiniment plus élégant et subtil que sa mise en images.
Cela commence par l’idée de ne pas opposer à tout prix le personnage de la journaliste à celui des commandos. Il aurait été trop simple de la voir tenir un discours anti-militariste, puis finalement réaliser combien ils sont drôlement courageux et puis forts et virils ouhlala avant de se donner, drapée dans un drapeau bleu blanc rouge, au premier béret vert venu.
L’approche est ici bien plus fine. Elsa s’interroge légitimement sur la présence française en Afghanistan. Le capitaine de même. Et rapidement, on lui découvre la même force de caractère, le même sens du sacrifice et de l’honneur que ses sauveteurs dont elle gagne le respect. Et pas l’inverse. Car le respect pour les militaires, il est clair depuis le départ qu’elle n’en a jamais manqué.
De même, le soin apporté à la figure de l’ennemi est assez surprenant. Chef taliban pour la forme, Zaief apparait comme un ambitieux, un opportuniste éduqué, animé par un rapport de fascination/répulsion envers l’Occident. De la même manière, chaque membre du groupe sera dépeint de façon similaire, par touche, en utilisant un élément de dialogue ou une situation pour esquisser un portrait plus complexe.
Le manque d’ampleur dans la réalisation, s’il ne saborde pas ce bon travail, suffit à refuser au film le souffle qui l’aurait fait pourquoi pas tutoyer le niveau atteint par Florent Emilio Siri sur « L’Ennemi Intime », autre très grand film français avec des hommes en kaki dedans assassiné par la presse. Pourtant, c’est un sacré foutu chef d’œuvre.
« Forces Spéciales » n’en sera jamais un. Mais il remplit son contrat, à savoir d’être un film d’action et d’aventure efficace, un survivor honnête, porté par une ambition que la mise en image ne soutient pas toujours.
Transparait malgré tout le respect et d’admiration d’un réalisateur pour ces hommes qu’il a appris à connaître par le reportage (dans le film, Marius est joué par Marius, ancien instructeur des fusiliers marins commando de la base de Lanester, l’homme qui fait manger du papier à ses stagiaires et qui les range le weekend dans des cuves à mazout, et que Stéphane Rybojad a rencontré en 2005 sur le tournage d’un documentaire pour Envoyé Spécial). L’hommage ici est rendu à ce courage, cette abnégation, et ce sens du sacrifice qui transpire derrière chaque action des personnages.
Quelque soient les défauts de « Forces Spéciales », son point de vue respectueux de la nature de cet engagement si particulier en fait fatalement une œuvre en totale opposition avec un pays qui ne comprend plus la mort d’un soldat au combat, qui exalte ses victimes mais ignore ses héros.
La réception critique de « Forces Spéciales », comme le fut celle de « L’Ennemi Intime » est quelque part désolante pour la France puisque révélatrice du malaise entre un pays et son armée. J’ajouterais presque qu’elle relève d’un mépris quasi obscène au regard de ce que vivent, ont vécu, souffrent et ont souffert nos soldats en Afghanistan.
Note : **
bon… pas d’accord sauf sur 2/3 trucs. j’aurais aimé un peu plus de positif! meme quand tu dis que c’est bien bin c pas bien ! moi j’ai absolument rien lu sur le film ni regardé la bande annonce pour découvrir le film entièrement ! à part le titre je savais rien. et paf magie. pas daccord sur manque imagination, pas daccord sur émotions pers secondaires, sur dialogues, sur moon moon…. sur planètes…. men fou si gravité ou échelle de richter respectées ou non… ce film est sacrément bien fichu parce qu’il part pas en planète des singes justement, qu’il reste heu hummm humainement probable ? (impression que dans 100 ans ç’est ça qu’il peut se passer vs planètes des singes , dailleurs le 2 est trop nul jai regardé 1heure, prévisible , indigeste), l’humour (tu nen parles pas c’est hyper important dans le film), la FOI, les sentiments qui se mesurent et dont nous n’avons aucune autre idée, cette perspective d’une évolution au delà du scientifique vers l’inconnu, la nature hostile est « bonne », cette foi en vrai est profondément humaine et du coup je suis pas du tout d’accord avec toi. Quoi de plus humain et transcendant que la foi envers l’inconnu ? dans le vaisseau ils n’ont plus rien à perdre, ils vont pas debriefer sur l’alien ou chais pas quoi…. Après tu me connais tu savais je te trouve très dure, alors qu’au final tu n’as pas détesté, c’est ce que tu dis. ton discours peut se tenir (quoique hein) mais quand meme prométhéus …. La SF ne doit pas non plus être considérée comme un terrain de jeu où il faut absolument être ouf ouf et trop créa sinon bin c’est de la « SF pour pauvre » comme tu dis … et tu sais que je m’y connais peu en SF… en même temps, j’aime bien tes partis-pris et tu les défends hein ! mais là, je te trouve très cavalière, tu t’amuses un peu pour le coup!! Sinon aucun rapport mais j’attends toujours ton coup de fil de jeudi dernier …. !!!! là je te donne zéro étoile….
@ Arwen : autant sur la question du ressenti, je ne dirai rien car c’est éminemment subjectif, autant sur d’autres points le film est imparfait, quoi que l’on y fasse. Ensuite, l’importance que l’on va accorder à ces imperfections varie selon l’approche subjective que chacun a du film. D’ailleurs, par « imperfections » je ne sous entends pas qu’il existe un film parfait. Ce serait trop simple et cela ruinerait tout l’intérêt de l’oeuvre.
Après, il existe aussi des critères objectifs. Sur « Interstellar », il y a des faiblesses dans l’écriture. Je maintiens que le traitement des personnages secondaires rendus très lisses en est une. Le personnage d’Anne Hathaway est symptomatique de la compulsion de Nolan à ecrire des personnages symboles. Elle n’existe que pour porter le discours sur l’amour. Et si ce discours passe moyennement à mes yeux c’est parce que le personnage qui le porte n’existe pas pour lui même. Idem sur Tom, laisser pour compte alors qu’il est supposé porter dans la dernière partie du film le désespoir de l’humanité. Son refus de quitter sa terre/la Terre est une figure purement symbolique dont la charge métaphysique/emotionelle se trouve à mes yeux désamorcée par l’inexistence totale du personnage. Limite si je n’y vois pas la cause de la présence de l’arc Mann, maladroit dans son propos comme dans sa traitement, ramenant les enjeux à un propos très terre à terre à un moment où le film aurait dû décoller.
Et je maintiens qu’envoyer ses personnages dans une autre galaxie via un trou de vers, leur faire rencontrer une mystérieuse entité qui leur apporte une aide providentielle sans qu’ils semblent une seconde affectés par les événements ça reste tout de même curieux. J’entends l’argument selon lequel ils jouent la survie de l’humanité mais cela n’explique pas la froideur des personnages confrontés aux mystères et à l’immensité du cosmos. Il est pourtant clair dans le film que le cheminement du héros est supposé le mener à « Dieu », à une forme de révélation, d’expérience ultime. Mais non seulement Nolan utilise via ses dialogues (dans le tesseract surtout) un genre de stabilo scenaristique qui a mon sens plombe les images, pourtant parfaitement explicites, mais refuse t’il, dans l’ensemble de son film, ce fameux lâcher prise nécessaire à la transfiguration.
Je reviens rapidement sur le fait que tu ne sois pas d’accord sur Moonmoon. D’accord ou pas, il demeure un fait objectif : les frères Nolan ont écrit un personnage qui s’appelle Cooper Cooper. C’est une coquille, c’est marrant et ça m’a fait marrer quand j’ai percuté parceque c’est vraiment une erreur bête. Et je dis ça sans méchanceté.
Et non la SF n’est pas un terrain de jeu pour oufouf trop crea.C’est un genre au contraire très riche d’un point de vue introspectif. Je ne citerais qu’un exemple pour illustrer la SF dans toutes ses dimensions (bien que d’autres seraient tout aussi pertinent) : « Dune » de Frank Herbert. Ensemble du cycle inclus. Lequel mange à tous les râteliers question influences comme toute oeuvre de SF, comme toute oeuvre tout court.
Et je m’en tamponne les amygdales de la vraisemblance scientifique en SF. Seule compte la cohérence d’ensemble, le système qui régit l’univers imaginé. « Interstellar » est cohérent, c’est une de ses qualités. Je suis plus gênée par la sur exposition de la caution scientifique qui, comme se fut le cas pour « Gravity », vend le film sur un argument unique ou presque : « venez voir notre film il est scientifiquement exact ».
Encore, sur ‘Gravity » ça peut se comprendre vu que ce n’est pas de la SF. Sur « Interstellar », je trouve que ça dénote d’une volonté affichée de rendre la SF légitime auprès d’un certain public qui d’ordinaire la rejette parce qu’elle propose justement de l’imaginaire. Et que oui, il existe un paquet de gens qui n’aiment pas trop sortir du monde reel de la réalité véritable.
C’est le même procédé que pour les Batman de Nolan et le Man of Steel de Snyder qui vendent « l’homme, pas le super héros ». Ce n’est pas en soit sans intérêt mais ça finit par une mise à distance dommageable à mes yeux de l’argument même du projet. Je n’ai pas besoin qu’on me dise que ce que je vois sur l’écran est une représentation d’un symbole via un mec en super slip. Je suis venue voir un Batman, alors je veux un Batman. Et meme si j’aime le « Begins » et « The Dark knight », je les troquerais volontiers tous deux pour un seul de Burton. Justement parce qu’ils ne produisent pas cette mise à distance volontaire mais empoignent leur sujet, et parviennent à prendre de la hauteur sans faire de cette dimension l’alpha et l’omega de leur projet. Tout le contraire de Nolan qui part d’un concept philosophique qu’il va ensuite essayer de traduire en film, quitte à tordre le film pour le faire rentrer au chausse pied dans son concept.
C’est cela à quoi je n’adhère pas chez lui. Et qui le rend à mes yeux assez peu à sa place dans le domaine du fantastique.
Moi j’ai bien aimé ce film aussi et si j’en lis ta critique, elle ressort plus négative mais sans doute car il y a pas mal d’éléments centrés sur le réalisateur.
Moi je l’ai trouvé émotionnellement assez puissant et pour moi, cela prime sur pas mal de points négatifs. Je n’aime pas trop les histoires qui jouent avec la temporalité car j’appréhende mal les paradoxes que cela engendre dans mon cerveau banalement humain.
J’aurai tendance à dire que ça part un peu en vrille sur la fin avec »la bibliothèque » et le final que j’apprécie assez peu. Nolan a du un peu trop se tirer sur la nouille, ma façon à moi de parler peut être de son côté faussement intellectuel.
J’ai souvent trouvé le film angoissant à cause de la musique (je ne crois pas que tu en parles), elle est très redondante et présente et donne une atmosphère oppressante par moment même quand il ne se passe rien! Je crois que c’est zimmer qui les a écrite.
J’aime aussi son traitement de l’humain, ça m’a un peu ramené à Fury (ou l inverse vu que je les ai vu dans l’autre ordre), sans que cel soit le même thème. Mais l’humain est central dans le film. j’ai bien aimé la manière de souligné (peut être un peu trop) qu’on est faillible. Puisqu’ici, le meilleur d’entre tous devient le pire. Une belle mise en valeur de nos faiblesses et de nos forces.
Je ne savais pas que c’était des maquettes, je trouvais que c’était un cran en dessous de gravity pour les effets spéciaux. Ceci explique cela.
Un très bon film avec des défauts pour sur, une certaine facilité dans les choix scénaristiques mais au final, c’est assez secondaire!
Il me vient une idée, si elle est mariée, son fils pourrait très bien s’appeler Cooper-NomDuMari non?
Je suis toujours pas du tout d’accord…. oui oui j’entends j’entends mais non …
les pers secondaires sont pas lisses du tout, je trouve que dans le trou de vers ils ne sont pas froids…
Que le marketing ne t’aie pas plus ok… moi je suis pas allée voir interstellar parce que c’était scientifiquement exact en tous cas. et au final, je ne pense pas que la moitié des spectateurs y soit aussi allée pour cet argument non plus…
Et enfin, moi je vois au-delà de symboles dans le film… anne, cooper, murphy sont plus que des symboles, ils sont complexes…plus que tu ne le dis pour moi
Moi je ne vois pas cette mise à distance au contraire, ça m’a touché le coeur.
Et pour noel, offre moi le coffret batman de nolan, pas Burton ( qui est pour moi plat, prévisible, et chiant chiant ….)
Bon bin, on n’est clairement pas d’accord là… question de goût ?
chacun est ramené au silence du coup
J’adore cette citation « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » et Interstallar en est une parfaite illustration à tous points de vue !
Je maintiens tout de même que même si tu as voulu faire un effort pour dire que c’est bien et tout, tu über punch, allez la Dame, faut être moins incisive quand tu donnes 2 étoiles 🙂
bises
ps : jé fai plain de fôtes pardon
ps bis : au sujet du moon moon, euh, je suis la seule que ça choc pas ou quoi ?
cooper est son nom de famille mais on le nomme ainsi tout le temps… comme toi tu me nommes Le Bih**. Son nom est devenu son prénom à force d’usage… donc Cooper petit fils pour honorer le grand père perdu dans l’espace …
bref, so what ?
@ Arwen : voilà, c’est subjectif. On va pas épiloguer là-dessus.
Sur Moonmoon, j’ai cherché parce que vraiment, je pensais aussi que j’avais pas bien compris. Mais soit le film est très maladroit dans son explication,soit il y a vraiment eu vautrage. Le personnage du deuxième fils est référencé sous le nom de « Coop » sur IMDB, pas de « Jo », ou « Joseph ». Là, ça aurait été explicite, on lui a donné le nom de papi voilà, mais on l’appelle Cooper (ce qui est fréquent chez les anglo saxons d’ailleurs, s’appeler par son nom de famille).
Donc ce que je comprends c’est que le gosse s’appelle Cooper, de prénom.
Du coup, c’est Run qui tient une piste, dans ces sinistres ténèbres de notre futur lointain, les enfants prennent le nom de leurs mères. Du coup, ça passe. Mais j’en doute…. (les enfants de Joseph Cooper s’appellent bien Tom et Murphy Cooper :/).
Mais c’est un détail ça, une petite bourde rigolote qui rend les frères Nolan touchants. Comme quoi se ne sont pas que des êtres faits de pensée pure, ils font des bêtises, comme tout le monde.
oué toujours pas choquée sur ce moon moon ….
« à deux mètres du bol de sangria », rrhaaaa, je suis SÛR d’avoir entendu ou lu cette expression, mais où ?
(la seule chose qui m’a plus dans inception, c’est le fabuleux mobilier/décors japonais du début. Bien aimé insomnia pour son ambiance d’été polaire ; et je suppose que la seule chose que j’aimerais dans interstellar sera le tsunami -c’est très télégiénique, les tsunami non?)
@ Fewer : certes, mais la plus télégénique du film reste Jessica Chastain.
ladame : pour moi, il n’y a qu’une Chastain, c’est Misery
sinon, SANS VOTRE AIDE, j’ai trouvé la référence, et j’approve : Ça va ? Je vous demande ça, globalement vous me répondez oui, c’est une expression.
C’est comme « bon appétit ».
Vous avez remarqué, nous en France, on se souhaite « bon appétit ».
C’est drôle, parce que nous on a à manger dans l’assiette.
Si on est venu à table, c’est sûrement parce qu’on avait faim.
Et puis une fois à table, ça se présente pas trop mal, disons y a le gigot au milieu, le beauf frère qu’est en face, on a tous la fourchette à la main, le gigot c’est sur que c’est nous qui allons le bouffer.
Il y a personne qui va venir nous le gauler au dernier moment, y a pas besoin d’un casque bleu pour surveiller le bazar.
Disons qu’on n’est pas vraiment en danger de mort.
On contrôle pas mal le truc et alors là, y a quand même une vieille angoisse qui plane sur nos tables, c’est : Est-ce qu’on va avoir de l’appétit ?
Ça, ça nous fout les jetons ! D’ailleurs on s’encourage les uns les autres :
« Allez, bon appétit ! » On y croit, on se bat !
On n’a quand même pas cassé la gueule à une bouteille de Ricard à l’apéro, pour se laisser emmerder par un petit gigot de 5 kilos et demi.
On est pas des pédés on va le bouffer ton gigot !
Parce que d’accord on a eu de l’appétit ce matin, on en a eu a midi coup de bol mais ce soir on est pas à l’abri !
Bon y en a plein des exemples comme ça :
Par exemple, vous allez dans un resto avec un copain, vous arrivez, le garçon vient vous accueillir et là, il vous demande : « C’est pour dîner ? »
« Non c’est pour faire un tennis, connard ! Vous avez des cours de libres non ? Vous n’en avez pas ?
Bon bah on va dîner alors, ça tombe bien on avait oublié nos raquettes, connard ! »
Et après il insiste le garçon là il nous demande : « Deux couverts ? »
« Non mon pote il va manger avec ses doigts et puis je lui passerai la fourchette de temps en temps, connard ! »
Non mais ne rigolez pas de trop car des fois c’est le client, c’est nous qui sommes cons.
Des fois le client il prend le menu et il demande : « Il est frais votre poisson ? »
L’autre y dit : « Bah non, il est pourri depuis 4 jours mais on va essayer de le fourguer quand même ! C’est le jeu ! »
Eh, moi, l’autre jour, j’étais au restaurant je venais de finir mon assiette, j’avais tout bien récuré, l’assiette elle brillait tu vois, on aurait pu la remettre en vitrine direct, et le garçon il arrive vers moi, et il me dit : « Vous avez terminé ? ».
Je lui dis : « Non, je vais manger l’assiette et puis après je verrais ce que je peux faire avec la table, connard ».
Y en a d’autres comme ça : par exemple vous êtes invité à une soirée chez des amis.
Vous arrivez devant la porte, la maîtresse de maison ouvre et vous dit : « Ah c’est vous ? »
« Non, non c’est pas moi. Je ne suis pas là ! »
T’as amené un bouquet pour être poli alors là la maîtresse de maison quand elle voit le bouquet elle se met à hurler : « Ah des fleurs !!! »
D’habitude on doit lui offrir des carottes râpées ou des boulons, ou des pneus de bagnoles, là elle est vachement étonnée c’est des fleurs, incroyable ! On ne lui avait encore jamais fait le coup !
Bon alors tu rentres quand même. Dans la maison à gauche t’as les chambres à coucher, à droite t’as la cuisine et au milieu t’as une pièce avec plein d’invités et là elle croit bon ajouter :
« C’est par là » au cas ou t’aurais envie de dormir une heure ou deux ou bien d’aller faire un brin de vaisselle pour te mettre dans l’ambiance.
Alors après elle insiste, la maîtresse de maison, et elle ajoute : « Si vous voulez bien me suivre »
Un peu que je veux la suivre ! Je ne me suis pas farci deux heures d’embouteillages pour craquer à 2 mètres du bol de sangria quand même !
Alors y a pire : Une fois à l’intérieur tu tombes sur un autre copain qui quand y t’voit te dit :
« Ah t’as été invité aussi ? »
« Non, non, j’ai cassé un carreau pour rentrer connard ! »
@ Fewer : Oo
L’angoisse…
Jean-Marie Bigard. Je citais du Jean-Marie Bigard sans en avoir conscience….
Je.
Je…
Au secours.
n’ayait craine, gente Ladame : le Bigard de 1990-1995 était drôle. (si, si)
Joyeux Noël à tous.
J’ai eu beaucoup de peine avec les distances et les durées dans le film.
Un coup ils leurs faut des semaines pour aller sur une planète et le coup d’après ils refont le même trajet en 5 minutes.
En règle général j’ai eu beaucoup de peine avec sa logique, du coup j’ai perdu du temps à essayer de comprendre certaines séquences plutôt qu’à profiter de l’histoire qu’on essayait de me vendre. Et ça a commencé dès la première scène qui débute selon moi sur une coquille: Voix off qui nous racconte que la poussière envahit tout, qu’il faut retourner les assiettes pour éviter d’en avoir dedans… plan suivant: la cuisine est lustrée impeccable WTF!
Je ne sais pas si c’est correct, mais je vois un peu de Asimov dans ce film. la recherche d’une planète viable pour l’humanité. Planète qui se révèle être finallement toujours plus inhospitalière et que la réponse n’est aucune des options présentée, mais une solution altérnative qui ne nous ai jamais révélée avant la fin.
Film honnête qui ne casse pas trois pattes à un canard. sera certainement oublié dans les 10 ans à venir