Et tout ce que j’ai eu, ce sont des pastilles, des saynètes, des intrigues vaguement amorcées sans jamais rien faire réellement démarrer.
Quelle fête ! En gros, j’ai eu tout ce que je reprochais à D&D dans la saison 3 et que je ne voulais plus voir dans cette série. Pas faute pourtant de lire ici et là que le duo sait où il va, et surtout qu’il ne souhaite pas dépasser les 7 saisons ! Comme s’il restait du temps à perdre…
Ceci dit, j’ai beau cracher mon fiel, l’épisode du jour n’a pas franchement non plus lambiné en route puisque chaque partie était vraiment nécessaire à l’intrigue. Simplement, le sentiment de voir « Game of Thrones » se trainer est assez fort dans cette ouverture.
Alors c’est parti pour le billet d’un énième épisode chiant. Mettez-vous deux paires de baffes, sortez la Red Bull et prenons gaiment notre dose de crack hebdomadaire.
Port Réal.
«-Bon à ton avis Jaime, y’a quoi dans ce colis ?
–Hmm… De loin ça ressemble vaguement à une cage à oiseaux.
–A mon avis, le perroquet est mort.
–Ok, alors c’est le collector de « The Witcher 3 »
–Tu trouves pas que ça ressemble à une fontaine à mojitos ? J’aimerais bien ça moi, une fontaine à cocktails.
–Cersei, je suis en train de penser à un truc horrible…
–Je t’écoute, Jaime.
–On est dans « Game of Thrones ». En général, ce sont des personnes ou des morceaux de personne qu’on transporte dans des colis.
–Mince… »
On dirait bien que « What’s in the boooox » est LE jeu de cette saison 5. Et cette semaine, c’est Jaime Lannister qui gagne en devinant le contenu de la boite : un morceau de Myrcella (qui se prononce « Maïrcella » maintenant ??? Alors c’est comme ça, D&D, on recast les gens et on change aussi la prononciation de leurs noms ?).
Cependant, on sent que le Dornien est du côté Bisounours du « Trône de Fer » parce qu’en lieu et place d’un membre de la princesse, c’est son pendentif que l’on expédie à sa mère. Un Bolton n’aurait jamais fait un truc aussi naze, c’est moi qui vous le dit !
Avec ou sans collier, avec ou sans prophétie, Cersei a tout de même de quoi flipper. Qui viendrait la blâmer ici quand elle panique face à Jaime, qui n’en mène guère plus large. Au point d’en assumer pour la première fois dans la série, et dans accessoirement aussi dans le livre, son statut de père des enfants de sa sœur.
Ok, Jaime Lannister n’a jamais eu d’instinct paternel. Ses quelques commentaires sur ses enfants dans les livres sont éloquents en la matière. Il semble ne les avoir jamais vu que comme des séquelles de ses coucheries avec sa sœur. Sœur qui l’a toujours tenu à l’écart de sa progéniture, par précaution. Mais cet éloignement n’explique pas tout, loin de là.
Dans son délire du « moi et ma jumelle contre le reste du monde » il n’y avait pas de place pour Joffrey, Tommen et Myrcella. Il lui faudra revenir de l’enfer pour se décider, tardivement, à s’occuper de loin mais s’occuper tout de même de Tommen. Préoccupation qui n’existe pas dans la série où le Régicide n’a jamais fait la plus petite démonstration d’intérêt pour son cadet.
Il est grand temps de se rattraper et de verser quelques larmes à l’endroit de sa fille, tout en essuyant les quolibets de sa sœur. Là encore, je ne vais pas blâmer Cersei lorsqu’elle lui fait remarquer combien il a été un père formidable toutes ces années.
La réponse de Jaime est également très juste, puisqu’il renvoie sa frangine à la règle qu’elle a elle-même inventée pour éviter les soupçons.
Arrivé à ce stade, je pense que l’on peut qualifier la familler Lannister-Lannister de plus dysfonctionnelle de tous les temps.
Et c’est après ce charmant interlude que nous en venons à ce moment formidable. Ce moment où tu ressens un léger frisson sur l’échine. Ce moment où Jaime Lannister lance un nouvel arc.
THAT WAS NOT IN THE BOOOOOOOOOOK !!!!!!!!!!
Oh yeah. Jaime Lannister à Dorne. Jaime FUCKING Lannister à DORNE.
In da book : il se passe des trucs à Dorne dont je ne peux pas vous parler parce que j’ignore ce qui a été conservé ou non dans la série. En tout cas, aucun Lannister n’y fiche jamais les pieds.
Jaime en revanche, décide de prendre le large après les funérailles de son père, Cersei ayant totalement pété les plombs et lui ayant fait comprendre qu’il n’était plus le bienvenu dans son entourage. Il se rend alors dans le Conflans pour participer au siège de Vivesaigues, le château de la maison Tully, au prise avec des forces Lannister-Frey.
Cette direction prise par la série est donc totalement inattendue mais en aucun cas dénuée de logique. Jaime est officiellement l’oncle de Myrcella et il est lord commandant de la Garde Royale. Le « colis menaçant » est une raison plus que suffisante pour qu’il se rende à Dorne pour protéger l’enfant.
Une mission hautement explosive d’ailleurs puisque consistant à rompre les fiançailles entre Myrcella et le prince Trystan, au motif que la petite ne serait plus en sécurité chez les Martell.
Tu le vois venir, l’incident diplomatique ? Surtout quand le diplomate s’appelle Jaime Lannister,que la nature a fort bien pourvu sauf question subtilité dans le langage ?
Conscient de sa faiblesse, notre Régicide préféré s’en va donc chercher de l’aide. Et que de mieux placé que…
BRONN ?
Alors oui, oui, ok, se jeter la tête la première dans le panier de vipères dorniennes quand on est manchot, c’est ridicule et oui, mille fois oui, il vaut mieux s’entourer de quelques bretteurs capables de vous protéger le boule.
Là, le choix de Bronn se justifie.
Mais essayez deux minutes d’imaginer la scène où ser Jaime doit expliquer poliment et sans le froisser au prince Doran qu’il s’en vient récupérer sa fille nièce parce qu’il doute de la fiabilité de la maison Martell, ce qui par conséquent entrainera la rupture de la fragile alliance entre le Trône de Fer et Dorne, motivant les velléités bellicistes de la faction rageuse qui crie vengeance pour la mort du prince Oberyn, avec Bronn dans son dos qui se fend toutes les deux secondes de commentaires bien salés sur les babouches du seigneur de Lancehélion ???
Ainsi chut la maison Lannister
Mais il serait mal séant de ma part de ne m’attarder QUE sur ce choix douteux de PNJ, d’autant qu’en la matière, la série n’est pas super riche. Dans le livre, Jaime se faisait escorter vers Vivesaigues par ser Illyn Payne, lequel avait deux grands mérites, être son instructeur de combat à la main gauche et être muet. Comme chacun le sait, ce personnage a disparu car son interprète, Wilko Johnson, était atteint d’un cancer incurable. Coup de bol, le cancer en question a visiblement été invité à un mariage par Walder Frey car il semblerait que l’acteur soit en rémission.
Bilan de santé de Wilko Johnson mis à part, il ne restait donc guère d’option pour D&D et aussi sensible que cela puisse être, le choix de Bronn s’imposait de lui-même. Choix qui me conduit à un moment de « hiiiiiiiii !!!!!! » de l’épisode.
Jamais de ma vie je n’aurais pensé être si heureuse de voir Lollys Castelfoyer.
Lollys, j’en ai déjà parlé la saison dernière, est un personnage tragique des livres qui sera en effet mariée à Bronn. La malheureuse, déjà un peu lente à la base, aura le malheur de subir un viol collectif durant l’émeute qui suivit le départ de Myrcella pour Dorne. Traumatisée à vie, Lollys qui n’était déjà pas un parti très glorieux, devient carrément invendable pour sa famille qui ne trouve à la caser qu’avec le tout nouvellement élevé au rang de ser Bronn, trop content de se payer une héritière et le patrimoine qui va avec.
Dans ce monde alternatif qu’est la série, je suis doublement soulagée de découvrir ma Lollys épargnée par l’horrible drame qui la frappe dans les bouquins, ainsi que de ce mariage avec Bronn.
Désolée mais Bronn a tout de même la tête du type qui vous fera un croc en jambe en haut des escaliers le jour où vous aurez mis au monde un héritier mâle…
Ne sachant pas du tout comment cet arc va évoluer (rapidement j’espère), j’ai vraiment hâte de découvrir la suite, suite qui pourrait s’avérer être un spoil des livres pour au moins deux voire trois personnages.
La séance de lolz de l’épisode, nous la devons, une fois n’est pas coutume, à Cersei Lannister, sasoeurlareine, régente de sa majesté le roi Tommen Ier du nom. Ayant mise à prix la tête de Tyrion, la pauvre se heurte à l’incompétence des chasseurs de prime de tous poils lancés dans une vaste battue au nain par delà tout le royaume. A part éradiquer toutes les personnes de moins d’un mètre vingt les bras levés en Westeros, on sent que l’entreprise est vouée à l’échec à moyen terme. Si Cersei est un peu blasée (c’est son 37e nain cette semaine…), au moins Qyburn est il content de pouvoir récupérer un peu de… Ouais, un peu de quoi, Qyburn, je supplie votre pardon ?
« Ach, ch’en ai Pezoin pour mes eXpérienzes ! »
Levez là main si vous avez envie de savoir à quoi toutes ces têtes de nains vont bien pouvoir servir, et votez :
-Qyburn va les faire réduire pour les mettre dans des bouteilles d’eau de vie.
-il va les greffer sur le torse de Gregor Clegane, en faisant ainsi une hydre de combat.
-il a prévu de fabriquer des marionnettes. Allways the artist…
Même pas le temps de s’amuser avec ses nouveaux jouets, Qyburn emboite le pas à la reine pour…
LE CONSEIL RESTREINT ?
Oo, voilà qui ne va pas manquer de faire grincer les dents de Mestre Pycelle. Et ça ne loupe pas. Mais faisons tout de même un tour de table histoire de regarder qui va là.
Messire D’Artagnan est là à se friser la moustache tout en espérant qu’on lui donne à photocopies à imprimer. C’est qu’il aime se rendre utile, ser D’Artagnan. Mestre Pycelle ronchonne dans sa bure que c’est une abomination de faire asseoir un FOUTU NECROMANT à cette table. Et nouveau venu dans la pièce, comme Qyburn, retrouvons tous avec plaisir tonton Kevan, le meilleur de tous les Lannisters, après Tyrion.
Déjà, de base, tonton Kevan m’est sympathique. Mais le voir mettre Cersei en boite était savoureux.
Oh je sais, je défends souvent Cersei, surtout quand elle est victime de la misogynie ambiante qui tend à faire d’elle, parce qu’elle est une femme, un simple accessoire. Mais pour le coup, la remarque cinglante de Kevan ne faisait qu’attaquer sa prise de pouvoir, pour ne pas dire son coup d’état. Avec son Conseil Restreint composé de son âme damnée, d’un Mace Tyrell trop ravi que l’on ait remarqué sa présence ET qu’on lui ait donné un truc à faire (prestigieux en plus), et d’un Pycelle qui fera TOUT pour retrouver ses grâces, Cersei s’est ménagée du gouvernement sans la moindre opposition.
Et cette grosse gourde s’est crue assez maligne pour acheter la servilité de son oncle. Cersei n’est pas fine psychologue et le démontre magistralement ici en commettant une énorme erreur politique. Car le conseil de Kevan lui aurait sans doute été précieux. Pas de chance, il s’en va comme un prince « à Castral Roc, parce que mayrde !«
Dans une galaxie très lointaine…
Alors que tout le monde s’amuse bien aux Jardins Aquatiques, que ça batifole dans les mimosas et que la tequila coule à flot, du haut d’un balcon, une sombre silhouette se dresse solitaire.
Des cobras royaux dans les yeux, Ellaria Sand cherche à tuer du regard la petite Myrcella Baratheon, vêtue d’une robe de princesse Disney (la costumière s’est totalement craquée sur ce coup-là).
« Je vais t’offrir un monde… »
Mais ce n’est pas tant sur la robe à froufrou de la princesse que je voudrais attirer votre attention. Regardez Ellaria.
Regardez-la bien…
Avec ses cheveux courts coupés casque, ses épaulettes imposantes, sa grande cape noire flottant autour d’elle telle une aura de ténèbres, son air rageux et sa démarche conquérante ?
Elle ne vous fait vraiment penser à personne ? Il ne lui manquerait pas que son propre thème musical des fois ?
Darth Ellaria se met en marche pour interpeler le prince Doran, qui arrive trop tard dans la série pour se voir offrir le titre de paragraphe « Hell on Wheels », alors qu’il a pourtant une chaise roulante, lui.
Dans les livres, Doran est supposé être assez vieux, atteint de goutte, d’où la chaise. C’est un type un peu lymphatique, particulièrement cérébral, qui avec l’athlétique et impulsif Oberyn formait un duo complémentaire à la tête de Dorne.
En lieu et place d’un genre de professeur Xavier, la série nous offre donc Alexander Siddig sur un plateau d’argent, c’est pas moi qui vais me plaindre.
Enfin si, je vais me plaindre : elle était où, mon animation des Jardins Aquatiques dans le générique ???
Visiblement, Darth Ellaria se pose la même question. Ou alors est-elle énervée parce que le prince de Dorne ne semble pas décidé à se remuer pour venger son frère. Et peut-être aussi parce que après Maggy la Maegi, Lépicier l’épicier et Drogon le dragon, Doran de Dorne, hein, sans déconner, franchement…
Et qu’à donc à lui répondre ce bon prince éponyme à propos de la vengeance ?
«-Et venger de quoi, je te prie ? Il a décidé d’être le champion d’un Lannister et il est mort parce que ce sont les risques quand on combat en duel.
–Ranafout !!!!!! Qu’on découpe la petite Lannister pour la renvoyer à sa mère Bolton’ style ! De toute façon elle fait rien qu’à manger nos loukoums et boire nos mojitos ! Quand on attaque Dorne, Dorne contre-attaque ! »
L’argumentaire est tellement puissant que Doran décide de faire celui qui n’a rien entendu et d’ignorer le seigneur sith vociférant qui s’en va alors faire basculer des trucs du Côté Obscur de la Force dans un autre endroit de la carte.
OhMonDieu tout fait sens !!!
J’était contente de découvrir enfin Dorne. C’est vrai que c’est beau, les palais arabo-andalous.
« Arabo ? »
D&D lancent donc enfin l’intrigue dornienne, avec une scène introductive permettant simplement de placer quelques pions : Ellaria not like in the book en chef de la résistance, Doran le calculateur, et une référence aux Aspics des Sables qui devraient montrer leurs trombines d’ici quelques épisodes.
J’imagine qu’il faut bien commencer quelque part, même si je suis assez agacée par ces scènes très courtes. Ici, elle est justifiée par la nécessité de poser en douceur une nouvelle famille et un nouveau contexte politique. C’est trop court, mais difficile de faire plus long, surtout dans un épisode qui n’a cette semaine pas péché par des arcs type « Merguez et Poix Chiches ».
Et puis j’ai beaucoup aimé la transition entre le cobra envoyé à Cersei, et le plan sur le bijou en forme de serpent à la main d’Ellaria. Beaucoup aimé aussi le contraste appuyé entre les mouvements frénétiques de miss Sand, et l’inamovible Doran. Tout bougeait chez Ellaria : ses bouclettes (la coupe de deuil offrait cet heureux prétexte), sa cape fluide, pour une tenue mobile, sans arrêt en train de bouger, un peu comme elle qui même sur le balcon tricote des mains. Mais bougeait aussi sa caméra, soit pour la suivre, soit, en cas de moment où c’est elle qui ne bouge pas, pour prendre un angle contrastant violemment avec les cadres stricts entourant Doran et son garde, Aero Otah.
Il faut dire que la mise en scène de cet épisode était globalement meilleure que la semaine passée. Dommage que le contenu ait été si languide.
Thelma et Mouise.
Fin du suspens un peu stérile mis en place la semaine dernière avec le passage de Sansa devant Brienne.
Il était grand temps de provoquer cette rencontre pour le bien d’un arc qui s’étant considérablement éloigné de celui des livres, devait prendre une direction franche à un moment où un autre.
Encore une fois, l’épisode du jour brille par un sens de la transition assez élégant. On se souvient tous les exploits de Pod au Palais des Mille Fleurs, et c’est avec une certaine malice que la mise en scène insiste donc sur ses regards pour la serveuse. Et alors qu’on en est à se demander comment TriPod va-t-il bien faire pour aborder la demoiselle, paf, son regard tombe sur ses prochains clients qui s’avèrent être Sansa et Littlefinger.
Bien joué.
Bien joué car depuis la saison 4, Brienne et Pod sont au Val d’Arryn et la semaine dernière, leur route a croisé celle de Petyr Baelish sans qu’ils en aient conscience. Il y a donc une certaine logique à cette rencontre fortuite dans une auberge. En tout cas elle ne semble pas incongrue.
En tout cas moins que la présence de Baelish et Sansa à découvert dans un établissement bondé. Alors qu’ils auraient pu se faire livrer des plateaux repas dans la carriole quand même. Est-ce que cela aurait semblé suspect de la part de gratin de ne pas vouloir se mêler à la piétaille dans une salle bruyante ?
Bon, il fallait faciliter l’entrevue entre Brienne et Sansa, donc fuck la logique et la prudence, après tout c’est vrai, la teinture noire plus le costume trop fashion trop dark font tellement ressembler Sansa à Katniss Everdeen que le pire qui puisse lui arriver est de se faire tirer au sort pour les Hunger Games.
Ou que le propriétaire de la Twingo demande à récupérer son volant.
Pour les non-lecteurs, il faut préciser que Brienne et Pod faisaient tout un tas de rencontre durant leur longue errance, ce qui ne les faisait pas franchement se rapprocher de leur but, mais qui avait au moins le mérite de mettre un peu de piment dans leur arc.
La série préfère se concentrer sur la quête impossible de Brienne, tour à tour confrontée à Arya et Sansa, refusant l’une après l’autre sa protection.
Malheureusement pour elle, Brienne ne réalise pas vraiment à quel point elle arrive toujours au mauvais moment pour les petites Stark.
Comment Arya aurait-elle pu accepter de suivre le chevalier lui offrant refuge et protection à Port Réal ?
On remarque qu’elle a changé son discours avec Sansa, puisque cette dernière est en quelque sorte l’ennemi public numéro 1 et qu’il est hors de question de la ramener dans le giron de Cersei. Cependant, il reste difficile pour elle de comprendre comment la jeune fille peut à son tour décliner sa proposition.
Et pourtant, Sansa fait un choix raisonnable, malgré les arguments spécieux qu’elle oppose à Brienne. Sur le coup, j’ai eu envie de lui filer des baffes à l’entendre reprocher au chevalier d’avoir présenté ses hommages au roi Joffrey le jour de son mariage. Comme si elle s’attendait à ce que Brienne crache à la gueule de son souverain au motif que c’est tout de même à cause de son clan que lady Catelyn, dont elle était l’épée lige, est morte.
Sur le papier, c’est très vrai.
Et je comprends que Sansa ait une pointe de ressentiment vis-à-vis de Brienne à ce sujet. Même si dans les faits, Brienne est venue surtout présenter ses hommages à Margaery.
Pourtant, je crois que Sansa a parfaitement compris tout cela. On l’a déjà vu, elle est loin d’être stupide. Rejeter l’offre de Brienne c’est aussi refuser d’avoir à ses côtés une femme chevalier reconnaissable entre mille, alors même qu’elle tente de passer discrètement sous les radars. C’est aussi éviter de froisser Littlefinger, qui a d’entrée de jeu montré son hostilité envers Brienne. Et Sansa sait parfaitement que s’il est un homme à craindre et sous l’ombre de laquelle il faut voler, c’est bien Petyr Baelish.
Mais bien entendu, au-delà de ce calcul, il y aussi les liens entre Brienne et la maison Lannister. Observez dans les scènes entre elle et Sansa, que Féale se situe toujours entre elles deux. L’épée au mufle de lion s’interpose entre les deux personnages, créant un mur infranchissable. Sansa ignore sans doute tout ce que Brienne aura fait, mais la seule chose qu’elle voit c’est que la femme inconnue qui se présente devant elle porte une arme Lannister. Des Lannister auxquels Sansa l’a vue rendre hommage. Sans parler de ses liens avec la maison Tyrell, qui s’est servie de Sansa pour assassiner le roi et donc, la plonger dans une bouillasse pas possible.
Une fois encore, bien qu’elle voyage avec celui qui a tout fomenté et qui depuis le début est à l’origine de tous ces avis de recherche à son nom, Sansa choisit de deux maux le moindre. Brienne, elle ne connait pas. Baelish, elle sait ce qu’il veut, et elle devine comment rester dans ses petits papiers.
Loin d’être un caprice de gamine, le refus de Sansa est donc un calcul logique et prudent, sanctionné il est vrai par un refus cinglant.
Brienne était un sacré cabochon quand elle s’y met, nous n’en avons vraisemblablement pas encore terminé de l’arc « à la recherche de Sansa » puisque la tranche continue, même au corps défendant de la petite Stark.
Alors qu’on ne s’y trompe pas, dans cet épisode d’un ennui profond, cet arc était l’un des plus intéressants, compte tenu de :
-son côté inédit et la progression parallèle des deux arcs.
-la mise en scène qui décidément sauve cet épisode.
-la poursuite à cheval, d’un niveau supérieur à ce à quoi la série nous a habitué en matière de scène d’action.
Mes chers voisins.
Il y a quelques règles de survie de base dans « Game of Thrones » :
-ne jamais tourner le dos à un Bolton.
-ne pas accepter d’invitation de mariage.
-ne jamais faire confiance à Littlefinger.
-ne pas souffler dans les bronches de Stannis Baratheon.
Et pourtant, la semaine dernière, souvenez-vous…
Jon Snow interrompait ce douloureux moment d’ironie d’une flèche miséricordieuse. Il aurait dû se douter que the rightful king en aurait pris ombrage. D’ailleurs ce dernier l’a convoqué dans son bureau, ce qui est nettement moins classe que la dernière fois.
« –Expliquez-vous, espèce de bâtard.
–Sire, j’aimais mieux quand vous saviez pas qui j’étais.
–Expliquez-vous quand même.
-Bah c’est à dire que… Voilà quoi, un peu d’humanité.
–Vos excuses minables n’ébranlent tellement en rien ma rancœur que je vais vous faire une offre.
–Je sens le traquenard.
–Non non y’a pas de piège.
–Si.
–Je me disais, vu que je vous ai à la bonne pour une raison obscure sans doute liée au fait que de tous les survivants de la Garde, vous êtes le seul restant avec un point de charisme, un point d’autorité et une chiée de points de destin, je pourrais annuler votre bâtardise en faisant de vous, attention ça va vous faire un choc : JON STARK. »
Sauf que tu la fais pas à Jonsnow ! Il est fou, Stannis, Jonny lord of Winterfell s’eut été trop de Bonheur et le Bonheur, Jon a déjà essayé, c’était affreux ! Tout ce qu’il a jamais demandé à la vie, c’est de pouvoir tirer la gueule en se gelant les harpions en haut du Mur, méditant sur ses espoirs déçus et ses amours blessées.
« Lord of Winterfell », eh l’autre…
Ceci dit, Jon n’a jamais été autant Jon Stark qu’en disant à Sam qu’il ferait un bien piètre lord si pour y parvenir, il devait renier ses vœux. Il se montre là le digne fils de Ned Stark, pas comme l’autre qui a renié ses fiançailles avec Cunégonde Frey et qui en est mort, avec pleins de trous dans la paillasse.
A peine le temps d’être noble, Jon se retrouve à devoir voter pour élire un nouveau lord commandant. Deux candidats sont proposés à la populace, ser Alliser Thorne, dont l’expérience et le passé de cannibale forcent le respect, et ser Croulant, dont l’arthrose et la senescence poussent à s’interroger sur la creation d’une pension de retraite dans la Garde de Nuit.
Coup de theatre donc quand Sam propose Jon comme candidat. On sent bien que c’est le renoncement à Winterfell qui a donné cette idée à Tarly. Et il a foutrement raison. Sous le brushing fou, sous la moue d’Emo Kitty, sous les trois premières saisons jouées avec la finesse d’une pelle, se cache depuis la saison 4 un Jonsnow nouveau qui pourrait bien diriger la Garde de Nuit.
Le vote est très serré, avec une seule voix d’avance sur le grand boulier de la démocratie pour Snowy, élu 998e lord commandant. Ça claque grave !
Ouais mon gars et ce qui claque encore plus c’est que comme tu étais à ça de ser Alliser Thorne, tu viens officiellement d’entrer en cohabitation ! Arrête de sourire comme ça, Jon.
Braavos.
J’ai rarement quelqu’un avoir l’air aussi dégouté en regardant une statue, et pourtant, j’en ai fait des musées d’art contemporain.
Arya trouve t’elle ridicule un si gros monument à l’entrée d’une ville ou entretient-elle quelques légitimes inquiétudes sur ce qu’elle va voir au moment où l’Unique passera sous la jupe du Titan ?
Braavos, donc… Déjà aperçue l’an passé grâce à SA MAJESTE STANNIS BARATHEON (y’a trop de stannisiens ici, je prends mes précautions…), la ville libre et son célèbre Titan nous donnent cette année un peu plus à voir. Braavos et ses canaux qu’on dirait Venise, mais entre ça et Philippe l’Assassin Masqué de Meereen la semaine dernière, je trouve que ça fait un peu beaucoup d’Italiens. On va finir par tout se mélanger les pinceaux, c’est moi qui vous le dit.
Le capitaine de ce bel esquif rebaptisé pour l’accent et l’occasion « L’Ounique » conduit donc Arya vers la gigantesque distillerie de whisky Black&White pour qu…
Ah, ok, on me souffle dans l’oreillette que je n’y suis pas du tout, en fait c’est un genre de temple jedi, le vaisseau-mère des Sans-Visages, mais si vous savez ces types qui ont un grand mépris pour les pronoms personnels du style Jaqen H’ghar et ses célèbres « un homme a dit ci, cet homme a fait ça« .
C’est le grand moment pour Arya, celui où enfin, elle va peut-être trouvé un sens à sa vie autre que de vaquer dans la boue en récitant sa litanie de la mort avec les guerriers les plus borderline de Westeros, semant mort et désolation sur son passage. Ok, elle espère sans doute continuer le truc avec la mort et la désolation, mais bon, pour l’heure, elle aurait surtout besoin d’un bain et d’un bon goûter.
« -*toctoctoc* Jaqen H’ghar *toctoctoc* Jaqen H’ghar *toctoctoc* Jaqen H’ghar !
–Non mais c’est quoi ce bazar ??? Fait le vieux patibulaire sortant du temple en lieu et place de son ex mentor aux cheveux bicolores. J’ai déjà dit qu’on ne prenait pas les calendriers !
–Je ne viens pas pour les calendriers, je suis votre nouvelle stagiaire.
–Plait-il ?
–J’ai vachement révisé sur la route, je sais comment assommer un paysan avec une pierre, casser la tête d’un ventricule, stick them with the pointy end toussa.
–C’est qu’on ne prend pas de stagiaires, mademoiselle.
–Vous rigolez !!! J’en ai besoin pour valider mon année d’étude en « assassinat et vendetta » !!!
–Je peux rien pour vous, bonne journée.«
Une porte claquée n’arrête pas Arya Stark. Elle est bien décidée à assiéger toute seule du haut de ses 10 ans le temple des Jedi Sans-Visages ah ils feront moins les fiers quand ils s’en rendront compte !
Bon il faut le dire, c’est la grosse désillusion pour elle. Après avoir perdu sa famille, il ne lui restait plus grand chose pour vivre que la conviction de trouver sa place là d’où venait Jaqen, le seul de ses mentors qu’elle ait vraiment admiré.
Alors elle tient, pendant une nuit et un matin, espérant que les portes s’ouvrent finalement pour elle. D’autres à sa place auraient baissé les bras, mais pas Arya. Au matin, en comprenant que toute cette histoire de House of Black&White n’a rien à voir ni avec le whisky, ni avec son avenir, elle decide de prendre une nouvelle fois sa vie en main.
C’est vrai ça, Arya, ta liste c’est drôlement raccourcie et ce n’est même pas de ton fait. Encore deux bouquins et ils seront tous morts sans que tu aies eu à lever le petit doigt. Merci George, de lui piquer tous ses kills. Espèce de voleur d’XP…
C’est une Arya confiante à l’extrême qui arpente les rues de Braavos, au point de ne même pas ciller face au couteau d’un coupe-jarret, passant ainsi sans le vouloir le test de Maître Yoda, le vieux du temple, qui surgit de nulle part pour mettre en fuite les agresseurs et escorter Arya jusqu’au temple.
THAT WAS NOT IN THE BOOOOOOOOKS !!!!!
Mon Dieu cette alerte va se multiplier cette saison on dirait… (et heureusement que l’épisode du jour en était riche sinon, quel ennui…)
Dans les livres, Jaqen reste en Westeros où le lecteur peut ça et là retrouver sa trace quand surviennent des morts suspectes. Je ne vous dirai pas où il va, parce que j’ignore si se faisant, je vous spoilerais ou non vos faces.
La présence de Jaqen à Braavos n’est nullement une entorse au canon dans le sens où quitte à rencontrer des Sans-Visages, autant que ce soit avec quelqu’un que l’on connait déjà. Encore une fois, il faut se mettre à la place du spectateur lambda qui a besoin qu’on lui raccroche les wagons. La pièce, Jaqen l’a donnée à Arya dans la saison 2. En gros, ça fait 3 ans que l’on a plus vu « cet homme« .
Mais son retour à l’écran, mis en scène exactement comme son depart (avec un plan habile pour son changement de visage) et l’usage d’entrée de jeu de sa si célèbre façon de parler de lui à la troisième personne sont autant de façon de remettre facilement et à peu de frais les idées de tout le public en place.
Si D&D avaient maintenant l’amabilité de se remuer pour faire advancer cette intrigue, se serait genial, encore mieux si on pouvait arriver au bout de l’arc publié d’Arya avant la fin de la saison. Sinon, ça risque d’être interminable et chiant. Ce qui, me direz-vous, ne sera pas très différent du quotidien d’Arya depuis la saison 3…
« What’s in the booooox ? »
Après le magicien dans un colis, après le nain dans un colis, Varys passe cette semaine à la vitesse supérieure avec lui-même dans un colis.
Faut vraiment qu’il arrête avec cette lubie de mettre des trucs dans des boites. Parce que je commence à être inquiète pour Daenerys qui pourrait bien se retrouver sous peu dans un conteneur en partance pour Port Réal.
En attendant ce grand moment d’import-export, l’Araignée doit expliquer à Tyrion Lannister, toujours en mode « no future » que ce serait bien s’il freinait sur le Martini parce qu’à ce rythme-là, le nain risque d’arriver confit à Volantis.
Est-ce que quelqu’un pourrait m’expliquer l’intérêt de cette scène, sauf pour rassurer les deux du fond, très inquiets depuis qu’ils ont vu les têtes de nains chez Qyburn ?
A part perdre du temps sur un personnage qui n’avait rien à dire ni à faire (cette scène semble fait pour les bonus d’une édition collector, dans la catégorie « scènes coupées »), je ne vois pas trop à quoi servaient ces quelques minutes, perdues corps et bien.
Il faudrait aussi que D&D apprennent parfois à lâcher du lest sur certains arcs. Apprendre à laisser de côté un Tyrion ou une Daenerys le temps d’un épisode quand on a rien de fondamental à leur faire faire, plutôt que de se fourvoyer sur une pastille uniquement destinée à donner du temps d’antenne à un personnage très populaire.
The Hunt for Philippe.
Branle-bas de combat à Meereen ! Un des suppôts de Philippe Le Fils de la Harpie a été localisé ! Accompagné de Waario, Grey Worm se rend donc dans sa planque pour lui faire la tête au carré.
Juste une chose. Prenez Daario : il a l’air tout a fait bien habillé pour sortir en ville. Son armure est convaincante dans le genre protectrice.
Prenez Grey Worm… Sérieusement, l’armure des Immaculés est ridicule. J’ai bien saisi le concept des super soldats sans peur et sans reproche mais bon, à un moment, faudrait arrêter de les envoyer au carton en jupe et en gilet.
Après avoir trouvé un Fils de la Harpie caché dans du placo, les deux compères rentrent à la pyramide où se tient un conseil. Le sujet du jour : exécuter séance tenante l’insurgé ou lui offrir un procès équitable ?
Dans le camp des bourrins, Mossador, un personnage entrevu en saison 4, en tant que leader des esclaves meereenois et que l’on avait aperçu la semaine dernière également.
Daenerys, dont la subtilité n’a jamais été le fort, penche elle aussi du côté du retour de manivelle jusqu’à ce que ser Barristan ne lui fasse réviser son opinion en agitant le spectre de son père le Roi Fou sous son nez.
Et ça marche.
Wouh. Depuis la fin de la saison dernière, c’est la troisième fois que Dany écoute vraiment ses conseillers : ser Jorah, Daario la semaine dernière et maintenant le lord commandant de sa garde régine.
Je suis désolée, mais c’est toujours plus fort que moi
On était peut-être à ça d’un épisode « Law and Order » à Meereen. Mais on ne le saura jamais car Mossador, en bon mélenchoniste, a décidé de dire zut (il est poli) à l’autoritay de sa Kaiserine, et de jouer aux entomologistes avec le Fils de la Harpie. Coulé sur une porte, notre apprenti assassin/gondolier sert désormais d’avertissement en anglais dans le texte, car c’est bien connu, pour faire passer un message fort à des gens qui ne cause que le valryrien, il vaut mieux l’écrire dans la langue de Gordon Ramsay.
Pour une fois… Pour une fois que Daenerys faisait correctement les choses, la voilà poignardée dans le dos par un de ses chers enfants. Et pour sauver la face, pas d’autre choix que de se draper dans la loi et de la faire appliquer.
La scène en elle-même était assez bien fichue, son contenu intéressant, par contre, c’est quoi cette estrade ridicule où rendre la justice. On est à Meereen bon sang, il devrait y avoir de la tribune en marbre ouverte sur de l’esplanade riefenstahlienne ! Là on dirait juste le coin de jardin où mamie Olenna va boire son thé !
Sans doute d’ailleurs parce qu’il s’agit en effet du même décor, mais chuuuuut….
Depuis la fin de la saison 4, la série n’est plus tendre avec Daenerys qui se trouve confrontée à l’exercice du pouvoir et surtout, à ses propres limites. Pas encore assez mûre pour endosser la charge de reine, trop fière pour entendre les conseils avisés, elle s’est fourvoyée depuis le départ dans son délire de reine libératrice. Défonçant au mortier une civilisation millénaire au motif que ça ne lui plaisait pas trop, Dany vient de se prendre en pleine face son complexe de supériorité.
Je suis justement tombée la semaine dernière sur un articlequi fustigeait le côté sexiste de la série mais aussi, ça mange pas de pain, son caractère raciste. La journaliste confessait avoir arrêté de regarder la série après le final de la saison 3, la fameuse scène « Mhysa », qui avait étrangement plus choqué pour le côté « la princesse blanche qui sauve les noirs : POST COLONIALISME !!! » que pour sa mise en scène tartignole.
Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à elle en voyant l’épisode du jour. Parce que cette scène est la réponse la plus cinglante qu’il soit aux accusations de racismes et de post colonialisme contre le livre et la série. Daenerys échoue à être ce sauveur qu’elle se rêvait d’être. Finalement, elle n’est qu’un agresseur armé de bonnes intentions mais incapable de voir combien ses actions vont violemment déséquilibrer ce monde qu’elle veut forger à son image.
Une fois encore, on notera que l’on était en présence dans cet article d’une personne croyant que toute œuvre de fiction se doit être une leçon de vie et qui ne comprend pas comment le cinéma et la télévision ne nous montre pas QUE des comportements humanistes, beaux, admirables, politiquement corrects.
Sans doute parce qu’elle attend de la fiction qu’elle puisse influencer son public en lui montrant la bonne marche à suivre.
Mais cette mauvaise foi ne doit pas nous faire oublier que l’épisode du jour est précisément venu déconstruire son argumentaire. D’ailleurs je vous fiche mon billet que dans quelques années on nous expliquera que l’engluement de Daenerys à Meereen est une allégorie de celui des Etats-Unis en Irak. Et on aura sans doute bien raison.
Tu la sens la critique maintenant ?
Et comme si cela ne suffisait pas, c’est le symbole de sa puissance qui se dérobe et se refuse à elle. Drogon, revenu tel le fils prodigue, la quitte à son tour, indifférent à sa détresse. Sauvage, le dragon se contente de renifler sa mère avant de prendre le large.
La semaine prochaine...
J’aimerais bien qu’il se passe un truc là… Pas juste des faits, de la mise en place et des trucs pour meubler.
Des septons qui hurlent, des Sansa qui pleurent, voilà ce que nous promet l’épisode 3.
Et là, il est urgent de remonter le niveau. Après la saison 4, voire le soufflé retomber aussi mollement est une vraie déception, même si « Game of Thrones » sait vivre sur de beaux acquis et que cette semaine, la mise en scène était plutôt agréable. C’est d’ailleurs heureusement la seule chose qui sauvait l’ensemble. Si la réalisation avait en plus été plate, je pense que je me serais tirée une flèche dans la tête.
« The House of Black and White » fait partie de ces épisodes frustrants, pas assez bons pour s’enthousiasmer et pas assez mauvais pour dauber. Un entre deux pas désagréable à regarder en soi mais qui laisse un goût de sur-place dans le fond de la gorge.
Aller, on y croit, on se remotive, on mouille son maillot ! Vivement la semaine prochaine !
Et d’ici là, n’oubliez pas de recycler vos têtes de nains.
Et bien non, comme tout, bon cadavre balancé dans la fosse commune, le petit Wolfang est revenu d’entre les morts pour des séances supplémentaires. Nous devons donc subir encore les bandes annonces qui vont bien.
Quand je vois le retour de Notre-Dame de Paris avec son quota de chanteur caribou, je me dis que jamais oh, grand jamais, « ça ne serra la fin »….
Je ne sais pas ce qui est le pire :
-que la bande annonce y soit toujours.
-qu’il y ait eu foule au point qu’ils aient éprouvé le besoin d’en faire des séances supplémentaires.
Peut être que le pire, c’est les deux.
Intéressante, cette réflexion sur la fosse commune et le retour des morts vivants. Je visualise un truc très Romero dans l’esprit, à base d’un zombie-Wolfie qui gémirait « Gehirn, Geeeeehiiiiiirnnnn !!!! » (ouais, je connais des tas de mots essentiels en allemand, c’est surprenant, pas vrai ?).
Et je crois que le mien, de cerveau, avait totalement zappé cette histoire de retour de Notre-Drame de Paris. Moi qui comptais sur « Adam&Eve : la Seconde Chance » pour enchanter mes séances de ciné (suivez ce lien, c’est beau : http://adameteve-lespectacle.com/ )
C’est quoi la Seconde Chance d’ailleurs ? Dieu décide de tout pardonner à Eve si elle lui fait un crumble ?
Grosse déception aussi pour ce film. Je me souviens avoir aimé le concept de base même si très politiquement correct parce qu’il y avait (à mon sens) moyen de faire quelque chose. Moyen sûrement aussi de contrebalancer le côté un peu facile de l’argumentation grâce au personnage de Cillian Murphy qui aurait pu apporter de la nuance. Outre que le perso de Cillian est effectivement plus que sacrifié, à partir de la mort de numéro 13 le film se lance dans un grand WTF cinématographique. C’est triste les déceptions moi j’dis.
@ Perséphone : peu de temps après avoir vu « Time Out », j’ai revu « Bienvenue à Gattaca » et le film m’a déçue à la revoyure. Certes, il est plus solidement construit que « Time Out », mais les défauts de ce dernier sont déjà présents dans « Gattaca ».
Il faudrait que je me repenche très sérieusement sur « S1M0NE » et « Lord of War »…
Mais j’ai eu peu peur d’être encore une fois déçue (même si « S1M0NE » serait très intéressant à revoir aujourd’hui avec l’émergence du cinéma virtuel « pour de vrai »)
le seul souvenir que je garde de ce film, c’est mon immense déception quand j’ai appris que l’actrice principale, et bien c’était pas ses vrais chfeux -ou sa vraie coiffure-, parce que bon, avec son look du film, elle me donnait envie d’appuyer sur « pause » dès que je la voyais.
hé ben non, juste une banale blonde.
déçu et tout je suis, comme on dit à douarn