C’est donc avec un léger retard que j’ai pu visionner l’épisode du jour. Ironiquement parce que j’étais à Dorne ce weekend et qu’outre les festivités, la chaleur m’a un ‘ti peu séchée sur pied.
Sérieusement, me parlez plus de cigales.
OR DONC VOICI le tout nouveau tout beau tout frais sorti de carton d’HBO épisode 2 de la saison 7 de « Game of Thrones », l’épisode du « Oh ben ça tombe bien alors ! », celui aussi ou quelque part, tu apprends un peu à aimer Euron Greyjoy, ce qui n’est pas un mince exploit.
« Stormborn », le bien nommé, citant aussi cette semaine abondamment la saison 1. D’où le fait qu’il soit bien nommé. Le « Stormborn » ici est moins Daenerys, que l’on voit somme toute assez peu, que la série elle-même ou du moins son intrigue. la tempête qui ouvrait cet épisode a été initiée en 2011, par des évènements qui nous sont peu à peu rappelés durant cette heure.
Un épisode qui arrache aussi comme un vieux pansement deux arcs lépreux pour notre plus grand plaisir.
Sans plus de cérémonie, je vous propose de vous plonger avec délice dans les méandres de cet épisode qui fait genre qu’il est là pour faire de l’exposition alors que pas du tout en fait, mais attendez voir, l’épisode 3 sera sans doute bien pire, dans le sens meilleur, bref, vous voyez ce que je veux dire.
Peyredragon.
Contre la pierre anthracite de l’île rocheuse s’abattent les flots, vagues après vagues, puissantes déferlantes, frappant Peyredragon, ébranlant jusqu’à ses fondations. Le vent est son allié, cinglant les hautes fenêtres des plus hautes tours, amenant sur ses ailes le déluge qui s’abat en rafales glacées sur le visage d’albâtre de Daenerys Targaryen :
«J’aurais jamais du signer la promesse de vente avant de faire la contre visite. Je me disais aussi, pas de carreau à la porte fenêtre qui donne sur la mer, c’était louche… »
C’est rien de le dire. J’admire quelque part le sens de l’humour d’Aegon Targaryen quand il a décidé de la construction de cette pièce. Question scénographie, elle se pose là, mais sérieusement, la salle de bataille doit être confortable… quoi… trois jours dans l’année ? Entre juillet et aout ? Par temps de canicule et sans vent ?
En attendant, cette scène fonctionne très bien. Après l’ouverture de la confusion la semaine dernière, j’ai cru jusqu’au moment de reconnaitre Daenerys à sa fenêtre qu’il s’agissait de la scène de sa naissance. Ce qui eut fait un sympathique miroir avec celle de Jon la saison dernière, l’épisode ayant eu très à cœur de teaser leur rencontre prochaine. Ceci étant, la naissance de Daenerys était bel et bien sur le tapi, grâce à Varys, moelleux comme un muffin, flattant éhontément la couenne de sa souveraine, peu impressionnée par ses effets de manche.
Daenerys a toujours eu un côté opportuniste qui ici se révèle encore : l’Araignée ne saurait être digne de confiance et sa majesté du Typhon a toutes les raisons du monde de s’en défier et surtout de le lui dire, maintenant qu’elle n’a plus autant besoin de lui pour lui préparer le terrain en Westeros.
Car oui, sans déconner, quel est l’intérêt de Varys dans tout ceci ? Servir un bon roi est-il vraiment son obsession ? Alors que tout le monde sait depuis son célèbre concours de kiki avec Littlefinger qu’il est obsédé par une chose et une seule : le Trône de Fer ? Oh certes, pas pour lui-même, mais le pouvoir est la drogue de Varys. Raison pour laquelle il s’entendait si peu avec Petyr Baelish, qui partage ses objectifs en appliquant des méthodes différentes.
Daenerys met très sèchement le doigt sur la plus grosse faille de son discours, à savoir le pari que lui et Illyrio aurait fait sur le retour de Viserys. Un pari très risqué compte tenu du niveau de nullité du prétendant. En ce temps là, aucun de leurs calculs ne prenait Daenerys en compte autrement que comme une monnaie d’échange pour l’armée dothraki. Que Dany se soit affirmée auprès de Drogo puis en tant que Khaleesi et enfin en tant que reine est un total imprévu. Daenerys n’a jamais été planifiée par les deux conspirateurs. Ils ont du jouer avec ce nouveau paramètre, mais si cette prise en compte leur a permis de retomber sur leurs pattes, il n’en demeure pas moins qu’à l’origine, leur indéfectible soutien aux Targaryens demeure douteux.
Je ne vais pas m’aventurer du côté du livre, où réside une explication sans doute plus solide à l’engagement de Varys aux côtés de la maison au dragon tricéphale.
Résumons ce que nous savons dans la série : Illyrio Mopatis, bon citoyen de Pentos, accueille Viserys et Daenerys, derniers descendants de la maison Targaryen, en exil depuis la Rébellion de Robert Baratheon.
Un an plus tard, Illyrio, qui soutient les ambitions de Viserys pour reprendre les Sept Couronnes, arrange le mariage de Daenerys avec le Khal Drogo. Mais ce dernier finira par tuer son beau frère, après que ce dernier ait commis un sacrilège dans l’enceinte de Vaes Dothrak.
Premier accroc majeur dans le plan des deux conspirateurs, leur unique cartouche est grillée, littéralement, sous des flots d’or liquide.
Difficile pour eux à ce moment-là de tabler sur l’hypothèse que Daenerys sera celle qui porte le sang du dragon. Khaleesi, elle est condamnée à demeurer auprès de son époux, puis, en cas de décès de ce dernier, à intégrer le Dosh Khaleen. Dans une société comme celle de Westeros ou comme celle des Dothrakis, on imagine assez mal un puissant Khal céder aux suppliques de son épouse lorsque cette dernière exigerait de lui qu’il quitte ses terres pour tenter la traversée vers un autre continent. Il n’est plus là question de mercenariat mais de conquête, et cela n’a rien à voir avec le soutien temporaire que le khalasar de Drogo était supposé apporter à Viserys.
Varys ne pouvait pas non plus savoir que la tentative de meurtre sur Daenerys échouerait et donnerait à Drogo envie d’en découdre avec le roi Robert.
Entreprise qui n’a d’ailleurs jamais été menée à bien.
La mort de Drogo, la disparition de de Daenerys dans le désert, la naissance des dragons, rien de tout ceci n’était prévisible (sauf si les œufs offerts lors du mariage étaient un genre de risque calculé ? Je n’y crois pas du tout…).
Que Varys et Illyrio aient continuer de jouer la carte Targaryen est juste une question de calcul.
Viserys puis Daenerys n’ont jamais été que des atouts dans leurs fort larges manches. Varys avait sans doute anticipé les conflits entre grandes maisons à la mort du roi Robert. La dynastie Baratheon étant jeune, il était prévisible que les autres familles tenteraient de tirer un maximum de marrons du feu. Et le jeune Joffrey n’étant pas un modèle de santé mentale, l’Araignée pouvait très aisément aussi en déduire que son règne serait source de chaos, à un moment ou un autre.
Donc, garder la possibilité de faire revenir un Targaryen sur le trône en le dotant des moyens nécessaires était l’assurance de garder, quoi qu’il arrive, un royal client trop heureux des services rendus.
Varys a beau chanter sur l’air de l’Internationale qu’il se soucie du peuple, personne ne le croit, surtout pas Daenerys. La vérité c’est que Varys n’a fait que jouer, fort intelligemment qui plus est, au jeu des trônes, soutenant les souverains en place mais se reservant le soutien d’un outsider à placer quand le moment opportun se présentera.
Il ne faut en effet pas oublier que Varys n’a activement commencé à soutenir Daenerys qu’après la mort de Tywin. Embarqué un peu malgré lui dans cette triste affaire (il avait aidé à sauver Tyrion avec la complicité de Jaime et ce dernier pouvait parfaitement l’accuser d’avoir pris part au meurtre), comprenant que le royaume était désormais aux mains de Cersei Lannister, il ne lui a pas fallu très longtemps pour comprendre qu’il devait tenter un coup de poker et se porter au devant de Daenerys, sachant que de toute manière, Westeros ne serait bientôt plus qu’un gigantesque champ de bataille où les plus puissants risquaient fort de vouloir sa tête.
Alors ne vient pas nous parler du bien du peuple, s’il te plait…
J’espère sincèrement que Daenerys ne croit rien de ce mensonge grossier. Et j’espère aussi que le cadre choisit pour elle lors de cet échange est plus objectif que subjectif. Comprendre, la cadrer entre deux flammes montre t’il qu’elle a bel et bien Varys dans la poche ou au contraire, qu’elle pense avoir gagné la partie ?
Peut-on d’ailleurs vraiment en gagner une contre l’eunuque ? Qui a toujours 8 coups d’avance sur tout le monde ?
J’en profite aussi pour rebondir sur une chose que j’avais déjà évoquée l’an passé : le jeu d’Emilia Clarke qui plafonne.
Et une fois encore, je redirai ceci : non, Emilia Clarke n’est pas une mauvaise actrice et non, elle n’est pas nulle dans le rôle de Daenerys. Elle n’est simplement pas à la hauteur lorsque cette dernière est supposée « jouer à la reine ».
Lors de ses démonstrations d’autorité, Clarke a du mal à faire passer le charisme de son personnage, le substituant à de grands airs qui achèvent de la faire ressembler à une gamine essayant de jouer à Lena Headey dans le rôle de Cersei Lannister. Je reviendrai plus tard sur son cas mais si l’on met dos à dos leurs performances dans l’épisode du jour, force est de constater qu’Emilia Clarke n’impressionne personne lorsqu’elle tente de faire peur à Varys.
Seul Peter Dincklage et Conleth Hill donnent suffisamment bien le change pour véhiculer l’impression de danger que l’on est censé ressentir.
Et c’est après que Dany ait fait jurer à Varys que « si jamais je deviens plus Louis XIV que Che Guevara, fais-moi signe sinon je te fais BRÛLER VIF », qu’entre en scène MELISANDRE D’ASSHAI ohbençalaors, vraiment, je n’aurais pas parié là-dessus l’an passé. Oui, sincèrement, je pensais qu’elle allait ralier Thoros de Myr, ce qui en fait aurait été très bête vu que Thoros fonce droit au Nord, précisément là où Jonsnow lui a interdit de mettre les pieds.
Donc, Peyredragon, ce qui fait sens, rapport au côté messianique de Daenerys. Et au fait qu’elle y a peut-être encore quelques slips qui trainent.
«-Ah, dame Mélisandre, vous qui serviez ce traitre de Stannis Baratheon, vous tombez rudement bien, c’est Yom Kippour !
–Pardon ?
–Exactement ! Le grand pardon ! Quelle coïncidence que vous arriviez précisément aujourd’hui !
–Euh oui, c’est gentil, mais si je peux me permettre, à votre place, je me demanderais comment j’ai fait pour aborder sur l’île alors que c’est l’ouragan Katrina dehors.
–…
-…
–… COMMENT OSES-TU CONTESTER LA LOGIQUE DES RÉPLIQUES DU DRAGON ?
–Et du Prince qui fut Promis, si je puis me permettre, votre Rugissance.
–COMMENT OSES-TU M’AFFUBLER D’UN PÉNIS, FEMME ROUGE ???
–Oui alors en fait, si on se réfère au sens strict de l’expression en haut valyrien…
–DID YOU JUST ASSUME MY GENDER ??? VALYRIAN IS MY MOTHER’S TONGUE, VA PLUTÔT T’OCCUPER DE LA MERGUEZ DE GREYWORM PLUTÔT QUE DE PINAILLER §§§§
–Ah bah si vous l’ordonnez… »
Ouais ouais ouais… C’était une rencontre sympa mais un brin laborieuse tout de même. Le micmac de la traduction qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe parce que Dany a brutalement décidé de parler le westerosi avec une dame qui lui cause de valyrien depuis le début… On aura connu plus subtil.
Comme par exemple :
«-Okay donc maintenant qu’on est tous d’accord pour dire que je suis une sorte de Jésus…
–Ahem, je suis désolée de vous contrarier encore une fois…
–COMMENT OSES-T
–Mais vu que j’ai décidé de ne plus jamais mettre tous mes œufs dans le même panier…
–ELLE A DIT QUE J’ETAIS UN ŒUF ???
–…il se trouve que j’ai un deuxième champion de la Lumière en la personne de Jonsnow.
–Attendez, LE Jon Snow ? Le bâtard de Ned Stark ? La dernière fois que j’ai vérifié, le mec était tout sauf une lumière…
–Oui ben disons que j’ai trouvé l’interrupteur et que maintenant, il brille comme une LED, tellement qu’il est KINGINZENORTH. »
Et ceci, messieurs dames, est la tête que fait Tyrion en apprenant que Jon est Roi du Nord :
Voyez, on a tous du mal à s’y faire.
«-Ouhlala, dame Mélisandre, vous avez descendu combien de Pastis en nous attendant ?
–Je suis totalement sobre, lord Tyrion.
–Et c’est bien ça qui m’inquiète le plus !
–FAITES COMME SI LE DRAGON N’ETAIT PAS LA, VOUS DEUX §§§
–Je vous la fais courte, votre majesté : il existe des légions de shippers qui attendent votre rencontre avec Jon Snow. Invitez-le à une soirée daïquiri, s’il vous plait.
–OKAY, MAIS SEULEMENT S’IL AMENE LES CHIPS §§§ »
Il existait déjà une excellente raison pour que se fasse la rencontre, mais Mélisandre vient d’en donner une nouvelle. Ce pourrait-être une inutile accumulation mais cela va aussi considérablement renforcer les enjeux, comme on le verra par la suite.
La scène en elle-même est très intéressante niveau cadrages et mise en scène. Forcément, faire se rencontrer Mélisandre, celle par qui est venue la prophétie, et celle que beaucoup soupçonne d’être Azor Ahaï, forcément, ça ne pouvait pas se manquer. Et évidemment, le feu est présent durant toute cette rencontre.
Évidemment, une scène de nuit dans un frakking donjon implique moult déploiement de bougies et autres braseros. Mais les utiliser à bon escient, c’est une autre affaire.
Commençons par l’entrée de la Team Dany dans la salle du trône. Un trône que Daenerys n’occupe toujours pas, pour les mêmes raisons que la semaine dernière. De plus, elle n’a aucune raison de le faire, Mélisandre n’étant qu’une prêtresse rouge, et elle-même une reine/Khaleesi/Mhyssa/Briseuse de Chaînes/lead dans une série HBO.
Du coup, c’est Mélisandre qui attend Daenerys, devant le trône s’il vous plait. Carrément superposée à celui-ci.
C’est un moyen de placer Mélisandre une position de supériorité tout comme cela nous rappelle qu’elle a déjà conseillé celui qui s’asseyait sur ce trône. Limite si la petite pique de Varys était inutile.
Une fois que la Team entre dans la salle du trône, malgré le triangle agressif qu’elle forme, un autre triangle se détache du plan, celui formé par les braseros. Et là, c’est Mélisandre qui occupe le centre de cette formation.
Les deux femmes vont apparaitre ensuite systématiquement avec de la lumière. Deux torches encadrent Dany, un chandelier surplombe Mélisandre.
Mais lorsque Mélisandre décrit les exploits de Jon Snow, on bascule d’un plan serré à un plan large.
L’image est alors saisissante puis que Daenerys et Mélisandre y apparaissent sur un pied d’égalité. La première entourée de ses conseillers, la seconde, entourée de son conseiller, le feu. La disposition des chandeliers fait en effet écho à celle de Missandei, Varys, Tyrion et Grey Worm. Et sous cet angle, c’est comme si Mélisandre était descendue du trône à la rencontre de Daenerys. Comme si on cherchait à nous vendre l’idée, plutôt bien d’ailleurs, que Mélisandre est ici la faiseuse de roi-sauveur. Ce fut vrai pour Stannis, même si l’essai aura été infructueux, vrai pour Jon qu’elle a ressuscité afin qu’il accomplisse sa destinée, et vrai pour Daenerys, qui a très bien accueilli l’idée d’être potentiellement Azor Ahaï. Son plan étant de gagner le cœur des maisons nobles, cette prophétie vient à point nommé, ajoutant une nouvelle étiquette à sa panoplie.
La profusion des chandeliers est aussi là pour nous rappeler le miracle de la résurrection de Jon Snow, avec cette brutale irruption du symbole de R’hllor dans le champ, tellement présent qu’il en dévient même le personnage principal de la scène. Scène durant laquelle Mélisandre ne fait pas une seule fois allusion à la dite résurrection. Prudente, elle s’en tient aux seuls faits, comme le lui demande d’ailleurs le toujours sceptique Varys. La Femme Rouge sait ne pas être en terrain conquis et elle ne peut pas jeter au visage de Daenerys pareille information. Pas tout de suite. Mélisandre a considérablement gagné en prudence (« les prophéties sont dangereuses ») mais conserve toutes ses qualités de manipulation. Elle leur donne ici exactement ce qu’ils ont besoin d’entendre, de manière à servir ses intérêts. Flatter l’ego de Daenerys tout en vendant son autre champion, de façon suffisamment rationelle pour que la conquérante y voit un avantage stratégique potentiel et non les délires d’une bigote.
Autre élément intéressant dans cette scène, le son du tonnerre, qui se déclenche lorsque :
- Mélisandre salue Daenerys.
- Quand Daenerys dit à Mélisandre de façon détournée qu’elle lui pardonne d’avoir servi Stannis.
- Lorsque Daenerys valide la traduction de Missandei.
- Lorsque Daenerys demande à Tyrion s’il connait Jon Snow.
- Lorsque Daenerys prend la décision de convoquer Jon Snow à Peyredragon.
Ce peut être totalement random, mais bon, les mecs sur la série, ils emploient un ingé son, qui peut sans doute placer aussi ses coups de tonnerre quand on le lui dit. Bizarrement ici pour rythmer chaque élément du dialogue qui amène Dany à rencontrer Jon, qui comme elle, pourrait être le Prince qui fut Promis.
Pour le coup, je ne crois pas qu’il s’agisse d’une coïncidence, le dernier coup de tonnerre était particulièrement puissant, comme si R’hllor lui-même applaudissait ce choix.
Et maintenant…… Le Conseil Restreint !!!
Ça faisait longtemps !
Qu’avons-nous au menu de ce passage ? UNE STRAT, les gars.
Alors qu’elle était en début d’épisode en mode « burnthemall » (comprendre « burn them all » et pas « burn the mall », ce qui n’aurait aucun sens), Daenerys rétropédale gentiment en reprenant à son côté l’injonction de Tyrion à ne pas être reine des cendres. Comme on l’avait remarqué la saison dernière, Daenerys a compris qu’elle a beaucoup à apprendre du Lutin. Aussi se range t’elle assez facilement à son opinion. Qui revient à diviser leurs forces pour ne pas effrayer le bon peuple.
Tyrion s’est montré fin stratège par le passé mais personnellement, moi aussi j’ai tendance à me dire qu’il y a un moyen plus simple et plus fun de régler le problème Cersei : tu déboules avec tes dragons au dessus du Donjon Rouge et tu l’enfumes comme un renard. Ensuite tu la chopes soit par voie marine, soit par voie terrestre puisque tu as bloqué le port avec ta flotte et la cité avec tes fantassins. En deux jours, c’est plié.
Au lieu de frapper un grand coup une seule fois, Tyrion préfère se la jouer plus tordue et n’envisage que siège de Port Réal que si ce sont de bons Westerosi qui le mènent en la personne des armées de Dorne et du Bief. Se faisant, il anticipe le plus gros problème de Daenerys à ce jour : sa crédibilité en tant que reine d’un pays dont elle ne vient pas.
Et c’est là où il faut tisser un petit parallèle entre Daenerys Targaryen et l’histoire vraie et véritable parce que vous allez voir, c’est fun.
Si tu as vu la saison 2 de « Outlander », tu as compris où je veux en venir.
Daenerys est Bonnie Prince Charlie.
Mais d’abord, parce que c’est pas non plus le loup blanc, ce mec, et par « loup blanc », j’évoque bien entendu l’expression « être connu comme le loup blanc », rien à voir avec Geralt de Riv, bien qu’il soit lui aussi plutôt du genre connu, ou même Jon Snow.
Bonnie Prince Charlie, de son vrai nom Charles Édouard Stuart, est le fils de Jacques François Stuart, lui-même fils du roi Jacques II d’Angleterre. Ce Jacques II, Stuart de son nom, donc catholique de son état, déplu à ses sujets, en particulier les nobles, tous plutôt du genre anglicans, qui appelèrent un certain Guillaume d’Orange à la rescousse. Jacques II n’eut d’autre choix que de fuir son propre royaume, avec femme et enfant. Forcément les partisans de Guillaume d’Orange considérèrent que ce dernier avait gagné la couronne et le titre royal à la régulière, tandis que les partisans des Stuart, eux, voyaient toujours en Jacques II et plus tard son fils Jacques François, les souverains légitimes.
Si cela vous rappelle la situation de Robert Baratheon et des Targaryens à la fin de la rébellion, c’est parfaitement normal.
Les années passent et Jacques II meurt, laissant son fils Jacques François, devenir un roi sans royaume et sans couronne. Hébergé en Italie, il y voit naître son fils, Charles Édouard, qui grandira donc sur le continent entre les palais italiens et la cour de France, qui soutenait en fonction du sens du vent la cause des Stuart de manière plus ou moins appuyée.
Une fois en âge de faire des conneries grosses comme lui avec l’argent des autres, Charles Édouard commença à fomenter un plan pour reprendre sa couronne avec le soutien de la France et de l’Écosse, qui restait en partie attachée coute que coute à la famille Stuart.
En 1745, Bonnie Prince Charlie passe à l’action et déboule sur une île au large de l’Écosse où il espère voir arriver très vite un contingent français expédié par bateau, qui constituera le gros de son armée de reconquête. Manque de bol, les navires sont interceptés par les Anglais et contraints de fuir. Charles Édouard se retrouve tout seul comme un con au beau milieu de l’Écosse, avec pour tout soutien quelques clans fidèles aux Stuarts, à partir des quels il va devoir constituer une armée.
Au début, ça passe crème, il prend Edinburgh, on fête ça comme il faut avec moult whisky et haggis et puis très vite, réussi à passer la frontière pour entrer en Angleterre. C’est là que pour tout un tas de raisons sûrement très objectives, on lui conseille d’arrêter de foncer comme une brute et de retourner hiverner en Écosse. Ce qui est le pire endroit où passer l’hiver, surtout quand tu as grandi en Italie, si tu veux mon avis, mais Charlie se range à l’avis de la majorité et retourne vers le Nord, avec les Anglais au cul. Il finit par se faire acculer sur une lande pas loin d’Inverness, et ses clans de Highlanders ont beau soulever leurs kilts, ça n’émeut guère l’artillerie anglaise qui lamine la rébellion et la plie en l’espace d’une seule journée durant la célèbre bataille/pantalonnade de Culloden.
Bonnie Prince Charlie va fuir la queue entre les pattes et miraculeusement échapper aux Anglais pour se replier en Italie où il finira ses jours à picoler plus sec qu’une Cersei Lannister les jours de déprime.
Voilà donc où je voulais en venir : Dany comme Charlie sont tous deux des princes/princesses, nés à l’étranger, qui ne connaissent de leur royaume que ce que leur entourage leur en a dit. C’est forts de ce rabâchage qu’ils ont forgé la conviction intime qu’il était de leur devoir de reprendre le trône de leurs ancêtres.
Puis une fois les moyens réunis, les voilà tous deux qui débarquent sur une île au large de leur royaume, où ils attendent l’arrivée d’une flotte alliée qui ne viendra finalement jamais, car mise en fuite par les navires de l’usurpateur, ce qui va sérieusement leur compliquer les choses.
Alors je ne dis pas que Dany va devoir rentrer à Meereen la queue entre les jambes, mais bon, le parallèle vient de me heurter en pleine poire comme un tronc d’arbre lancé durant les jeux des Highlands. Car la perte de sa flotte est un coup fatal pour Daenerys dont l’avantage est désormais sérieusement émoussé.
Fin du parallèle, revenons à la strat, la vraie, celle qui consiste donc à diviser ses troupes pour aller d’un côté recruter des westerosi pour mener le siège de Port Réal car les gens se choquent moins quand ils sont affamés et massacrés par leurs compatriotes que par des Dothrakis, et envoyons les les Immaculés, les étrangers quoi, faire exactement la même chose à Castral Roc.
Ok.
Je n’ai rien contre ce plan, rien.
Juste une ou deux questions.
Je sais que prendre la capitale avec des troupes étrangères serait donner raison à Cersei, mais en quoi pendre le siège de sa maison avec des troupes étrangères serait lui donner tort ? Ou même juste moins raison ? Bien sûr, Castral Roc est un moins gros morceau que Port Réal et psychologiquement, l’impact sur les gens ne sera pas le même, mais je m’interroge quand même.
Comme les Immaculés vont faire pour aller dans les Terres de l’Ouest ? Par bateau, cela veut dire contourner toute le continent, Castral Roc était à la même latitude que Peyredragon. Ceci dit, le temps que les navire d’Asha auraient dû mettre pour embarquer les troupes dorniennes et les ramener à Port Réal, on était sans doute dans les clous. Mais quand même, ça fait une belle traversée. Par voie terrestre, le déplacement est franchement hasardeux. Le chemin le plus rapide pour aller de Peyredragon aux Terres de l’Ouest est en passant droit au travers du Conflans, qui est actuellement sous le contrôle des Lannisters. Inutile de dire que ça risque aussi de prendre une éternité d’emprunter cette route là.
Donc ce qu’on va faire, c’est ignorer les problèmes de logistique et applaudir des deux mains ce plan brillant consistant à diviser ses forces pour mieux massacrer des gens sans froisser leur susceptibilité.
Mais trêve de bavardages : cette fois, ça y est, les grandes manœuvres ont commencées, les armées entrent en mouvement et
TOCTOCTOC «-Ver Gris ? TOCTOCTOC Ver Gris ? TOCTOCTOC Ver Gris ?
–Missandei. Je parie que vous êtes venue me harceler à propos de mes parties intimes…
–C’est qu’elles vont partir loin. Et longtemps.
–Ou pas. Peut-être qu’elles sont déjà parties y’a longtemps, très loin.
–Sans rire, ça va faire 3 saisons qu’on est sur cette affaire de merguez et de pois chiche…
–Correction : ça fait 3 saisons que TU es sur cette affaire. Moi j’ai rien demandé qu’à préserver mon intimité.
–Tout le monde s’en fout de ton intimité. La preuve, je te propose de te mettre à poil et de me grimper dessus tout en laissant la porte de la chambre ouverte. En contre partie, plus jamais de ma vie je mange de couscous.
–DEAL. »
Ainsi s’achève la Geste de la Merguez et des Pois Chiche, que les plus grands scaldes déclament encore dans les hautes salles de seigneurs de ce monde.
C’est pas dommage d’en voir la fin me direz-vous, avec même une scène plutôt jolie et apaisante, même si un peu longue. Vu qu’on s’en fout grave de Missandei et Ver Gris. Si, sans rire, l’un comme l’autre peut mourir, je n’ai développé aucun attachement pour ces personnages dont le côté sympa s’attache essentiellement à l’existence de cette controverse qui a agité la série depuis leur rencontre.
Du coup, même si c’était potentiellement le moment émotionnant de Ver Gris (vous savez, le moment qui te condamne illico à mourir dans l’épisode ou la scène d’après), beh…
Avant de passer à la suite, vous aurez bien un peu de temps pour un mini Point Chiffon ?
La semaine dernière, Daenerys portait une tenue version hiver et targaryen de sa classique tenue de conquérante. Ce qui était approprié dans le contexte. C’est aussi cette tenue qu’elle portait cette semaine pour sa première scène.
Pour son Conseil Restreint, Daenerys ne siège plus en tant que conquérante, mais en tant que reine. Nous avions vu l’an passé que Daenerys opérait la transition entre ces deux états en passant du bleu conquérant au blanc statuaire.
Ici, Daenerys reste fidèle à sa nouvelle dominante sombre (la tenue semble anthracite, sa nouvelle couleur d’élection depuis son retour de Vaes Dotrak, la couleur de la cendres, winkwink*), sur un style qu’on lui a déjà vu à plusieurs reprises porter à Meereen : la sous robe plissée sous une robe ouverte plus rigide.
Oui, c’est une photo de l’épisode 3, mais je n’ai pas trouvé plus clair
La tenue est adaptée au froid de l’hiver, mais elle évoque aussitôt cette tenue ci :
Et bien sûr celle-là :
Qui est sans doute ma tenue préférée pour Daenerys de tous les temps (même si sa tenue du Conseil aujourd’hui est splendide, n’ayons pas peur des mots)
Je pense ne pas me tromper en suggérant que Dany n’a plus jamais porté cette robe après la scène durant laquelle cette photo a été prise. C’est en effet dans cette tenue qu’elle est allé enchainer ses dragons. Par la suite, elle s’est mise à porter davantage de blanc, et surtout des tissus lourds et rigides, avec ces pans dévalant des épaules jusqu’au sol qu’Elwing (la lectrice, pas la femme d’Eärendil, hein…) avait très justement assimilé à des ailes qui la lestaient au sol. Privée de ses dragons et donc de la source de son pouvoir, Daenerys essayait d’être visuellement le dragon, et de s’imposer physiquement dans des tenue blanches formant sur elle comme un bloc. Réduite au rang d’idole, de symbole de royauté, comme l’expliquait Michelle Clapton dans je ne sais plus quelle interview.
Désormais en pleine possession de ses moyens, Daenerys porte des tenues évoquant ses premiers jours en tant que reine, avant de commettre diverses erreurs type virer lord Friendzone ou écarter ses dragons. Il sera amusant de voir comment ses tenues « royales » évolueront au gré des aléas que rencontreront ses projets de conquête, genre pas plus tard qu’à la fin de cet épisode.
J’avais dit que ça serait un mini Point Chiffon.
Ne me faites jamais confiance pour être concise.
Port Réal.
Je n’y prête attention que maintenant mais oui, vous n’avez pas rêvé, Cersei a encore refait la décoration de la salle du trône. C’est même une décoration majeure car depuis de nombreuses saisons, le Trône de Fer était surmonté par l’étoile à sept branches, symbole de la Foi. Même Joffrey ne l’avait pas remplacée par un blason en forme d’arbalète, c’est dire l’attachement des souverains à cette petite chose de 4 mètres sur 5, intégralement en fer forgé.
En saison 1, ce décor n’existe pas encore. Le roi Robert décore le dessus de son trône d’un vitrail très coloré dont je n’ai pas trouvé de représentation très détaillée mais qui représente une forêt. Robert Baratheon, grand chasseur, avait choisi de recouvrir sa salle du trône d’un décor végétal, qui va du vitrail central jusque sur les piliers. Les fenêtres latérales, en revanche, sont-elles frappées de l’étoile de la Foi.
Le roi Robert n’a jamais brillé comme étant dévot ni comme ayant aimé l’exercice royal. Son choix de décor reflète deux de ses plus grands passions : la chasse, évoquée ici au travers de la forêt, et le vin que l’on retrouve partout sous la forme de vigne grimpant sur les piliers.
Joffrey, dès le début de son règne, décide de s’approprier cette salle. Compte tenu de son jeune âge et des rumeurs qui lui sont parvenus sur sa bâtardise, c’est une décision plutôt intelligente, destinée à affirmer son autorité. Joffrey s’inspire des Targaryens et déclare vouloir faire de sa salle du trône celle d’un conquérant, d’où les pics et les pointes qui fleurissent sur les piliers. C’est alors qu’apparait l’étoile au-dessus du trône.
La vision de Bran de la mort de roi Aerys confirme que Joffrey n’a fait que sortir de la cave le décor d’antan.
J’en profite aussi pour extrapoler sur les forêts et les vignes de Robert, qui du coup ne révèlent pas forcement que ses centres d’intérêts personnels mais traduisent en réalité une volonté de violente rupture avec le style martial précédent. Pourtant, Robert, homme de guerre aguerri, conquérant, vainqueur de la décisive bataille de Trident, aurait pu se sentir à son aise dans cette ambiance guerrière et virile. Pourtant, il a fait davantage que le remiser ou l’effacer, il a pris son total contrepied. Cette volonté farouche de tourner le dos à l’héritage targaryen traduit plus que la volonté de rupture avec la dynastie précédente.
C’est presque une volonté d’effacement, d’annihilation.
Avec le recul, cela apporte même un nouvel éclairage sur la réflexion de Robert à propos du Trône de Fer qu’il jugeait terriblement inconfortable. Le Trône de Fer était la seule relique targaryen dont il lui était impossible de se passer dans cette salle.
Cette interprétation mise à part concernant le trône, la radicale modification du décor traduit à mes yeux la profondeur de la détestation de Robert pour les Targaryens, une haine dont on connait la source et qui nous renvoie évidemment au secret sur l’ascendance de Jon Snow, seul moyen de garder l’enfant en vie sous le règne d’un roi déterminé à annihiler la famille entière.
Tommen ne changera rien à la décoration de son frère, même après sa soumission à la Foi. Et pour cause ! La présence de l’étoile de la Foi au-dessus du trône place ce dernier dans une position inférieure. Quiconque s’assoit sur ce trône le fait avec la bénédiction des dieux. Les liens très étroits entre le Grand Septon et le couple royal ne sauraient mieux se refléter. Après tout, « la Foi et la Couronne sont des deux piliers gnagna ».
Le jour de son couronnement, Cersei n’a pas eu le temps de refaire la salle à son image. L’étoile surplombe encore le trône.
Mais en ce début de saison 7, on peut constater que les ajustements nécessaires ont été réalisés. Après avoir fait exploser le Septuaire de Baelor et réduit en cendres de Grand Septon, Cersei ne va pas continuer non plus de tolérer l’œil de la Foi dans son dos en permanence. Ne devant sa couronne qu’à elle-même, la lionne de Castral Roc, c’est l’emblème de sa famille qui domine désormais le décor, et orne les fenêtres.
C’est d’ailleurs la seule modification notable. La reine a décidé de garder l’esprit choisi par Joffrey, celui d’un conquérant. Dans sa position, Cersei doit intimider, il est donc logique pour elle de garder les pics agressifs.
Je pense qu’il faut aussi en passer par la salle du trône telle que l’a vue Dany dans sa vision à l’Hôtel des Non-Mourants. C’est clairement la version Joffrey que nous voyons ici, pour pleins de raisons logiques et toutes simples. Premièrement parce que c’était l’aspect de la salle au moment du tournage, et que même si le plan est numériquement pas mal retouché, il part du décor original, disponible sur le moment.
Ensuite, même si à ce stade D&D savaient sans doute déjà les grandes lignes de leur histoire (et donc l’avènement de Cersei), ils ne pouvaient pas en saison 2 anticiper un changement de décor, alors qu’ils avaient un milliard d’autres trucs à penser à l’instant T autre que « comment Cersei décorerait sa salle du trône ? »
Ce pourrait être sa propre salle du trône qu’arpente Daenerys, qui après sa prise de Donjon Rouge pourrait faire rétablir l’emblème de la Foi, as is tradition. Et vu l’état de la salle, c’est pas franchement encourageant pour la suite.
Maintenant qu’on a bien disserté sur le décor, on peut passer aux choses sérieuses, à savoir Cersei qui met le doigt là où ça fait mal. Comme l’avait prévu Tyrion qui connait bien sasoeurlareine, cette dernière joue à fond la carte de la vile princesse étrangère qui vient avec ses étrangers piller nos filles et violer nos campagnes.
En l’espèce, elle n’a pas tort. La réputation des Dothrakis n’est plus à faire. Ce qui me fait marrer encore une fois c’est le côté trop inacceptable de se faire boiter par des étrangers alors que quand ces des gars de chez nous qui pille, torturent et violent, c’est ok, là on respecte.
Cersei, adorable comme toujours, qui nous livre un sublime portrait de Daenerys la Sanglante qu’elle pourrait s’attribuer à elle-même. Tu sens d’ailleurs que Randyll Tarly est à deux doigts de lui crier « toi-même ! » mais bon, il est poli, alors il nous laisse savourer en paix la douce ironie d’entendre Cersei invoquer les « horreurs provoquées par le roi Aerys ».
Randyll Tarly qui en bon chasseur il voit un truc qui bouge, il tire, envisage immédiatement l’aspect pratique du volant dragonnier de l’affaire.
Ce que moi j’envisage, c’est le make over de l’extrême sur Dickon Tarly !
Saison 6
Saison 7
WELL HELLOOOOO THERE……
Transfuge de « Blacksails » où il était Billy et, mais si tu te souviens, de « Merlin », où il incarnait le musculeux et délicieux seigneur Perceval, le nouveau Dickon Tarly est un chatoiement pour les yeux. Merci, HBO.
La conversation entre Jaime et Randyll Tarly servait ici un but très simple : illustrer la guerre civile. Prendre parti pour Cersei ou Daenerys n’est pas aussi facile que les deux reines veulent bien le présenter. La maison Tarly peut difficilement tourner le dos à la maison Tyrell, tout comme elle ne peut pas non plus trahir sa fidélité à la couronne. Randyll est déchiré par un conflit de loyauté. Et le type a beau être un connard de première catégorie, on ne peut pas lui enlever sa rectitude dès qu’il s’agit de politique. C’est un loyaliste, qui a soutenu les Targaryens contre Robert Baratheon et qui désormais choisit son prochain coup avec prudence. Sa critique explicite envers la manière de gouverner des Lannisters est on ne peut plus juste. Quand il jette tout au visage de Jaime, je n’ai pas pu m’empêcher de penser que cette politique de la main de fer dans le gant de fer ne pouvait être portée que par le seul Tywin. Dans les pattes de ses enfants, ça n’a pas le même impact et les coups de maître du père sont des coups de folie chez Cersei.
Si j’avais été à la place de Randyll Tarly, quand Jaime lui explique qu’Olenna a perdu la tête, je pense que je lui aurais gentiment demandé : « Pourquoi et à cause de qui déjà ? » Mais lord Randyll est poli. Ceci dit, Jaime noie habilement le poisson. Comme on l’a vu la saison dernière, Randyll Tarly n’aime pas trop bien les étrangers, il l’avait fait comprendre à Vère. La seule mention des Dothrakis, qui viendront faire la même chose que nos armées de chez nous mais il viennent pas d’ici alors c’est pas pareil, suffit à le faire remettre en question sa loyauté envers la maison Tyrell.
Pendant ce temps, à deux pas de la cave à vin de la reine…
La collection complète des os de dragon des Targaryens s’étale sous nos yeux, en vachement plus clair qu’en saison 1 quand, souvenez-vous, Arya trouvait refuge dans les mâchoires de Balerion lors de sa fuite dans le Donjon Rouge.
Bon, un peu comme Dickon Tarly, Balerion a eu droit a un petit make over des familles. Il a beaucoup pris en pics, pas mal en bichichi sur le nez, et surtout, on l’a déplacé, on va dire pour les besoin de la démonstration de Qyburn.
Forcément, ça en impose. Après, toucher un dragon en plein vol n’est pas une mince affaire non plus, mais bon : « s’il peut saigner, on peut le tuer » déclare Qyburn, un mec que j’ai tendance à croire sur parole depuis qu’il a ressuscité la Montagne sans l’aide de R’hllor.
Par contre, nous teaser « LE MEGAZORD ANTI DRAGON » pour finir dans une cave avec une grosse arbalète, c’est moi où c’est un peu le foutage de tronche ? Tu nous as habitué à plus de créativité, mestre Mengele.
Fun fact, ce tout petit crâne :
Loin d’appartenir à un bébé dragon petit ange parti trop tôt, ce crâne trop choupinoupinet est celui d’un spécimen adulte des dernières générations de dragons avant la naissance de Drogon, Viseryon et Rhaegal. En effet, lorsqu’Aegon et ses sœurs sont arrivés en Westeros, avec Balerion, Vhagar (le dragon de Visenya) et Meraxes (celui de Rhaenys), l’espèce venue d’Essos a donc été introduite en Westeros.
Mais générations après générations, les dragons devenaient plus petits. Il n’y a guère d’explications à cela, on peut soit invoquer la consanguinité, soit, plus probable, la magie. Je sais, la magie comme « plus probable », ça ne fait pas sérieux, mais c’est pourtant bel et bien le cas.
Ainsi, Balerion et Vhagar auront été les plus grands dragons ayant jamais survolé Westeros. La taille des autres n’aura eu de cesse de diminuer, à mesure que la magie s’effaçait du monde (un fait que la série n’exploite guère mais qui est très présent dans les livres).
Durant un épisode sanglant de l’histoire de Westeros, une guerre entre Targaryen appelée la Danse des Dragons, la plupart des dragons alors en vie est tuée pendant les combats. Il n’en reste alors plus que quatre. 150 ans à la louche avant les évènements de la série, meurt le dernier dragon de la dynastie Targaryen, laissant derrière lui cinq œufs qui n’ont jamais éclos.
Dans ces dernières générations, les dragons naissaient souvent mal formés, petits et maladifs.
Une fois disparus, il ne restait plus que leurs œufs, fossilisés et leurs squelettes, exposés dans la salle du Trône de Fer, pour les rappeler au bon souvenir des humains.
Les livres ont donné une forme d’explication à cette dégénérescence des dragons et que recul de la magie que je n’exposerai pas ici, pour ne pas spoiler ce qui voudraient lire les romans.
Cependant, je peux tout de même sans trop de risque vous parler du fait que les Targaryens n’ont pas laissé tomber les totalement les dragons. Certains développaient une légère obsession pour ces créatures (on les comprend, c’est tout de même la classe), tentant de trouver des œufs de dragons dans l’espoir de les voir éclore.
Récemment dans l’histoire de Westeros, une tentative avortée de faire naître des dragons a même eu lieu. Aegon V, l’arrière-grand-père de Daenerys avait semble-t-il mis la main sur des œufs de dragons et tenté de les faire éclore lors d’un rituel impliquant à ce que l’on dit, de la sorcellerie. Le résultat fut un incendie effroyable dans le palais d’été des Targaryen, Lestival (le bien nommé) et la mort du roi et d’une grande partie de sa suite. Fun fact, si aucun dragon n’est né cette nuit-là, c’est pendant l’incendie que Rhaegar Targaryen, le fils du alors encore prince Aerys, le futur roi fou, vit le jour. Une affaire qui l’a d’ailleurs beaucoup marqué toute sa vie durant et qui à une époque, le persuada qu’il était le Prince qui fut Promis.
Mais ne nous étendons pas davantage car j’ai ouï dire que nous avions du pus sous la croute pain sur la planche à la Citadelle…
Poudlard en Alexandrie
Dans le fond, je plains ce pauvre mestre Marwyn. Dès qu’il a une nanoseconde à lui consacrer, Sam se jette sur lui pour les poser tout un tas de questions : « Vous pensez vraiment que c’était l’œuf avant la poule ? », « Je me disais, pour cette histoire du dualité onde-corpuscule… », « Parce que si on y réfléchit bien, y’a aucune raison que les lemmings se suicident », « Et avec ça, on peut construire un vaisseau spatial ! », « Y’a combien de couche dans l’acier valyrien ? », « tout dépend de si on arrive à atteindre les 88 miles à l’heure », « Vous êtes sur de bien prononcer « mestre Ch’vyalthan » ? » et encore et encore et encore…
Espérant sans doute qu’il la ferme pendant quelques minutes, Marwyn emmène Sam avec lui pour ausculter un peu Lord Friendzone :
«-Hmmm… Ce n’est pas un lupus.
–La ferme, Tarly.
–Mais j’me disais, on a peut-être moyen de tenter des traitements plus audacieux ? Non ? Hein ? Genre hyper invasif et tout ?
–Genre même pas en rêve !
–Aller, Cuddy…
–Cassez-vous, House.»
Sauf que quand Sam a une idée en tête, c’est pas ailleurs. Désormais qu’il est dans le temple du savoir, de la connaissance et re du savoir par derrière, le voici qui déterre de merveilleux ouvrages type « Soigner la léprose en 10 méthodes, attention, la 7e va vous étonner ! ».
Cet épisode était décidément placé sous le signe du rationnalisme. C’est ironique, alors que les dragons sont revenus en Westeros et que les Marcheurs Blancs se pointent à 2 mètres du Mur, de voir autant de personnages se retrancher derrière le savoir, la science, se méfier de tout ce qui peu sembler magique, inexplicable. Que cela pour soi même ou pour convaincre les autres, on a l’impression que face à l’inexplicable et pourtant bel et bien là, certains se retranchent derrière la raison, en espérant très fort que ça passe.
Sam a l’avantage de vivre entre les deux mondes. Il a vu et affronté les Marcheurs Blancs, touché du doigt les légendes sur l’au-delà du Mur. Mais il est aussi un érudit, qui contrairement à Marwyn qui n’a jamais quitté la Citadelle et vit dans le domaine du savoir pur, détaché des réalités, cherche à faire entrer le savoir de Villevieille dans le monde réel. Que cela soit en cherchant le plus d’informations possibles sur le moyen de vaincre les Marcheurs ou en s’échinant à trouver un remède à la léprose, Samwell agit en pur geek, rendant réel ce qui pour d’autres est imaginaire. Et trouvant des solutions aux problèmes qui se posent à lui.
Son problème du moment était ser Jorah Mormont :
«-Ecoutez, ser Jorah, j’aimais beaucoup votre père et je voudrais assouvir des besoins primitifs sur votre personne.
–Dis comme ça c’est plus étrange que moi en train d’écrire une lettre à « Khaleesi » mais au point ou j’en suis…
–Voilà, premièrement, je voudrais rendre à votre père ce qu’il m’a donné en faisant tout pour vous soigner, ce qui, petit deux…
–Vous avez pas dit « petit un »…
–Ce qui, petit deux, me permettrait de pratiquer un peu de médecine niveau légendaire.
–Et en l’honneur de quoi je te laisserais faire ?
–Parce qu’à moins d’un nouveau reboot des « Quatre Fantastiques », votre avenir professionnel est aussi engagé que votre pronostic vital.
–Tu marques un point.
–Okay et donc maintenant, au travail ! J’urge d’arracher vos croutes ! »
Le Conflans.
Et je crois que c’était le plus bel effet de montage de tous les temps. Ce passage du pus direct à la tartiflette !!! SOMPTUEUX ! Décidement, la Citadelle est une inépuisable source de créativité pour cette série en matière d’enchainement des plans !
Mais cette transition n’est pas qu’un simple ravissement pour les yeux, c’est aussi un ravissement pour les yeux ! (ça ne veut rien dire)
Et maintenant, pour apaiser nos âmes et nos estomacs, quelques perles de sagesse offertes par la famille Stark :
Puis que c’est le retour tant attendu à la célébrissime auberge du Poney qui Tousse, l’auberge de la Route Royale, la plus grosse station service sur la route des vacances. Auberge où officie toujours Hot Pie, qui dans, allez… vingt ans, avec sa troisième étoile au Michelin, lancera la première saison de « Top Chef Westeros », silonnant les Sept Couronnes à la recherche des talents de demain.
Assimilant toute personne portant armure ou épée à un chevalier, respectant plus que tout les sauces et les temps de cuisson…
C’est qu’il ne change pas, notre futur roi ! J’aime beaucoup que la série en ait fait ce rendez vous impromptu. Hot Pie, first of his name, « You cannot give up on the gravy”, détenteur du secret du beurre noisette, est aussi celui qui apporte à Arya l’information dont elle avait besoin : la défaite des Bolton et la proclamation de Jon en tant que Roi du Nord.
La tête d’Arya quand elle apprend que Jon Snow est le KINGINZENORTH.
Je crois que d’ici la fin de la saison, on va pouvoir se faire une compilation des « reaction shot » à l’annonce de « Jon Snow est le Roi du Nord ». Les deux du jour étaient parfaits.
Au-delà de cette poilade, il faut noter quelque chose d’important. La scène de l’auberge s’ouvre avec deux marchands discutant de la guerre prochaine entre Cersei et Daenerys. Arya les écoute, on le comprendra après, parce qu’elle cherche un moyen de s’infiltrer dans la cité. Mais quand la scène se poursuit, et que Hot Pie vient lui parler, on remarque son regard fixe, indifférent. Elle ne reprend pied que lorsqu’il lui parle de la bataille des Bâtards.
Cette scène a une signification importante concernant l’état d’Arya et les ombres dans lesquelles elle erre.
Lady Stoneheart à 100%, Arya est focalisée sur un unique objectif : Cersei. Elle est totalement déshumanisée dans sa façon d’aborder sa vengeance. Indifférente à tout sauf à ce qui peut lui permettre d’accomplir sa mission. Ce qui montre combien ses airs apeurés avec les soldats Lannister la semaine dernière n’étaient que de la comédie.
Submergé par les cordes de l’orchestre dirigé par Ramin Djawadi qui balancent le thème de la famille Stark à pleine blinde, Arya abandonne ses projets d’assassinat pour s’en retourner vers le Nord et Winterfell. THE Winterfell, me précise Hot Pie.
Et donc non, on se posait tous la question, ce n’était pas Nymeria dans le trailer, mais un membre de sa meute, appelons-le Loulou, de toute manière c’est sans importance. Winter is coming, donc les loups sortent du bois. Enfin, techniquement, c’est Arya qui est entrée dans le bois. Elle cherche les ennuis, aussi…
Du coup, « agreugreu » dans la forêt, « froutchfroutch » les silhouettes furtives derrière les troncs, BAM APPARITION INEXPLIQUEE d’une meute au grand complet encerclant une Arya qui dans la panade, si vous voulez mon avis, parce que déjà, admettons que tu stick with the pointy end deux trois lascars, t’en auras toujours dix autres sur le rable et laisse moi te dire que 1) ils sont plus costauds qu’une Waif, 2) si t’as le malheur d’en blesser ne serait-ce qu’un seul, tu auras PETA au cul ce qui est autrement plus grave.
Enfin tu pourras toujours plaider ta caus auprès de Nicolas Hulot, le mec est très open question abattage des loups.
Inutile de dire que cette scène est d’une folle originalitay. Vu que tout le monde suspecte l’arrivée imminente de Nymeria, forcément on sait tous qu’elle va se pointer dans le dos d’Arya, et que cette dernière sera à la fois fort émue et impressionnée parce que là, clairement, la louve pourrait servir de monture à Gregor Clegane.
Étrangement, ce sentier balisé m’a tout à fait convenu. J’ai marché dans cette scène en subissant une étrange fuite d’eau au niveau de canal lacrymal.
« That’s not you » Oooooooooh….. Alors, celle là, elle était belle. Tellement belle. Parfaitement juste, à point nommé, bravo. Rien à dire.
Les renvois à la saison 1 sont constants durant cet épisode. « That ‘s not me », disait Arya lorsque son père lui décrivait son avenir, épouse d’un lord et mère de ses enfants. Et cet avenir est clairement de moins en moins « elle ».
Pour moi, cette scène doit aussi être lue comme le reflet de celle de la saison 5, lorsque Daenerys trouvait Drogon perché au sommet de la pyramide. Les deux situations sont très proches, à tous points de vue.
Arya avait du chasser Nymeria après que cette dernière eu attaqué Joffrey. Daenerys avait du enfermer ses dragons après que Drogon ait mangé une bergère. Les deux animaux sont en fuite, pour des raisons assez semblables liées à leur nature : ce sont des bêtes mosntrueuses aux yeux de tous autres que leurs maîtres. Les Stark ont un lien aussi puissants avec leurs loups que les Targaryens avec leurs dragons.
Mais ici dans les deux cas, leurs maîtresses sont obligés de leur faire du mal pour les protéger des autres, ce qu’ils ne comprennent pas.
Dans les deux scènes, Arya et Daenerys tendent la main vers leur compagnon, et échangent un long regard avec lui, le suppliant de rester à leurs côtés. Mais dans les deux cas, l’animal finit par s’en aller, délivrant ainsi un message. Daenerys n’avait pas compris celui que Drogon cherchait à lui faire passer : fuis Meereen, envole-toi. Il aura fallu qu’il vienne en personne la chercher pour qu’elle soit enfin sauvée.
Arya, elle, semble avoir compris. Contrairement à Daenerys en détresse après l’envol de Drogon depuis le sommet de la pyramide, Arya elle semble en paix après le départ de Nymeria : « Ce n’est pas toi » ne s’adresse pas qu’à la louve, mais aussi à elle-même, résumant le chemin parcouru et faisant le point sur ses choix à venir.
Toute cette émotion et la bôôôôté de cette scène ne devrait pas occulter l’honteuserie de cette saison 7.
Ça fait deux épisodes. 2. Avec Jon Snow. Jon Snow qui part retrouver Mother of Dragons et qui va devoir vachement l’impressionner rapport au fait que c’est une Targaryen et que même le plus gros paquet de chips, ça suffira pas à lui faire lâcher tout le verredragon de son île. Genre, je sais pas, on pourrait envisager de montrer, vous savez, SON DIRE WOLF, le puissant MoonMoon ?
Ben non. Il va falloir qu’on se contente de Nymeria et sa meute, ce qui est bien aussi, ne boudons pas notre plaisir, mais pendant qu’on passe un temps infini sur le comment Grey Worm va bien pouvoir entreprendre Missandei sans merguez ni pois chiche (spoiler : il a 10 doigts et une langue), on zappe totalement même un petit plan fugace sur le loup blanc géant, celui qui sert un peu de blason en 3D à Jon Snow.
Maintenant que la scène avec Nymeria est passée, je suppose que a tout claqué le budget sur les loups pour la saison. Ma parole, y’en a que pour les dragons dans cette série. Ce scandale.
Bon, c’est pas le tout mais c’est qu’on a un peu de boulot les gens, c’est l’heure… C’est…
Souvenez-vous, la semaine dernière, je vous parlais des costumes de Cersei, Sansa et Daenerys, et j’ajoutais en conclusion que pour deux d’entre eux, il y avait plus à dire.
Si j’ai repoussé ce moment à cette semaine, c’est parce que j’attendais l’arrivée dans la saison d’Ellaria et Asha. Les ayant vu passer dans le trailer de l’épisode deux, je me suis dit qu’elles me donneraient le parfait prétexte pour parler de la masculinisation des costumes féminins dans la série.
Je récapitule rapidement pour des trois dames de la semaine dernière :
Daenerys ne rentre pas vraiment dans cette étude puisqu’elle ne fait que reproduire ici son style personnel. Daenerys ne s’habille comme aucun homme et pour ainsi dire, comme aucune femme de son entourage, puisqu’elle y est généralement la seule (Missandei ne compte pas, elle est arrivé après l’affirmation du style de Dany).
Le fait de mettre Daenerys à part ne veut cependant pas dire que ses costumes de tous les jours sont sans intérêt sur la question, loin de là, mais ses choix vestimentaires ont longtemps été dictés par l’aspect pratique. Sur la route, sans cesse à chevaucher, Daenerys a forgé son style à partir de la nécessité et pas de la mode. Or les deux femmes suivantes sont dans une démarche très différente.
Sansa a désormais une robe armure. Et c’est purement déclaratif car elle ne sait ni ne peut se battre habillée de la sorte. J’ai évoqué la semaine dernière le fait que ce costume aux accents masculins faisant écho au climat guerrier qui règne à Winterfell, mais aussi à l’armure du Roi de la Nuit, proximité inquiétante. Je n’y avais pas réfléchi la semaine dernière mais là, ça me semble totalement évident : de qui Sansa tient-elle l’idée d’une robe évoquant une armure que l’on porte en temps de guerre ?
Cersei, évidemment.
Nous avons tous le souvenir ému de ses plastrons/armures portés pendant la bataille de la Néra. Sansa en a sans doute un souvenir très vif puisqu’elle a passé la moitié de la bataille avec la reine, à la regarder descendre la moitiédes réserves de la Treille du château. En ce temps-là, Cersei cherchait moins à reproduire le vêtement masculin qu’à afficher un côté guerrier un poil ridicule compte tenu du côté purement cosmétique de l’accessoire.
Mais depuis sa vengeance, on l’a déjà dit, c’est le costume de son père qu’elle réplique pour elle-même. Celui de son oncle aussi d’ailleurs. La tenue de cuior noir des deux frères était sans doute un classique pour les hommes de leur âge exerçant de menues responsabilités militaires. Cersei se conforme donc à cet uniforme, y ajoutant même des épaulières rappelant celles des armures.
Pour Sansa comme pour Cersei, l’intention est identique car elle répond à un besoin similaire, preuve que les deux femmes sont dans cette saison de véritables jumelles. Toutes deux se sont imposées dans des univers purement masculins, dans un climat de guerre et elles savent que leur position est fragile.
Cette mutation des gardes robe de Cersei et Sansa traduit les changements profonds en cours dans leurs mentalités, leur manière de se percevoir et mieux, la manière dont elles veulent qu’on les perçoivent : non pas comme des femmes, non pas même comme des femmes de pouvoir, mais comme des personnes ayant prouvé leur valeur et désirant être considérées selon leurs mérites.
Mais elles ne sont pas les seules à adopter un vêtement masculin. Presque toutes les femmes de la série en ont fait de même.
Chez Arya, c’est une question de survie depuis longtemps. Depuis la saison 1, elle n’a jamais porté de vêtement féminin par choix. La saison dernière, quand elle était vendeuse de chouchou, sa jolie « robequitourne » n’était qu’un déguisement.
Quant à sa tenue d’apprentie chez les Sans Visages, je mettrais ma main à couper qu’il s’agissait d’une tenue unisexe que nous n’avons vu portée, par hasard, que par des femmes (Arya et The Waif).
S’habiller en homme est tout autant un moyen de se préserver qu’une question pratique pour Arya.
Constamment en fuite, elle a besoin de vêtements lui permettant de passer rapidement à l’action. Depuis la première saison, Arya est de toute façon définie comme un garçon manqué, qui préfère tirer à l’arc que broder ou prendre des leçons d’escrime plutôt que de danse.
L’exact opposé de Sansa, jusque dans cette saison 7 où Arya est toujours Arry aux yeux de Hot Pie, n’ayant pas changé de style, quand Sansa est restée une lady, jusqu’au bout des ongles, malgré ses nouvelles robes empruntant le visuel des armures.
Je passe très vite sur Asha Greyjoy que l’on a jamais vu autrement habillée qu’en homme.
Asha est capitaine de navire, et a grandi comme l’unique descendant de Balon Greyjoy. Sisi, attends. Ses deux fils ainés, Maron et Rodrick sont meurent durant sa rébellion, à l’issue de laquelle, vaincu, il a du laisser son dernier fils, Theon partir pour Winterfell en tant que pupille d’Eddard Stark. On l’a vu lors du retour de Theon chez lui en saison 2, ce séjour sur le continent l’a fait passer aux yeux de son père pour un faible, un mou, un être attendri par le luxe et le confort du Nord.
Pendant toutes ces années, Balon n’a eu qu’Asha, son dernier enfant, le seul qu’il pouvait former. Outre le fait de vivre dans ce contexte particulier, on peut aussi y voir une volonté d’Asha elle-même d’accentuer au maximum une apparente masculinité, afin de s’imposer aux yeux de son père mais aussi aux yeux de ses hommes.
Cette semaine, Ellaria nous donnait à voir quelque chose d’assez intéressant. Et je ne parle pas du fait qu’elle se promène en plein hiver à Peyredragon avec un veste en soir ouverte jusqu’au nombril et un haut de bikini, non. Je parle du fait qu’elle est totalement déguisée en Oberyn Martell.
Ce qui nous dit plein de choses sur elle. A commencer par nous rappeler qu’elle n’est pas un guerrière elle-même, contrairement aux Aspics, comme on le verra dans la scène finale, où elle ne cherche même pas à prendre les armes. Ellaria complote, empoisonne, mais elle n’est pas une combattante. Aussi, alors qu’elle prend les armes au nom de Dorne et pour venger l’amour de sa vie, elle revêt tout simplement sa peau.
Cette tenue n’a rien d’extraordinaire pour une Dornienne. Leur culture favorise une certaine égalité des sexes et les femmes combattantes ou introduisant des éléments masculins dans leurs gardes robes ne sont pas choses rares. Ellaria cependant n’a jamais porté tenue aussi peu féminine.
On y retrouve pourtant ce qui fait l’ADN de son style, en particulier les grandes épaulières, qui ont toujours été supposées évoquer un côté agressif chez elle.
Si au Palais des Mille Fleurs Ellaria était à son aise, la garde baissée, une fois dans l’arène du Donjon Rouge, elle montrait que les intentions de Dorne n’étaient guère pacifiques en dégainant des épaulettes que Sue Ellen n’aurait pas reniées.
Au mariage de Joffrey, Oberyn Martell jouait ouvertement la carte de la provocation avec les Lannisters, et la tenue d’Ellaria, agressive, traduisait à merveille cette menace.
Le jour du duel judiciaire, il en était de même. Ellaria était en position défensive, mais en guerre néanmoins contre les Lannisters, qu’Oberyn affrontait au travers de La Montagne.
A Dorne, c’est un vrai cosplay Darth Vador auquel elle se livrait, conservant les épaulières pointues symbole de sa guerre contre Cersei, et aussi contre le prince Doran.
Après la triste affaire de la tentative d’extraction de Myrcella, aussi appelée « Dorne is a silly place », Doran pensait avoir déjoué la conjuration d’Ellaria et mis cette dernière au pas. Elle se présentait donc dans une robe très féminine, reprenant exactement le même patron que celle de la princesse Lannister.
Comme si elle voulait se confondre avec l’innoncence de la jeune fille. mais la robe était d’un tissu bleu gris, rappelant le deuil d’Oberyn, toujours vif dans son esprit, et surtout, les épaules de la robe, bien que tombantes car faites d’un tissu mou, évoquent toujours les épaulières de ses tenues précédentes. Ellaria portait ici un habile camouflage de ses véritables intentions.
Une fois Doran daycayday, Ellaria retourne à ses tenues plus explicites, mais une fois encore, elle se cantonne à des robes évoquant des tenue guerrières, de la même manière que Sansa ou Cersei.
Mais désormais qu’elle est auprès de Daenerys, dirigeante en titre de Dorne (Dorne qui semble très bien le vivre, d’ailleurs, WTF, mais bon… A la place des maisons nobles je mettrais le désert à feu et à sang à cause de cette folle qui a assassiné froidement le prince Doran plus déclaré la guerre aux Lannisters pour assouvir son besoin de vengeance sans réfléchir aux conséquences, MAIS BON, JE SUIS PAS UN NOBLE DORNIEN QU’EST-CE QUE J’Y CONNAIS EN POLITIQUE ???), Ellaria lorgne dans une toute autre direction, on a déjà dit laquelle, celle d’Oberyn. Pourquoi ?
Premièrement, parce qu’il incarne le dirigeant idéal à ses yeux. Ellaria a trop reproché à Doran sa molesse et son manque d’initiative, le comparant sans cesse à Oberyn capable de prendre des décisions audacieuses. Nul doute qu’elle voit ainsi son alliance avec Daenerys.
Ensuite, Ellaria n’est pas ici en position de légitimité. Certes, à Dorne, on couche à droite à gauche donc on a une tolérance très élevée concernant les bâtards, mais il n’en demeure pas moins qu’elle a pris le pouvoir suite à un coup d’état, achevant la dynastie Martell. Qu’elle cherche à évoquer cette dernière en prenant l’apparance d’Oberyn, du moins en empruntant sa silhouette, semble logique.
Peut-être cherche t’elle aussi à se rassurer, en empruntant la peau d’un homme qu’elle aimait et respectait à auquel elle aspire à ressembler.
Enfin et c’est sans doute le but premier de ce costume, il nous rappelle pourquoi Ellaria est présente. Elle n’est qu’une pulsion de vengeance, toute entière tournée vers son entreprise de destruction des Lannisters. Elle réclame justice pour la mort d’Oberyn et au-delà de ça, elle veut également achever sa mission, celle consistant à venger Elia Martell et ses enfants. Il est important de noter à ce stade que c’est là l’unique raison de la présence d’Ellaria Sand dans la Team Dany, ce qui en dit long sur la solidité de cette alliance, qui de toute manière était condamnée à plus ou moins brève échéance par les objectifs personnels de chacun.
Ainsi, toutes les femmes de la série, même les plus volontiers féminines, voient cette saison leur garde-robe se masculiniser. La raison de ce changement réside dans le contexte plus guerrier, plus traditionnellement associé à la sphère masculine, mais aussi dans le fait que comme on l’avait vu la saison passée, tous les clans sont désormais dirigés ou co-dirigés par des femmes. Cette prise de pouvoir s’accompagne donc par une sortir visuelle de la sphère féminine qui dans le monde de Westeros est largement associé à la passivité. Leurs vêtements prennent donc des tonalités masculines afin d’affirmer leur entrée dans l’exercice actif du pouvoir.
Seules Daenerys et Olenna qui dépuis de départ gouvernent en assumant leur féminité non comme incongrue mais naturelle au pouvoir, conservent leurs fondamentaux. Si Margaery avait vécu, il y a fort à parier qu’elle non plus n’aurait pas changé sa manière de s’habiller de façon fondamentale (même si Margaery avait subi un transformation radicale à cause de la Foi). Toutes les trois assument d’être des femmes et ne semblent pas se complexer de leur sexe, affirmant haut et fort que ce dernier a droit et légitimité au pouvoir.
Winterfell.
«-Voilà, donc la reine Daenerys Targaryen n’invite à une soirée daïquiri et me somme d’apporter les chips !
–Mais vous êtes fou, sire !
–Sire ?
–Vous êtes notre bon roi, on vous a élu.
–Ah merde oui, c’est vrai.
–Mais vous pouvez quand même pas y aller !
–Ils ont raison Jon. Tu te souviens pas que le père de cette fille avait invité notre grand-père et notre tonton à nous à une soirée barbecue, qu’il leurs avait demandé des chips et qu’à la fin, c’est eux qui ont fini sur le grill ? »
Un point pour Sansa. Un mauvais point pour Jon qui ne sait toujours pas gérer la tension entre lui et sa sœur.
Il a pris cette dernière et Davos à part quand il a reçu la lettre de Tyrion afin de solliciter leur conseil au sujet de la demande de Daenerys. Mais il n’a pas cru bon en faire autant lorsqu’il a reçu le message de Sam au sujet du verredragon. Hors, la combinaison de ces deux lettres a suffi à le convaincre de se rendre à Peyredragon. Ce qui coince c’est qu’au lieu de convoquer sa sœur et son conseiller pour leur exposer ses projets, il préfère appeler tous les seigneurs du Nord zonant encore à Winterfell (lui n’ont pas de chez eux ?) et balancer tout cru dans la face de tout un chacun qu’il s’en va rencontrer la majesté du Typhon.
Quand Sansa lui rappelle le destin de leur papi et de leur oncle, elle est tout à fait dans le vrai et son rôle d’amiral Ackbar (« It’s a trap ! ») est parfaitement justifié. De leur discussion de la semaine dernière, Jon n’a rien retenu. Il continue de refuser de la consulter pour les décisions importantes. S’il avait eu deux sous de jugeote, il aurait d’abord cherché à la convaincre en privé avant d’en parler en public. Tous deux auraient alors présenté un front uni devant l’assemblée des nobles, ce qui eut été un changement heureux. Mais non, au lieu de cela, Jon se pointe avec une décision qui a toutes les chances de faire sortir tout le monde de ses gonds, Sansa la première.
C’est d’autant moins malin qu’il la laisse avec Littlefinger.
Ah ben lui justement, parlons-en. Qui est ce gros lourdaud qui possède Petyr Baelish depuis deux épisodes ? Parce que cette semaine non plus, ce n’était guère brillant. Aller provoquer Jon ainsi dans les cryptes de Winterfell. Sauf s’il cherchait à ce que Jon lui casse la gueule pour ensuite aller exhiber ses blessures à Sansa, mais je ne suis pas sûre que cela émeuve beaucoup cette dernière.
Ceci dit ça fait un chouette plan miroir de la fois où Ned avait essayé de l’étrangler en saison 1, quand Littlefinger lui expliquait que si, bien sûr, Cat l’attendait au bordel.
J’espère juste que ça ne présage pas du futur de Jon, qui serait bien inspiré de ne retenir de Ned Stark que ses envies de plaquer Littlefinger contre des murs. Dit comme ça, c’est sale.
Je crois qu’il nous faut aussi brièvement parler de ça :
Mais qu’est-ce que c’est que cette statue toute moche et toute réaliste de Sean Bean qu’ils ont mis à la cave ? Ok, j’ai bien pigé que c’était le seul moyen de faire référence à Ned en une seule image, mais bon, on avait aussi le dialogue pour ça, au pire. Et devant quel Stark Jon pourrait-il bien venir se recueillir ? Naaaaan, sérieusement, cette statue est un tout ti peu bizarre.
Mais moins que le comportement de Littlefinger cette saison. Je rappelle à D&D, au cas où ils l’auraient totalement zappé, que ce type est supposé être le grand marionnettiste, celui qui a tout déclenché (la mort de Jon Arryn, le conflit entre Stark et Lannister, la chute de Ned, la mort de Joffrey, je dois oublier encore plein de trucs) et le voici maintenant réduit au rôle du mec un peu lourd qu’on sait plus trop bien pourquoi il traine avec la bande, mais qui trouvé toujours moyen d’être avec le groupe partout où il va, balançant des remarques supposées être drôles mais que personne n’écoute.
Il se dit que ser Jorah considèrerait même de créer un était indépendant, le royaume de Friendzone, pour que Petyr Baelish puisse venir l’y rejoindre comme citoyen d’honneur.
Le mec était au sommet de sa carrière, avec plus de terres que ses ancêtres auraient pu en rêver, plus d’influence sur les grands de ce monde qu’Antonio Guterres pourrait en rêver et en quoi… Deux épisodes, il perd tout, sans avoir rien fait ou presque.
Enfin rien de pire que d’habitude.
J’ai beaucoup de mal avec tout cela. Je conçois parfaitement que le récit nous conduise vers un creux de vague pour Littlefinger. C’est un noble du sud qui n’a rien à faire dans un nord capable de s’unir et de prendre des décisions sans lui. Son passé avec Sansa rend cette dernière méfiante, incapable de se fier à celui qu’elle croyait être son protecteur mais qui l’a vendue à un bourreau. Quant à Jon, il ne peut que se montrer prudent avec cet homme.
Le fait est aussi que sa capacité de nuisance est amoindrie à Winterfell. Personne n’a besoin de ses services d’argentier à nul autre pareil (le mec multipliait quand même les pièces comme Jésus les pains sous le règne de Robert) et il n’est même pas assez chef de guerre pour peser dans les batailles qui s’annonce, autrement qu’en décidant de retirer ses troupes. C’est là son unique moyen de pression sur les Stark, d’ailleurs, et je m’étonne qu’il ne s’en serve pas davantange.
Après tout, Jon et Sansa le traitent si mal qu’il pourrait décider de s’en retourner au Eyriés avec armes et bagages. Il n’y perdrait rien, à part Sansa. Mais Sansa ne veut pas de lui. Personnellement, je jouerais ma dernière carte en expliquant à Jon que mes armées sont à sa disposition à l’unique condition d’épouser sa sœur.
Sauf qu’à jouer le Pedobear devant le roi du Nord, Baelish s’est tiré une balle dans le pied. Il aurait dû faire profil bas dès le lendemain de la bataille, présenter de « sincères » et plates excuses pour l’erreur commise avec les Bolton, se taire et attendre et enfin, proposer cette alliance aux Stark. S’immiscer entre Sansa et Jon, même si cela a contribué à fragiliser leur relation, leur a surtout démontré qu’il était malfaisant et dangereux.
Tout ceci est donc extrêmement mal joué de sa part, comme si l’inventeur de l’Echelle du Chaos était incapable de rebondir dans une situation où de nombreux paramètres échappent à son contrôle. De deux choses l’une.
Soit c’est un énorme raté d’écriture de la part des auteurs qui ne savent plus que faire du personnage (il est probable qu’à ce stade du récit, il n’y ait plus grand-chose encore en réserve pour Littlefinger, donc on meuble ici de manière très maladroite).
Tout ceci n’est qu’une mise en scène de sa part dont je ne vois absolument pas le but, à part passer pour un gros benêt, mettre tout le monde mal à l’aise pour lui, et perdre le peu de crédibilité qui lui reste.
Atlantique Nord.
C’est leur cœur d’une nuit sans lune dans le nord de l’Atlantique. Une légère brume hivernale monte de la mer, privant la vigie d’une parfaite visibilité. Mais l’océan est calme, sa surface d’huile. Rien n’inquiète ce soir le convoi, protégeant comme une poule son œuf son navire principale, l’Unique. Aussi ses passagers profitent-ils de ces instants de paix pour se détendre, qui en se charriant entre frangines, qui en se roulant des pelles et en buvant de la mauvaise bière.
Tous ignorent qu’à une douzaine de mètres sous le niveau de la mer, le loup vient d’entrer dans la bergerie. Le Silence, U-boot amiral de la flotte d’Euron Greyjoy a pénétré le cœur du convoi, ajustant son tir en direction de l’Unique. « 999 vaisseaux de surface, et un U-boot », s’esclaffe le roi des Îles de Fer, « ils l’avaient pas vu venir, celle-là ! »
AHBAHNON, personne n’a rien vu en effet, je confirme. Okay, d’un point de vue purement cinématographique, par contre, c’est une tuerie, cette entrée en scène du Silence, sorti du cœur des brume comme le Hollandais Volant, éperonnant l’Unique (« Arrêtez de faire des trous dans mon bâtiment ! »), sans parler de la FRAKKING PASSERELLE D’ABORDAGE OF DOOM.
Sérieusement, 5 films « Pirates des Caraïbes », 4 saisons de « Black Sails », et la seule œuvre que cette arrivée d’Euron sur l’Unique parvient à égaler en terme de « pirate badass over 9000 », c’est l’entrée en scène de Rackham le Rouge dans « Tintin » de Spielberg. De ma part, c’est un très beau compliment.
C’est une première pour « Game of Thrones » que de gérer un vrai faux combat naval. On ne quitte guère le pont de l’Unique, ce qui suffit largement à notre bonheur, d’ailleurs, car ce qui s’y passe est satisfaisant.
Euron, en mode « kraken, everywhere » (cette hache de bataaaaaiiiille !!!! Je la veeeuuuux !!!), la violence de l’assaut, la mort de Nymeria et …. Barbaro ?
On ne va pas les regretter, les Aspics. Les triplettes de Dorneville étaient un fail magistral qui méritait de se terminer ainsi, avec deux d’entre elles trouvant la mort pour n’avoir rien trouvé de mieux à faire que fouetter le cul d’un roi-pirate sur le pont d’un bateau… RIP les filles, je vais essayer de vous regretter. Ceci dit, respect quand même : vous vous êtes bien défendues.
Comme il est de coutume, même si j’ai plusieurs fois dérogé à la règle, il est temps de rendre hommage aux trois Harpics, en nous souvenant tous ensemble de leur plus beau fait d’arme, le raid masqué sur les Jardins Aquatiques. Afin de renforcer la légitime émotion de l’instant, je me suis permise de l’accompagner d’une douce mélopée et de mots dont la profondeur saura refléter à merveille l’œuvre d’une vie.
Histoire d’en rajouter une couchette au dossier de ces trois malheureuses : on a passé un temps conséquent en saison 5 autour du long adieu entre la blagounette à Bronn en prison et le baiser de la mort à Myrcella. J’espère que l’allusion de Tyrion à ce meurtre en début d’épisode n’était d’ailleurs pas gratuite. Car Euron se prend tout de même deux coups de lance de la part d’Obara. Ce qui en théorie devrait le condamner à mort. Et ce assez vite puisqu’il continue le combat un bon moment après avoir tué les Aspics, ce qui est supposé accélérer les effets du poison.
Mais comme on ne va pas nous servir sur un plateau la mort d’Euron Greyjoy la semaine prochaine, on va se contenter de la plus probable des explications : les Aspics des Sables qui ont pris leur temps pour monter sur le pont ne se sont vraisemblablement pas occupées d’enduire leurs lames de poison, ce qui est pourtant censé être leur marque de fabrique.
C’est un sacré cadeau que Euron va s’en aller offrir à sa promise. Je ne pensais pas que le coup serait aussi magistral, aussi rapidement, mais là il est clair que les pourparler pour les épousailles vont démarrer, séance tenante !
Imaginez, Daenerys a deux alliés sur le continent : Olenna et Ellaria. Cette dernière est hors-jeu, adieu les renforts dorniens. D’ailleurs, le bordel risque d’être durable dans la principauté puisqu’il ne reste personne de la descendance des Martells (les Aspics étant toutes les bâtardes d’Oberyn).
Olenna Tyrell va avoir quelques difficultés à mobiliser beaucoup de bannerets maintenant que Jaime a mis Randyll Tarly dans sa poche. Pour le coup, Jon Snow va vraiment arriver comme le Messie. Mais je le vois difficilement accepter d’immobiliser son armée autour de Port Réal pendant que Dagobert traverse le Mur en passant sur la banquise.
Il ne reste plus à Dany que sa flotte volée aux Maîtres, ses Immaculés et ses Dothrakis sur qui compter. Dothrakis qu’elle a visiblement laissé au garage. J’imagine que vu leur réputation, elle n’envisageait de toute manière les utiliser qu’en dernier recours. Mais désormais, elle n’a plus vraiment le choix.
Le plus triste dans cette affaire, c’est pour Asha. Non seulement tombe t’elle entre les mains de son déglingo d’oncle, ce qui promet de grands moments, mais a-t-elle perdu sa flotte en quelques minutes.
C’est rageant, mais pas étonnant non plus. Euron est un pirate chevronné quand Asha est nettement moins expérimentée. Et il avait un u-boot, putain, c’est pas fairplay.
Le pire je crois bien, reste le fait qu’elle meurt en ayant eu raison concernant la stratégie à adopter contre Cersei.
Tyrion prend bien des précautions dans cette affaire, là où franchement, après ce qu’elle vient de faire au Septuaire de Baelor, 95% des nobles ne demanderaient qu’à se rallier à la bannière d’une moins folle qu’elle. Pas besoin de jouer les mijaurées en planquant les Dothrakis sous un tapi ou en faisant des siège westero-westerosi. Il fallait prendre la ville et en même temps envoyer des corbeaux partout rappelant que Port Réal est entre les mains d’une reine qui n’a pas hésité à faire sauter le pape avec la coupole de Saint Pierre de Rome. Et que plus les maisons nobles se rallieront aux Dothrakis, moins il y aura besoin des Dothrakis.
Triste aussi pour son frère, trop violemment rattrapé par son passé pour venir au secours de sa sœur.
Comment en vouloir à Theon de fuir dans pareilles circonstances ? Asha elle-même semble comprendre combien il est impossible pour lui de dépasser le trauma du massacre. Theon n’a jamais été un personnage courageux. Un wanabee lord of Winterfell, ça oui. Mais un leader, un guerrier, un héros, jamais.
Son unique acte de bravoure reste à ce jour sa fuite avec Sansa, mais leur saut du haut des murailles de Winterfell n’était pas dicté par autre chose que la peur panique de tomber entre les mains de Ramsay.
Theon a toujours été un coq. Il aura pu se donner quelques illusions de grandeur lors de la prise de Winterfell mais ce glorieux fait d’arme consistait avant tout à prendre en traitre une forteresse dépouillée de ses défenseurs.
Après avoir vécu dans l’ombre de Robb, otage toute sa vie ou presque, Theon, qui compense la faible opinion qu’il a de lui-même par un constant roulement de mécaniques, se heurte à la dépréciation de son père, qui le traite comme un moins que rien. Son échec à Winterfell, trahi par ses propres hommes, le fait tomber droit dans les rets de Ramsay Bolton qui le détruit en faisant de lui sa chose, le mutile aussi bien physiquement que psychologiquement. Il ne faut pas oublier que Theon a cessé d’exister pendant une longue période au profit de Schlingue et que ce dernier n’est jamais très loin derrière. La scène du massacre, l’échec, la confrontation avec ce GROS TARE d’Euron qui n’est certainement pas sans lui rappeler Ramsay, tout cela est trop pour lui, pour cet homme qui n’est pas un Jon Snow, pas un Robb Stark, qui n’a jamais eu l’étoffe d’un héros.
J’étais triste de le voir renoncer mais pas surprise. Il n’y avait aucun moyen, même pas en rêve pour le voir faire autre chose que fuir ce navire, exactement de la même manière qu’il aura fui Winterfell.
Et ceci était d’autant plus prévisible que la scène précédant la bataille nous l’avais replacé dans son rôle de Schlingue. Theon, isolé en bout de table, traité comme un serviteur et méprisé par Ellaria. De quoi raviver de douloureux souvenirs, malgré la bienveillance d’Asha. Asha qui n’a eu de cesse depuis qu’elle a retrouvé son petit frère, de tenter de rebâtir son amour propre et de le reconstruire. Une formidable abnégation et dévotion de sœur bien mal récompensée, mais elle, mieux que tout autre, savait que Theon ne ferait rien pour la sauver.
Et de toute manière, à quoi bon ? Qu’aurait fait Euron, sinon tuer l’un, ou l’autre ?
La semaine prochaine…
Déjà, pas de mariage à l’horizon IRL, ce qui veut dire « regarder l’épisode de la semaine avec les deux yeux bien ouverts et des neurones en parfait état de marche », ce qui n’a clairement pas été le cas cette semaine.
Pas de mariage non plus dans la série, ce qui est une bonne nouvelle pour tous les personnages sauf sans doute Ver Gris qui va s’en aller épouser les murs de Castral Roc, nous plongeons dans les affres de l’incertitude et …
MAIS D’UNE FORCE !!!
Je veux dire, c’est pas comme si la semaine prochaine survenait un évènement que certains attendent depuis 20 ans à la louche !
Le matchmaking de l’inceste, la rencontre de la glace et du feu !
C’est pas comme si non plus la semaine prochaine, Euron ne rentrait pas à Port Réal avec une bague de fiançailles totalement goldée !
Aller, à dans quelques jours (en fait à dans pas longtemps dans les commentaires :p), dans un authentique et puissant état de forme !
D’ici là, calez-vous ça entre les oreilles.
Un billet tellement magnifaîque que je lisais les points chiffons avec l’accent Brésilien c’est dire. Bon ben ça tabassait bien toussa , comme prévu ça avance assez vite par rapport aux saisons d’avant. Il serait temps faut dire.
Pas grand chose en défaveur de cet épisode mis à part la scène de sexe longuette. C’est vrai tout de même que Petyr fait pal figure pour le coup. Comme si plus personne ne savait quoi faire de lui alors que c’est le FACKIN’ LORD BAELISH !
Dommage. J’ai très hâte de voir ce qu’il va se passer avec Sansa d’ailleurs….
( Les seigneurs du Nord risque de la trouver plus Stark-ienne que Jon ? Mmhm , Chais pas je me demande si il restera King of the North longtemps ). Sansa qui d’ailleurs prend en seulement 2 épisodes 500 points de charisme d’un coup c’est dingue.
Idem pour Arya qui se ré humanise dans une scène excellente.
Et enfin bordel ,
Euron ! Rah j’étais content ! Voila le pirate ultra badass que j’avais adoré dans les bouquins ! Et en plus avec en bonus la mort de 3 vilains petits serpents ( ouais non je pense pas non plus que la lance avait son poison , vu qu’elles étaient en mode yolo détente ). Je suis joie , je suis plaisir…Et comme un c…. j’avais pas reconnu Yara en mode pendaison de crémaillaire ( j’avais rien bu pourtant ). Bref là oui le contre coup va être douloureux pour Dany qui va peut être avoir plus besoin du Nord que prévu.
La suite va être dantesque.
Preums !
C’est toujours un plaisir de retrouver les billets, merci encore pour ce beau travail la Dame.
Je ne garantie absolument pas de la cohérence du commentaire qui va suivre vu l’heure tardive mais en repportant à demain, je risque d’oublier la moitié de ce que j’ai voulu dire, donc challenge accepted.
Peyredragon :
J’ai l’impression que le Varys de la série a légèrement perdu de son intérêt pour le trône de fer. Depuis qu’il a fui Port-Réal avec Tyrion en saison 4, il a même l’air d’être le premier fan de Daenerys et rien n’indique ce soit feint. En somme, j’ai l’impression que ce Varys a perdu en magouille pour lui-même afin de devenir un magouilleur pour sa reine et laisser le rôle de magouilleur suprême à Littlefinger. Fort de cette impression, j’ai donc vraiment cru qu’il représentait le besoin du peuple, d’autant plus qu’il avait une réflexion similaire à Ned Stark en saison 1 (mais en saison 1 on le ressentait davantage magouilleur que là). La suite de la série me dira si j’ai raison ou tort ! Pour l’heure, j’ai surtout apprécié son échange avec Daenerys ou bien qu’elle lui renvoie à la face toutes les raisons qu’elle a de se méfier de lui (et à juste titre), il ne se laisse pas débiner et se défend comme il faut.
La scène suivante avec Mélisandre, j’ai trouvé peu de chose à dire. Sans doute que le côté « how convenient ! » cassait un peu tout le truc, heureusement que votre analyse du cadrage donne un peu plus de matière à la scène, sans quoi c’était un peu pauvre.
Conseil de guerre : j’ai trouvé amusant que ce soit les trois femmes (Ellaria, Asha et Olenna) qui se montrent les plus violentes dans la stratégie. Le plus intéressant dans l’histoire étant selon la petite discussion entre Olenna et Daenerys. Daenerys s’est considérablement assagie depuis quelques temps, sous l’influence de Tyrion. Olenna, en femme de pouvoir expérimentée qu’elle est, lui donne ce conseil « oublie le nain, be a dragon » en substance. Notre dragon queen prenant depuis toujours ses conseils un peu partout, elle se retrouve là entre deux conseils diamétralement opposé : ne pas être la reine des cendres comme le préconise Tyrion, ou bien être cette reine des cendres dixit Olenna et donc, revenir à sa nature profonde de Targaryen. Fire and blood, quoi !
Reste que pour le moment, elle est mal embarquée : la partie de ses forces étant supposé assiégé Port-Réal étant K.O, il ne reste que celle parti prendre Castral Roc. Et les Tyrells mais j’ai comme l’impression qu’ils vont pas faire long feu.
Winterfell :
J’ai remarqué quelque chose durant la scène où Jon, Sansa et Davos lisent la lettre de Tyrion et j’aimerais avoir votre avis sur la question. La scène qui précède cette scène (arf que ces moches les répétitions >_<) est, si ma mémoire est bonne, l’entrevue avec Mélisandre à Peyredragon où Daenerys convoque Jon pour qu’il ploie le genoux, prête allégeance, bref ! le truc qu’on fait quand on se soumet à un roi. A Winterfell, Davos parle de dragon, de dothrakis, de la flotte et sans doute d’autre chose mais j’ai oublié quoi MAIS il n’évoque pas la demande express de Daenerys de ployer le genoux. Trois hypothèses : soit c’est un oubli des scénaristes, soit un oubli de Davos ou de Sansa, la lettre étant passé de main en main, soit un oubli volontaire de Tyrion. Tyrion, le dit, il apprécie Jon et il doit bien se douter que s’il est devenu roi du Nord, c’est pas pour s’agenouiller devant la première reine venu de l’est. Ne pas mentionner la volonté de Daenerys est donc sans doute pour lui, le plus sûr moyen de faire venir Jon Snow. Et ça promet déjà un début de tension entre les deux parce que Daenerys croit qu’il vient se soumettre et Jon pense à de simples négociations entre deux rois d’égal à égal (je pense également que les retrouvailles entre Tyrion et Davos peuvent être drôle).
Anyway, le conseil. Je vous trouve un peu dure avec ce brave Jon pour le coup. Je vous rejoins sur le fait qu’il y a quelques tensions entre Jon et Sansa et un manque de confiance (en plus d’un mode de communication pas terrible). Ceci dit, qu’il en parle en privé à Sansa ou pas, le résultat sera le même au final : il sait qu’elle sera contre, comme ses bannerets. Les Marcheurs blancs, s’ils ne remettent pas en cause les dires de Jon, ça reste vague pour eux. Alors il pourrait exposer les meilleures raisons du monde d’aller à Peyredragon (dragon, verredragon, toussa toussa), à leurs yeux ça sera surtout leur roi qui part dans le sud voir une reine qui peut potentiellement les annexer et qui surtout appartient à la famille qui a fait brûlé l’ancien seigneur et son héritier et dont l’un des rejetons a kidnappé la fille du dit ancien seigneur. Alors oui, ça aurait sans doute été mieux que Jon prévienne Sansa mais pour le coup, je pense qu’il s’évite de jouer les perroquets.
Et pour les problèmes de confiance, Jon fait un énorme pas en avant, en confiant le Nord à Sansa. C’est pas rien quoi (ok, il pouvait le confier à quelqu’un d’autre mais je préfère penser qu’il l’estime assez capable de diriger en son absence).
Fun fact : je suis en débat avec une amie sur les deux premiers épisodes de la saison (à grand renfort de pavé de quinze mille mots, facile) et on est précisément en divergence sur la relation entre Jon et Sansa.
La scène dans la crypte était très plaisante à voir, juste pour le plaisir de Littlefinger se faire décalquer contre le mur. Pour le reste, je me suis demandé s’il avait pas des envies de suicides à limite demander la main de Sansa à Jon sans rien d’autre en retour. Le principal danger à Winterfell, c’est lui. L’absence de Jon peut lui donner l’occasion rêvé d’influencer Sansa à coup de petite pique et créer une belle pagaille Pour le moment, c’est mal parti.
Port-Réal :
Moi j’avais remarqué le blason Lannister au-dessus du trône *proud of herself*. Même que je m’étais dit « tiens ! c’est nouveau ça ! ». J’aime beaucoup vos analyses sur les différents décors de la salle du trône, en particulier celle de Robert. La haine de Robert pour les Targaryens étaient donc à cette démesure : rayer jusqu’à la moindre parcelle des Targaryen mais contraint de supporter le trône. Pour sûr, s’il avait eu l’occasion de retenir tous les Targaryens dans le septuaire de Baelor et de les faire sauter avec du feu grégeois, il l’aurait fait !
Cersei désignant Daenerys comme la fille du Mad King quant elle-même est devenu une Mad Queen, c’était assez cocasse. La tronche de Randyll en dit long d’ailleurs. Son échange avec Jaime était assez intéressant d’ailleurs : fidèle aux Tyrells mais aussi fidèle à la Couronne, dirigé précisément par une folle comme quelques quinze ans plus tôt. Et ça s’est mal fini pour le fou. Manque de pot, Tarly, t’as encore misé sur le mauvais cheval ! On remarque qu’au passage Jaime est plus doué que sa soeur pour dénicher les troupes.
Les cryptes : rien à dire de plus, sympa ce petit crâne de dragon, symbole de la chute des dragons. Je ne sais plus où j’ai lu ça, mais l’une des théories qui expliquerait que les dragons aient autant rétrécie est que les Tarrgaryens les enfermaient pour éviter qu’ils ne fassent trop de dégât (comme Daenerys le fait).
La scène où Cersei tire à l’arbalète sur Baelerion est un gros rappel à celle où Joffrey essaye son arbalète avec Margaery. Sauf que là, c’est un cerf empaillé qui s’était retrouvé avec une flèche dans l’oeil.
Villevieille : sans doute l’une des scènes les plus difficile à regarder de la série. J’avais vraiment mal pour Jorah. Je n’ai aucun doute qu’il survivra (sinon ça servait à rien de le ramener et de le faire charcuter par Sam), reste que je m’interroge sur son rôle pour la suite.
Arya : alors, il est tard (et il était tard quand j’ai vu l’épisode) mais le « that’s not you », ben j’ai toujours du mal à voir ce qu’il veut dire. Ok, c’est une référence à ce que son père disait d’elle en saison 1 mais ça, elle ne l’est plus depuis longtemps (et elle ne l’a même jamais été) alors pourquoi le dire devant Nymeria, qui pour le coup, n’est qu’un reflet d’elle-même (ou presque) ? J’avoue que, là, il y a quelque chose qui m’échappe.
Sinon, j’ai trépigné quand j’ai vu Nymeria parce que ENFIN UN LOUP ! Nom de Dieu, c’est pas comme si ils étaient ultra-important pour les Stark, hein ! Je regretterai toujours qu’ils aient davantage privilégié les dragons que les loups.
La scène en elle-même était très réussie. Pas de surprise, mais réussi et touchante comme il le fallait.
Quelque part dans les mers :
Deux de moins et prochainement la troisième. Ellaria a tué sa fille, Cersei va se faire un plaisir de lui rendre l’appareil. Cela dit, elles se sont améliorés niveau combat (sauf le fouet… why ?). Votre montage vidéo rendait hommage à merveille.
Theon, cet éternel lâche, qui ne se remettra probablement jamais de son traumatisme. Il y avait une certaine tristesse à le voir là devant Euron et sa soeur prisonnière (j’adore Asha, j’espère qu’elle connaitra un sort différent d’Ellaria et sa fille mais j’ai des doutes T_T) qui le supplie de l’aider en sachant pertinemment qu’il n’en fera rien.
Mais à part ça, c’est quoi la suite pour Theon ? Revenir la queue entre les jambes auprès de Daenerys ?
En vrac :
– Merci pour le petit point historique sur Bonnie Prince Charlie. J’adore ce genre d’anecdote !
– Vos point chiffons sont toujours un plaisir à lire et nous en apprenne bien plus qu’on pourrait le penser sur les personnage.
J’en ai fini avec ce long commentaire qui doit être affreusement indigeste. Mes excuses pour cela.
Bon rien à dire sur la qualité du billet, c’est comme les qualités visuelles de la série, plus ça va, plus il y en a et c’est tant mieux
– Rien à dire de plus sur Arya et sur son long chemin depuis le début, comme vous le disiez précédemment, on a une gamine tueuse à peine pubère, tout va bien donc. Par contre ils ont roxxé pour Nymeria, là c’est un vrai Direwolf ( pour les autres, ça vient du fait qu’ils tournent les scènes de loups en Islande ils me semblent et ont un accès restreint aux dits loups, voilà pourquoi il y a des dragons et moins de loups)
– Pareil sur Sam, si ce n’est que l’archimestre fait vraiment universitaire moderne, la refléxion sur le style d’écriture et ses contenus font sourire quand on a ouvert quelques bouquins venant de chercheurs, historiens ou autres, meme les plus « accessibles »
– Pour Baelish je pense qu’ils meublent, il n’a plus d’interet maintenant, la Nuit arrive, la guerre au Sud se finit cette saison. Puis l’air de rien le type est assez coincé dans le Nord, il peut pas faire volte face à aller servir Cersei et encore moins Dany avec Tyrion et Varys dans le coin. Le seul truc qu’il pourrait faire c’est rentrer chez lui et prendre le Conflans à la limite, et encore. J’avais lu qu’il y aurait une intrigue autour de Karstark cette saison, j’espère que l’absence de Jon sera le moment pour Littlefinger de foutre la bordel avec sansa, vu que cette dernière voulait récompenser des fidèles ( à elle?).
Pour l’assemblée des nobles ça me choque pas, c’est cohérent avec la nomination de Jon qui tient sa couronne de la noblesse nordienne et du Val, pas du sang ou autre ( c’est un Batard encore) et avec ce qu’il dit dans cette épisode. Pour le fait qu’il fait tout en public c’est pour aller à l’essentiel tout simplement ( la subtilité c’est plus pour maintenant, s’il y en a déjà eu une dans cette série)
Puisque vous abordez la masculinisation des accoutrements féminins, c’est intéressant de voir qu’en meme temps, l’ami Jon donne littéralement les armes aux femmes dans le Nord, s’il n’y a pas des changements sociaux à Westeros en fin du récit ( hors anéantissement par les WW oeuf course) c’es à ne rien y comprendre
-Euron en mode gros déglingué du casque, il est bien là, non mais faut etre malade pour aller en première ligne, sur un tel appareil d’abordage. On perd le coté mystérieux pour gagner la badassitude over 9000 de son frère, on a donc Victeuron, ce qui est quand meme classe. Bon le montage du début est bordélique et illisible, par contre à partir du combat avec les Aspics, visuellement ça roxxe du poney avec les contrastes, le feu et la nuit ( je pense pas que ça soit anodin, veux dire au-delà de l’aspect purement visuel et spectaculaire. Deux aspics en moins, la troisième va retrouver Bronn, ou alors se faire violer par la Montagne devant sa mère, ou d’autres joyeusetés. L’actrice est sublime par ailleurs. Théon c’est logique, mourir comme ça aurait servi à rien. par contre joli clin d’oeil le coupage de langues
Bon par contre Euron qui construit 1000 bateaux en quelques mois ( je suis indulgent) et qui te retrouve une flotte pépère. J’ai rien contre l’attaque surprise ( logique dans la pénombre) ni qu’Euron repère au loin des feux, mais là c’est coup de bol ( en plus sur le navire amiral)
– Cersei fait les bons choix pour le moment l’air de rien. Oui ça vous semble incongru mais à l’époque, et meme encore aujourd’hui, l’étranger a une capacité incroyable à fédérer ceux qui ont le pouvoir. Dany ils la connaissent pas, si ce n’est qu’elle a buté des nobles et a renversé l’ordre social millénaire, Cersei elle bute uniquement ceux qui s’opposent à elle comme le fait remarquer Tarly. Rajoute à ça qu’ils ont pas grand chose à gagner à s’allier avec la Mère des Dragons qui se coltinent des Dothrakis qui ont sale réputation, à juste titre ( ouais aprce que autant les armées de Westeros ce sont pas des enfants de coeur, autant le mode de vie des dothrakis est tourné sur le pillage, le viol systématique et l’esclavage). Pour prendre un exemple historique, on se souviendra que tous les pillards des armées traversant la France durant le XIV siècle étaient affublés de l’appellation « Anglais » alors que les deux tiers d’entre eux ne l’étaient pas et beaucoup bossaient pour les rois de France…Mais voilà l’anglais étaient un étranger ( on verra ça un siècle plus tard quand pour bouter les anglais, le roi de France demandera son avis aux Bourguignons)
Jaime montre ses compétences aussi, j’aime beaucoup comment il amène la discussion et comment elle faire écho à ce qu’il disait à catelyn Stark sur les serments et l’honneur. Eh oui les charmes des relations féodos-vassaliques. Tarly qui envoie les saloperies faites par les Lannister c’est comme Dany, le passé ressurgit et la proposition de Jaime tombe à point, Tarly, à la différence de Ned ou d’un Stannis, reste un ambitieux modéré, il va pas cracher sur des terres ou du pouvoir. Dommage que Jaime n’est pas insisté sur la fin proche d’Olenna et donc de la lignée des Tyrell, laissant de facto le pouvoir vacant, quelque soit le résultat de la guerre.
Le teasing foiré de Qyburn, magique par contre, on dirait le Batman des années 60 où ils foutaient du « Bat » partout « . Ouais c’est une baliste, tu viens d egagner le droit de donner un cours de polyercétique à Perceval. Bon après s’ils en foutent 200 à Port-Réal ça va commencer à Ressembler à quelque chose.
– Non mais Olenna qui dit à dany d’etre un dragon, elle est folle elle. Le gros foreshadowing, encore plus quand on voit poindre la perte du Bief et de Dorne » Non mon petit Tyrion, je serais pas la reine des cendres, mais la reine des Dragons, DRACARYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYS ». On le sent à peine venir. Pour Varys on peut penser qu’il croit servir l’interet du royaume ( les petits gens par contre hein voilà, quand tu déclenches des guerres civiles ce sont eux qui dégustent à 90%), il le disait à Ned en saison 1, moi je veux bien le croire à moitié. Bon il cherche à sauver ses fesses surtout.
La stratégie de Tyrion est prudente et à long terme: l’Hiver est là si tu crames la moitié de Westeros, tu vas te retrouver avec des famines sur les bras, des épidémies partout, le froid et une économie inexistante vu le niveau de destruction à cause de la guerre. Là encore je renvoie à la Guerre de Cents Ans dont GRR martin s’inspire un minimum. Déjà je suis pas certain que les dragons s’arreteraient à cramer juste Cersei, quant aux Dothrakis les sièges c’est pas leur tasse de thé et une fois lachés, ça va etre compliqué de leur expliquer de ne violer personne et de tuer personne dans le secteur. Puis le siège voulu par Tyrion ne prévoit pas un assaut frontal qui entrainerait le saccage de la ville, mais bel et bien une usure et une reddition, ce qui semble là aussi prudent et correct si tu veux gouverner les gens de la capitale et du coin….Puis vous sous-estimez la peur de l’étranger et du barbare qui arrivent aux portes la Dame, ça marche encore aujourd’hui.
Pour Castral Roc, il envoie les immaculés car ce sont les seuls fantassins disponibles ( et ils y vont par bateaux) et ils violent pas et ne massacrent pas à tout va. On peut aussi penser que Tyrion veut réclamer le Roc pour lui.
Dany perd uniquement la flotte fer-né, le reste est intact et logiquement à Peyredragon il y a des navires Tyrell et Dorniens, donc elle est large. Par contre elle a aucun chef de guerre avec elle, en face ça va aligner du Jaime, du Euron sur mer et du Tarly. Cela peut couter cher.
@ ILDM : rassurez-vous, ce n’est pas Yara qui est pendue à la proue du navire, mais Nymeria. Euron, always the artist, l’a pendue avec son lasso et a épinglé sa soeur, Obara avec les deux morceaux de sa lance. Ceci dit, qu’elle soit encore en vie à ce stade n’est sans doute pas une si bonne nouvelle que cela pour Asha…. :/
@ Sheena :
Peyredragon : j’aimerais être aussi optimiste concernant Varys, mais j’ai encore du mal à me détacher du personnage des livres, dont les motivations sont plus floues. Installer un souverain juste sur le Trône de Fer, certes, qu’il lui mange dans la main c’est encore mieux. Sauf que je ne vois pas Dany lui manger dans la main, encore moins se montrer un modèle de gouvernement. C’est une Targaryen et avec ou sans les conseils d’Olenna, le dragon finira par se réveiller. Pas sûr que Varys adhère à 100%. Je me demande d’ailleurs comment il va réagir face à Jon, notre bon Eunuque. Premièrement, sait-il qu’il est un Targaryen lui aussi ? C’est probable qu’il ait au minimum quelques doutes à son sujet. La scène avec Mélisandre ne laissait rien transparaitre mais je trouverais étonnant qu’un homme ayant vécu en direct les évènements de la Rébellion, avec un réseau d’espions comme le sien et son intellect, n’ait pas mis le doigt, à un moment ou un autre, sur sa probable ascendance. Littlefinger, bien plus jeune au moment des faits, semble avoir pigé le truc, lui (au moins a t’il compris que Lyanna n’a jamais été enlevée par Rhaegar. Reste à savoir s’il sait pour Jon).
Jon qui d’ailleurs a un parcours proche de celui de Daenerys, sa mort correspondant à la crise politique de Meereen pour cette dernière, les deux évènements étant liés à des décisions révolutionnaires de leur parts, fortement impopulaires pour une partie de leurs « sujets ». Pourtant, différence majeure, là où Daenerys est devenue reine par volonté, Jon est totalement devenu roi par accident. Daenerys s’est imposée par la force en réclamant son héritage et son droit à gouverner, Jon a toujours été choisi. Il est plus l’émanation de la volonté du peuple qu’elle ne le sera jamais. D’où le fait que Varys puisse rapidement lui faire les yeux doux.
Pour anticiper un peu sur les prochains épisodes, je sens bien le coup venir concernant le verredragon : Dany ne voudra rien lâcher sauf si Jon et le Nord se soumettent, en échange de quoi ce dernier qui n’en a rien à foutre de la couronne, renoncera à l’indépendance de son royaume en échange de l’obsidienne. Ce qui risque de faire ronronner Varys face à tant d’humilité et de dévotion envers le peuple. SI Varys est sincère dans ses déclarations. Ce dont je doute. Mais ça fait beaucoup de « si » pour en arriver à cette situation qui pourrait confirmer la sincérité de l’Araignée….
Winterfell : je ne reproche pas à Jon de prendre une décision qui est bonne par ailleurs, je lui reproche (je reproche aux auteurs, surtout), de le montrer en train de prendre en public une décision qui va fatalement faire sortir sa sœur de ses gonds. Il se plaignait la semaine dernière que Sansa le contredise devant ses bannerets. Il est mignon mais en effet, comme elle le lui expliquait, elle a son mot à dire, elle a une réelle compétence. La moindre des choses, surtout avec pareille bombe à annoncer, est de convoquer un Conseil Restreint avec elle et Davos avant d’annoncer aux bannerets sa décision. Car la décision était prise. Il ne vient pas au devant d’eux dans un souci de transparence ou de démocratie, il vient pour leur dire « j’y vais, Sans me remplace, fermez-là, cordialement. » Bien entendu qu’il reconnait sa valeur à Sansa en lui confiant le Nord. Il la respecte et l’estime et elle était bien la seule à ne pas avoir vu venir cet intérim à 3 bornes quand il annonce qu’il va quitter Winterfell. Mais la moindre des choses, et même la moindre des logiques d’écriture prenant en compte l’altercation de la semaine dernière, aurait été de jouer cette scène en Conseil Restreint. Avec les mêmes oppositions de la part de Sansa. Les bannerets n’étaient pas nécessaires à la scène. Limite si cette dernière pouvait se conclure par un « Maintenant que nous sommes tous d’accord, je vais l’annoncer aux autres, présentons un front uni« .
Port Réal : OSS 117 MOD ACTIVATED « Oui, je connais cette théorie » ^^ Sur la taille des dragons, je veux dire 😉 Le fait qu’ils soient enfermés à Fossedragon a sans nul doute contribué à la diminution de leur taille. Dans la série, le fait que Viseryon et Rhaegal soient plus petits que Drogon peut s’expliquer par leur séjour à la cave. Dans les livres par contre, la différence de taille existe dès leurs plus jeune âge (mais le fait que Drogon ait pu vivre libre un bon moment n’a certainement rien arrangé). Il y a sans doute plein de facteurs qui expliquent leur dégénérescence, et leur enfermement en fait sans nul doute partie (je ne vais pas plus loin parce que je ne sais pas si vous avez lu les livres).
Arya : Nymeria tourne le dos à Arya après que celle-ci lui ait dit « viens avec moi, on rentre à la maison, on va se faire des bisous et rouler dans la neige comme quand on était petites« . Et là, la louve se casse. « Ce n’est pas toi » est à comprendre au sens, « tu n’es pas/plus cette louve avec laquelle je jouais et à qui j’apprenais des tours comme ramasser mes gants pour les mettre dans ma valise. Tu es sauvage, chef de meute. Et moi je ne suis plus cette enfant que tu connaissais non plus. »
Question loups dans la série, y’a clairement malaise. Même si ça coute cher, maintenant qu’ils utilisent des créatures de CGI, ils n’ont plus trop l’excuse de les zapper constamment. Surtout cette année quand il n’en reste plus qu’un, Fantôme. Je ne compte pas Nymeria pour le coup, même si elle va, j’espère, revenir à un moment ou un autre (ce serait tellement cool…). En saison 2 (je crois) Vent Gris était très discret dans les parages de Robb. On le voyait souvent en arrière plan, parfois flou, mais sa présence était évoquée. La même chose pourrait être faite avec Fantôme, ça ne mangerait pas trop de pain. Là, il n’y est même pas fait allusion. Personne ne sait où cette bête se trouve. Limite il serait temps de caser une réplique du style « Fantôme vit sa vie, je vis la mienne ». On comprendrait qu’il est semi sauvage et zone dans le Bois aux Loups. Ou ailleurs, peu importe.
En mer et bientôt à Port Réal : pareil, je suis très pessimiste concernant Tyenne et le sort que Cersei va leur réserver. L’occasion de se venger est trop belle. Le prochain épisode s’appelle « The Queen’s Justice » :/ J’ai peur que l’on regrette les croutes de ser Jorah…
@ Mustang :
-Arya : je ne sais pas si l’accès restreint aux loups est encore d’actualité puisqu’ils sont entièrement fait en CGI depuis quelques saisons maintenant (ce ne sont plus de vrais loups numériquement agrandis comme en saison 2). Comme je le disais à Sheena, la simple silhouette de Fantôme dans certaines scènes, ou même une allusion expliquant son absence (il a longtemps vécu au-delà du Mur, on pourrait comprendre qu’il soit semi-sauvage) serait bienvenu à ce stade.
-pour l’archimestre qui fait universitaire moderne, c’est exactement la réflexion que je faisais la semaine dernière et ça se confirme ^^
-pour Littlefinger, oui, ils meublent, c’est ce que je disais dans le billet, mais c’est vraiment mal foutu.
-l’assemblée des nobles : j’ai largement répondu à Sheena à ce sujet, mais c’est un sacré pavé que j’ai fait donc je résume ici : c’est un défaut d’écriture. On pouvait tout aussi bien aller à l’essentiel sur une scène de Conseil Restreint où Jon présentait son plan et essuyait en privé, donc les objections (prévisibles) de Sansa. Cela montrait qu’il avait su tirer les leçons de leur entretien de la semaine dernière. Une fois sa soeur de son côté, il pouvait conclure la scène en leur disant avoir convoqué l’assemblée et qu’il allait présenter aux nobles sa décision. Avec un front uni Jon-Davos-Sansa, ça serait bien passé, et ça aurait eu du sens.
-non, les choix de Cersei ne sont pas mauvais et je n’ai jamais dit les trouver incongrus. Pas plus que je ne sous estime la peur de l’étranger, ce qui serait parfaitement naïf de ma part dans le contexte actuel. Ce que je dis (« En l’espèce, elle n’a pas tort. La réputation des Dothrakis n’est plus à faire. Ce qui me fait marrer encore une fois c’est le côté trop inacceptable de se faire boiter par des étrangers alors que quand ces des gars de chez nous qui pille, torturent et violent, c’est ok, là on respecte. « mais je vais ré expliquer comme ça, ça évitera de lire en diagonale), c’est que cet argument porte parce qu’il est facile à brandir mais qu’il est totalement hypocrite, comme tout ce que balance Cersei (ou Jaime) lors de cette scène. Ils s’en servent comme si les Dothrakis étaient les seuls à piller et à violer alors qu’il n’y a qu’à passer deux jours dans le Conflans dans le sillage des armées Lannister pour constater qu’on a les même à la maison. La guerre, la mort, la destruction, c’est ok si c’est entre nous. C’est ça que je trouve très ironique. Pas incongru.
Quant à accuser les Dothrakis de pratiquer l’esclavage, c’est un fait incontestable. Parce qu’ils sont les principaux pourvoyeurs des marchés aux humains sur Essos. Par contre, Cersei se contredit gentiment en agitant d’un côté ce spectre au nez des bannerets Tyrell, tout en racontant de l’autre, avec force détails, le massacre des Maîtres de la Baie des Esclaves. Personne n’ignore que Daenerys est abolitionniste et qu’elle est la Briseuse de Chaînes. Donc il suffit de réfléchir quelque chose comme deux secondes pour comprendre que Daenerys n’autorisera pas sa horde à faire des esclaves en Westeros.
Donc oui, pardon de souligner l’hypocrisie du discours et de rire de la facilité avec laquelle ces arguments font mouche, dans la sérié comme aujourd’hui. J’ai même illustré mon opinion avec ce sublime meme trouvé par hasard de Cersei portant une casquette « Make Westeros Great Again ».
-sur Qyburn et son artillerie anti-dragons, mais oui ! C’est exactement comme le « Batman » de 66 ^^
-Olenna est un peu folle (c’est notre nouvelle mamie Zinzin à nous) mais elle n’a pas tort. Daneerys a déjà laissé dormir le dragon à Meereen et le résultat n’a pas été brillant. Elle a encore besoin de trouver un équilibre et ça ne pourrait en effet pas être du goût de tout le monde.
-sur la prudence de la stratégie de Tyrion, oui et non. Justement parce que l’Hiver vient et qu’il va durer semble t’il longtemps. Prendre rapidement Port Réal en l’affamant quand on a soit même un accès à la mer et donc la possibilité d’un ravitaillement avec le Bief ou Dorne, tandis que le reste de Westeros hiverne, ce n’est pas non plus totalement dénué de sens.
-Dany n’a perdu qu’une flotte, certes, mais elle a perdu Dorne dans l’opération également. Dorne qui était tout de même la force la plus épargnée de tout Westeros depuis le début de la Guerre des Cinq Rois. Deux alliés qui s’évanouissent d’un coup, et Hautjardin qui va lui glisser entre les doigts puisque les bannerets des Tyrells vont sûrement se ranger derrière Randyll Tarly. Lequel est un fin stratège, comme chacun le sait. Et oui, Cersei a du lourd à opposer en face. D’où le fait que la perte de cette flotte et de Dorne soit in fine lourde de conséquences. Il va falloir négocier sec avec Jon pour obtenir le soutient du Nord, un soutien qui ne viendra pas aisément, à mon avis, Jon étant un brin monomaniaque (et il a bien raison) au sujet de l’Hiver.
– Ce sont donc de gros branleurs. Cela doit couter aussi cher les dragons et on en a pas mal, surtout qu’ils ont du budget cette saison et 7 épisodes seulement. Drole de choix
-Ah mais je me suis fait mal comprendre, c’est une facilité d’écriture l’assemblée des nobles, ça permet de faire de la mise en scène bien shakespearienne à peu de frais alors que logiquement, t’évites de causer comme ça devant tout le monde pour éviter des moments gênants ( ou alors c’est moi qui suis trop timide). Quand je parlais de l’essentiel c’est justement que je pense qu’ils veulent éviter trop de scènes pour arriver au meme résultat, à tort ou à raison
– Je soulignais les bons choix de Cersei non par rapport à vous, juste qu’elle nous avait tellement habitués à plus de conneries et qu’elle est à moitié dingue, c’est ça qui m’étonne en fait^^. Mon mauvais j’avais pas capté que vous vouliez parler de l’hypocrisie de l’argument, au temps pour moi. Pour la noblesse , l’idée que justement Dany ose renverser des ordres établis depuis des millénaires, ça doit foutre la trouille et pas qu’un peu, comme Jon quand il était au Mur.
– Folle non notre Olenna. Juste qu’elle s’en fout totalement vu qu’elle a rien à perdre si ce n’est sa vie. Vous avez raison pour l’équilibre de Dany mais c’est tellement mal montré à l’écran par la non subtilité du jeu de Clarke.
– Tyrion était là en saison 2 lors des émeutes de la faim il a du y repenser. Après ce plan ne marchait qu’avec le Bief de leur coté, vu qu’ils vont tomber du coté Cersei, meme en prenant le Roc, le plan est caduque.
– Pour Dorne ça serait dommage de ne pas voir de troupes dorniennes avec Dany, surtout face au bief et Lannister sur les nouveaux « champs de feu »
Le retour du transporteur magique ! Et cette fois-ci c’est Mélisandre qui l’a chourré à Littlefinger (moi aussi je pige pas pourquoi il se comporte comme une otarie bourrée au schnaps). Sa rencontre avec Daenerys est bizarre, mais je mets ça sur l’éclairage assez foireux, donnant l’impression que la pauvre Carice van Houtten a été liftée à mort.
Pour la scène du conseil, content de voir que les scénaristes n’ont pas oubliés la rancœurs d’Ellaria vis-à-vis de Tyrion. Content de voir aussi que malgré la grosse immunité scénaristique dont jouit Daenerys, bah l’issue de la guerre n’est pas si certaine que ça.
Dans le Nord, outre Little « je fais de la merde en barre par paquets de 10 » Finger, Jon est pas mal aussi dans sa catégorie. Ça va que Davos est là pour temporiser et le Night King devrait se ramener dans pas trop longtemps, sans quoi il aurait perdu sa tête façon Ned depuis longtemps.
Du côté de chez Sam, effectivement celui-ci gère du pâté (en croûte), et bordel que je pleins ce pauvre Lord Friendzone, qui a l’air de déguster. Il n’y a pas à dire, avec tout ce qu’il a fait pour sa Khaleesi d’amour, il mérite haute la main d’être le dernier survivant du cast !!!
Dans le Conflans, gloire à Hot Pie, 1st of his name, futur roi de Westeros et des tourtes chaudes, seules armes restantes après l’obsidienne et les dragons contre les Marcheurs Blancs. Bah oui, une tourte brûlante dans sa tronche pas sûr que Dagobert et sa clique apprécient beaucoup !
Plus sérieusement, cette rencontre entre Arya et Hot Pie avait un côté vraiment touchant, ce qui me laisse dire aussi qu’on devrait avoir des nouvelles d’un certain Gendry dans pas trop longtemps.
Et enfin, ENFIN ! Euron ressemble enfin à autre chose que le tonton qui fait des blagues de cul à un mariage. Cette prestance, cette folie, ce bourrinage, cette hache (jolie référence à son frère Victarion que beaucoup regretteront). Et en plus il nous débarrasse de deux des trois Harpics des sables ! Champagne !!!!
Edit en double post : magnifique hommage aux Harpics des Sables, j’aurai pas fait mieux ! XD
@ Melloctopus : je valide totalement ce plan consistant à repousser les White Walkers avec des quiches lorraines !
Encore un bon billet, salutation de Castral roc ( la ville des bourges ) j’espere que le vin dornien etait bon !
Perso j’ai été peu surpris par l’attaque d’euron l’homme goujon, c’était plutôt téléphoné vu que le bougre barbotais dans les eaux de port real a quelques encablures de peyredragon…Mais bon, ça a permis de regler le sort de ces chipies d’harpics, c’est dèja ça de pris !
Un épisode très bon, malgré un big fail, et dire qu’il n’en reste que 5 (et donc, des erreurs d’écriture, et des trucs trop rapide, il y en aura d’autres, ce qu’on aurait évité avec 10 ou 15, bref…)
LE NORD
Encore une fois, Jon semble être le seul à avoir une politique claire, mais son défaut, qu’il tient de son « père » est un manque de pédagogie criant. Oui, la priorité c’est les Crasterson & Sonsofforestson. Mais il ne l’explique pas assez. Du coup, on comprend que pour les lorss, la priorité ce soit plus Cersei, et qu’ils craignent Danny (ils n’ont pas la télé, ils ne savent pas que c’est une « gentille ».
Très WTF, la décla de Petyr dans la crypte ? Quel intéret ? J’espere pas que, comme le dit mustang, que la guerre du trône se termine à la fin de cette saison, parce que si c’est pour se taper un 2018 sans suspense (gentil mort, gentil mort, gentil mort, pouf ! WW morts grâce à Bran/Nymeria/Azor Ahai/Jean-Luc de la compta, merci bien. On sait tous que les WW vont perdre, ça n’a donc pas grand intérêt).
Donc Petyr, je ne peux pas croire qu’il n’ait pas un plan, mais je vois pas lequel. Mais il a intéret à faire vite. Quand Bran reviendra à Winterfell, son coup de poignard dans le dos sera de notoriété publique et il meurt, point. Donc il doit bouger avant, mais comme il ne sait pas que Bran est vivant (cela dit, j’espère qu’il sera pas démasqué, surtout comme ça, c’est scenaristiquement trop facile).
Sansa, donc ne croit son frère que de jure mais pas de facto. Pour elle, comme pour les lords, c’est le sud et les trônes qui comptent. Je la vois donc trahir, même modérément, son frère et réclamer l’aide de Petyr. (tout plutot que les gentils Stark tous réunis pour buter du WW).
DRAGONSTONE
Je dois être naïf, mais j’y ai cru à fond, à la sincérité populaire de Varys. D’un autre côté, une grosse faille du scenario n’a PAS été résolue : pourquoi soutenait-il Viserys ? (j’aime bien qu’on l’évoque à nouveau).
Les conseils de Mamy Olenna me semblent catastrophiques et vont amener Danny du côté obscur, de son génétique côté obscur de fille incestueuse d’une famille de tarés (du moins de très nombreux tarés). Ecoute Tyrion, ma fille !
En plus, ils donnent raison à Cersei. Et si c’est elle que Jaime queenslayerisait ?
Géographiquement, l’attaque de Castral Roc me gêne, (en bateau c’est trop long, par terre trop risqué, et surtout, Tyrion ne semble montrer aucun scrupule à apporter le sang à sa terre natale). Je valide son idée de ne pas faire attaquer la capitale par des étrangers, surtout esclavagistes. Du point de vue médiatique, Castral Roc prise par des essosiens, c’est moins grave.
Mélisandre : oui, bon, ok.
Missandei et GW : cher papa noël, je voudrais qu’onc’ Euron me fasse un deuxième cadeau : après les dornish pétasses, qu’il truicide les Boring Eastrian. J’en.peux.plus.
(et que c’était génânt, masculiniquement parlant, de voir GW agir comme ça, mon dieu…)
VILLEVIEILLE
Je fais une incise sur un com de Mustang : » la refléxion sur le style d’écriture et ses contenus font sourire quand on a ouvert quelques bouquins venant de chercheurs, historiens ou autres, meme les plus « accessibles » »
ben non, moi ça me fait pas sourir. Fut un temps ou les historiens avaient non seulement de la clarté mais du style, et je suis certain qu’un historien contemporain aussi ennuyeux que Missandei, aussi embrouillé qu’une intrigue de Varys, et bien il a beau avoir des décalitres -wink wink- de documents pour l’étayer, c’est un mauvais historien. (*croque un bout de celeri, façon Léodagan*)
voici donc pour moi le big fail de l’épisode : car je le trouve dégueulasse et surtout gratuit.J’ai jamais rien vu d’aussi immonde (le fait que j’ai une phobie de tout ce qui touche aux maladies de peau, même l’acné, n’aide pas…), et surtout d’irréaliste : non seulement le mec ne doit pas crier (impossible) mais il est censé souffrir encore pire que Shoreen et Théon réunis, être défiguré, repoussant, et le mec préfère ça à une mort rapide. Non mais QUI ferait ça, sérieux ???
Et le Sam, à peine quelque mois à la capitale et il trouve le remède alors que depuis des millénaires des mestres s’échinent ? Pfff, n’importe quoi. J’eusse encore préféré un bon gros coup de magie bien lourde, genre pouf pouf abracadabra, à pu acné ! que ce scenario pseudo-crédibiliste.
Et la transition avec la croûte d’une soupe. DEGUEULASSE. Ces producteurs doivent avoir des perversions que je préfère ignorer….
L’AUBERGE
Awkward moment, avec Arya totalement puante, sur un mode glacial, avec ce pauvre tourte chaude. Voilà ce qu’il en coute de préférer les morbideries de Jacques Hagard à la classe chaleureuse de Syrio Forel, mamma mia !
Du coup, elle m’a tellement énervée (surtout que j’ai alors réalisé que son humanisation avec les Lannister, après le Freynocide, n’était que du chiqué), que son entretien d’embauche avec son loup ne m’a rien fait du tout. Tant qu’elle ne se réhumanisera pas, j’en aurai strictement rien à foutre de son arc.
ZE CAPITAL
Miracle ! Cersei dit un truc intelligent. Son discours plein de bon sens (et d’hypocrisie aussi, je sais) et toujours d’actualité sur les périls migratoires (surtout quand ce sont des mecs bodybuildés qui ont la fâcheuse habitude de zigouiller tous ceux qu’ils n’emmènent pas en esclavage – à ce propos, une friction est peut-être à venir entre les barbares dotrakis (mettez le h ou il faut) et Daenerys.
Connaissant le peu de gout de lord Randyll pour les non-ouestriens, nul doute qu’il choisira le camp du Lion.
On arrive maintenant à mon premier orgasme de l’épisode (une scène moqué souvent ci-dessus, ce qui me dépasse !). Mais mon dieu qu’il est compétent, ce Qyburn ! Il est à Westeros ce que Dwight Schrute est à Dunder Mifflin ! J’ai lu, je ne sais plus si c’est en cette page ou sur youtube, que Qyburn serait hostile aux Lannister. Je vois pas pourquoi. Certes, il a été amoché par la soldatesque Lannister à Harrenhal, mais en même temps, il fricotait avec les Bolton. Depuis, il a soigné Jaime, été fait premier ministre par Cersei, qui lui laisse faire joujou dans un labo high-tech…Je vois pas pourquoi il changerait de camp. (ou alors il peut former la troupes de joyeux tortureurs, avec Ramsay et Samwell…)
Bref, l’orgasme, donc, en entendant la SOMPTUEUSE musique du couronnement, en voyant cette baliste (Léodagan accompagne Joffrey dans l’orgasme) (à ce sujet je dois dire que la photo de la dame baliste+joffrey m’a donné mon plus gros éclat de rire depuis 5 ans que je lis ce blog, merci, merci et remerci !!!), en voyant la fleche dans l’oeil du
stégosauredragon.Ah ah ! moi qui avait peur du match à sens unique, elle y est pas encore, sur le TDF, la targaryenne, elle y est pas encore ! (et selon moi, elle y sera jamais, cf sa vision de Qarth…)
Content que Jaime remplisse son rôle de ministre d’état. Une dose d’humanité et de raison dans ce monde de taré. ça m’aurait chagriné qu’on en face un truicideur de soeur juste pour l’évenement du 610.
LE DETROIT
***BALISE SPOILER***
selon l’excellent site youtube new rockstar, Euron aurait été prévenu du lieu ou se trouvait la flotte, par une taupe à Peyredragon. Pourquoi pas ? Mais je vois mal ce que Varys aurait à y gagner.
***BALISE SPOILER***
Deuxième orgasme du jour, avec ce truicidage des insupportables bâtardes de feu le regretté et classy Oberyn. Je crois que c’est la première fois que j’attend avec impatience une scène de torture, dans l’épisode suivant. J’espère que l’insupportable Ellaria va manger, mais grave !
J’ai adoré
-le navire d’Euron, en effet bien profilé pour ce genre d’attaque. C’est le Bismark du détroit.
-le jeu de l’acteur. Il joue extrême, mais pas « trop ». Comme le disait Alexandre Astier, jouer juste, c’est pas jouer sobre, c’est jouer juste, qu’on joue en demi-teinte, en sobre ou en extravagant. Un exercice casse-gueul dans lequel Pilou Asbæk s’en sort admirablement (deux danois dans la série!)
-le réalisme de la réaction de Theon (qui n’est absolument pas un lâche, je suis scandalisé d’avoir lu ça juste au dessus.il s’est battu, comme les autres, sur le pont, et avant, au bois-au-murmure.
Dans un film hollywoodien, un conflit ou un trauma est trop souvent résolu en deux coups de cuiller à pot
Ici, non. Après l’hommage crypté à Joffrey dans la crypte, nous avons l’hommage à Ramsay, qui dans son genre, à fait du bon boulot et survit via son oeuvre. Saluons le jeu de Alfie Allen qui arrive à rendre le changement de personnalité en deux secondes et deux regards.
pour conclure, je dirais que cet épisode, politiquement, tourne un peu à l’avantage de Cersei.
-tensions dans le nord, Jon-(Sansa+lords, y compris Mormont, ce qui devrait avoir son poids…), avec Baelish en arrière plan. Conflit possible aussi entre le nord et Daenerys.
-grosse perte pour la Targaryen, qui perd la meilleue part de sa flotte + Dorne. Et les troupes Tyrrel, je leur vois pas un grand avenir.
En plus, tensions au conseil (danny-varys, olenna-tyrion).
@ el provocador : mais je valide totalement ce Castral Roc pour tu sais quelle ville ! Sinon, le vin dornien est PAMAL, pas mal du tout !
@ lockeforever :
Le Nord : moi aussi j’ai du mal à me dire que c’est juste mal écrit. Je m’auto persuade qu’il y a une raison à ce manque de subtilité et de calcul chez Littlefinger. J’ai peur que ça se termine comme pour les Omble et Karstrak l’an passé où on était tous trop hypé (par les bouquins aussi, faut dire) sur leur trahison aux Boltons alors qu’au final…
Concernant Bran, il ne sait rien à propos de la personne derrière sa tentative d’assassinat, sauf si un barral le lui a dit. La seule preuve de l’implication de Littlefinger est le fameux poignard (vu dans le livre de Sam la semaine dernière et qui d’après les photos promo de cette saison (le seul truc que je me suis autorisée) serait prochainement en possession d’Arya) qui a servit lors de la tentative d’assassinat. Dans les livres, il est presque dit noir sur blanc que c’est Joffrey qui a commandité la mise à mort de Bran, pas Littlefinger, lequel a bien benoitement perdu l’arme lors d’un pari. Je ne vois pas trop l’intérêt pour ce dernier de vouloir la mort de l’enfant, sauf pour ajouter de la confusion à la confusion ambiante mais compte tenu des distance entre Port Réal et Winterfell, c’est un peu foireux (Joffrey aurait commandité l’attaque pendant son séjour chez les Stark, après avoir entendu dire sa mère que la mort serait une miséricorde pour Bran).
Ou alors tu parles d’un autre coup de poignard dans le dos mais là, je ne vois pas lequel dont les Stark n’auraient pas déjà connaissance ?
Peyredragon : je pense qu’il soutenait Viserys parce qu’un mec comme lui garde toujours plusieurs atouts dans sa manche. Il savait que tant qu’il resterait un Targaryen, leur retour sur le Trône de Fer serait possible. Viserys était le seul cheval au dragon tricéphale sur lequel parier (de son propre aveu, il ne prenait absolument pas Daenerys en compte en ce temps là). Du coup, il avait en quelque sorte un Targaryen de secours en cas défaillance de la nouvelle dynastie de Westeros. C’est d’ailleurs là que je ne crois en rien son plaidoyer sur le peuple. Robert était un bon roi. Pas un grand roi, mais un roi assez juste et sévère pour maintenir la paix et le statu quo, ce qui en général, assure une partie du bonheur du peuple qui n’a pas à trinquer en temps de guerre. L’intérêt de Varys, si son intérêt était vraiment le peuple, était donc de maintenir la dynastie Baratheon et de la renforcer coute que coute. Pas de fomenter des alliances entre Targaryen et Dothrakis dans le but de doter un prince en exil d’une armée connue pour sa brutalité. Là pour le coup, c’est le peuple qui aurait trinqué. Nan, l’amour de peuple de Varys, j’y crois pas. Quand Dany le confronte, il joue sur sa corde sensible, les petites gens, les esclaves… Il la manipule pour sauver sa tête. Varys sert Varys, point.
Sinon c’est quoi le problème avec l’attitude de Ver Gris dans sa scène avec Missandei ?
Le Détroit : je ne pense pas que Euron ait besoin d’une taupe. Il sait qui sont les alliés de Daenerys et où ils sont, à savoir tout près de Port Réal. Il lui suffit de rester en attente à portée de vue de Peyredragon et de prendre en chasse ce qui en sort. C’est un pirate, un raider, ce type d’action est son fond de commerce.
Et d’accord sur le fait que l’épisode montre une situation moins désespérée pour Cersei que cela semblait l’être au départ. Et voui, heureusement.
J’auto corrige mon commentaire et je spoil :
SPOIL
Joffrey aurait décidé de faire tuer Bran après avoir entendu SON PERE (Robert, donc) dire que la mort serait une délivrance pour l’enfant. Joffrey était en quête perpétuelle de reconnaissance paternelle, attention que Robert n’a jamais dénié lui donner vraiment. La faute aussi à Cersei. Mais Robert n’est pas en reste. Il aurait té difficile pour lui de concourir à la médaille de père de l’année. C’est aussi pour cela que Littlefinger conseillait à Ned de prendre Joffrey sous son aile après que ce dernier ait découvert la vérité sur les origines du prince. Joffrey aurait fini par se faire, voire apprécier, la houlette d’Eddard Stark, meilleur ami de Robert, qui serait devenu une figure paternelle de substitution assez facilement.
FIN DU SPOIL
« Sinon c’est quoi le problème avec l’attitude de Ver Gris dans sa scène avec Missandei ? »
Pour Missandei, aucun problème. Pour lui… faut être un mec pour comprendre et puis voilà :p
(bien vu, le raisonnement sur Varys, je suis décidément VRAIMENT naïf -faut dire qu’il passe pour un ange face à Littelfinger, et je me souviens de ses mimiques de répugnance face à Joffrey, si ça c’est pas le signe d’un bon gars… Non ?)
Les Aspics sont mortes joie bonheur et re-joie par derrière!
De bons moments comme cette mort des deux dorniennes et ce gros wink wink à l’arrivée d’Euron à Pyke dans les livres (cf le Conjurateur épinglé à son bateau)
Dire que l’attaque d’Euron était téléphonée c’est un euphémisme. Cette attaque nous l’a été annoncée déjà dans l’épisode 1 durant la discussion entre Jaime et le Choucas, lorsqu’ils se remémoraient leurs souvenirs de joutes sportives.
Arya au Poney qui souffle m’a fait penser au Limier face à Polliver, je m’attendait à ce qu’elle demande du poulet à Hot Pie en plus de la bière pour chaque mot qu’il débitait.
Question: si Arya dit à sa louve « non c’est pas toi » et qu’elle parlait d’elle. Est-ce qu’elle parlait de son retour à Winterfell et de son ré-humanisation? dans ce cas ça signifie qu’elle retourne vers Port-Réal pour continuer sa vengeance. Je me trompe?
Sur cette épisode les deux moments WTF pour moi étaient les annonces à Tyrion de « jonkinginzenorth » et son miroir à Jon de « Tyrionzehandofthekhalessy » les deux scènes se ressemblent et la surprise est mal jouée par les deux protagonistes. plus que mal jouée je dirais même mal écrite. les deux dialogues sont capilotractés et si peu naturel.
Maintenant j’ai 2 questions sur l’avenir: une pour Winterfell et une pour Port Réal
Winterfell: Jon part voir Daenerys, Bran arrive à Winterfell et révèle à sa sœur qui est le pupetmaster qui a conseillé Joffrey de décapiter Ned… Que vont faire Sansa et comment va réagir Bae avec son armée du Val ?
Port Réal: Euron ramène Ellaria et sa fille devant la reine. Bron discute avec celle qui lui a sauvé la vie dans les prison de Dorne et apprend que son Bro Tyrion est la main de la Khalessy: Bron ne peut pas rester à regarder une fois de plus. Il a montré assez de remord de n’avoir rien fait lors du jugement précédent. Donc va-t-il s’enfuire avec la dernière Aspic et rejoindre son poto ou va-t-il mourir en tentant de la faire sortir de prison?
En tout cas merci pour toute les allusions foireuses pour les montages magnifique et les analyses mayrvayeuses. Vivement les semaines suivantes.
Ce qui m’amène à la preuve ultime que Varys est un enfoiré. Si vraiment il soutenait le peuple, il aurait soutenu Stannis lorsque Viserys est mort, n’apprenant bien après que Daenerys était de retour dans le game. Et si la présence de Mélisandre lui faisait peur, nul doute qu’il aurait tout fait pour s’en débarrasser. Donc oui, Varys est une enflure louche.
@ Melloctopus: Stannis un bon choix???
le gars qui d’entrée brule ceux qui sont pas d’accord avec sa nouvelle religion?
Le gars qui fait tuer son frère en traitre?
Le gars qui fait brûler sa fille?
Le gars qui avant même qu’on le voit avait déjà la réputation d’être une main de fer dans un gant de d’acier tremper?
Celui que tout le monde s’accordait à dire que le jour où il monterait sur le trône la moitié des nobles de Westeros finirait au bûcher pour avoir soutenu les Targaryen?
non clairement non Varys n’aurait jamais soutenu un gars comme ça
Là tu extrapoles et fantasmes trop Turel !
– Brûle ceux qui ne sont pas d’accord : hormis des idoles, qui a Stannis a-t-il brûlé au début de la saison 2 ?
– Tuer son frère en traître : il a laissé faire Mélisandre, et même si c’est pas honorable, les personnages de la série, hormis Brienne, n’ont aucun moyen de lier les deux.
– Même remarque que mon premier tiret. On parle d’un potentiel soutient de Varys à la mort de Viserys. Shireen est encore vivante à ce moment-là.
– Sévère mais juste. Ce serait austère mais sécurisant pour le peuple. Surtout que je le redis, Varys ferait en sorte de se débarrasser de Mélisandre si celle-ci fout trop la merde.
– Non. Il ne brûlerai pas la moitié des nobles de Westeros. Il purgerai juste le conseil des vipères qui zonent depuis trop longtemps (Pycelle et Varys) ou qui en ont trop profité (Littlefinger).
Qu’on soit clair, juste à cause du dernier point, Varys n’aurait jamais soutenu Stannis. Mais vous pensez tous au Stannis qui est passé du côté obscur au fil des saisons, là où celui du début de saison 2 est réputé pour avoir roxxé du poney !
Le truc c’est pas de savoir si Stannou aurait du être roi, mais ce qu’aurait fait Varys si vraiment le peuple l’intéressait. On a 5 rois + un Targaryen.
– Viserys : il meurt connement, Daenerys est alors considérée comme perdue. Option close (la suite démontrera qu’elle s’en sortira bien)
– Balon Greyjoy : il veut l’indépendance des Iles de Fer, aucun intérêt pour Varys.
– Robb Stark. La même que Balon pour le Nord, hormis peut-être qu’il a les atouts pour se débarrasser de Joffrey.
– Joffrey : franchement j’ai besoin d’argumenter ? A moins que Varys ait des actions dans une entreprise qui fabrique des arbalètes, c’est pas le meilleur candidat.
– Renly Baratheon : il ferait un roi juste et aimable. Mais trois problèmes : il est pas légitime si on considère la bâtardise des enfants de Robert, ce qui fera tilter Stannis et les lords sévères comme lui (coucou Randyll Tarly), il est homo (ce qui complique la descendance, élément essentiel dans cet univers) et il est je m’en foutiste comme Robert (avec l’Hiver qui arrive, c’est pas le meilleur choix)
– Stannis : il serait un roi austère et dur (genre François Fillon sans les casseroles). Son seul vrai problème : la sorcière rouge et la religion qu’il faudrait régler rapidement.
Des 5, les Baratheon représentent clairement la meilleur solution pour le peuple. Donc très clairement, preuve est faite que Varys est louche. D’ailleurs, je vous rappelle que la jolie Kinvara, pour ceux qui ont réussi à écouter sans être plongés dans son décolleté, l’a fortement sous-entendu lors de sa rencontre avec Tyrion et l’eunuque.
@ lockeforever : ben justement, comme je suis pas un mec, j’aimerais bien comprendre :p C’est sa peur de se montrer nu devant Missandei qui est gênant « masculinement » parlant ? Le mec n’a plus ni sexe (enfin, si, un moignon), ni testicules. Mutilé des parties génitales et il devrait pavoiser à l’idée de tomber le pagne devant la femme qu’il aime et dont il craint la réaction ? Y’a pas besoin d’être un mec pour comprendre que ça soit extrêmement inconfortable. N’importe quelle mutilation est dure à montrer (à des degrés divers, cela va de soi) parce que la mutilation fait peur. On apprend à vivre avec les siennes, mais les confronter au regard des autres est une angoisse profonde.
Sinon, si ça se trouve, Varys c’est un gars bien, dans la série (il n’est pas fondamentalement mauvais non plus dans les livres, il suit juste son propre chemin et n’hésite pas à se salir les mains, comme le sait bien un certain tonton qui en a fait les frais dans le dernier tome). Encore une fois, j’aurais mis ma main au feu que les Karstark allaient se retourner contre Ramsay avec les Omble la saison dernière, parce que j’étais influencée par les livres. Pourtant, la série n’avait jamais laissé transpirer la moindre ambiguité à leur sujet (ils ont tué Shaggy Dog, ces salopards, signe universellement connu dans le monde de la fiction pour identifier les gros cons). Du coup on verra bien…(mais j’y crois PADUTOU)
@ Turel : je n’en ai pas parlé dans le billet parce que je pense qu’il n’y a pas vraiment moyen de savoir à ce stade ce que va faire Arya. Les deux interprétations se valent, mais plus j’y repense, plus mon intime conviction est qu’elle va continuer vers Port Réal. Parce que ce n’est pas elle, la fille qui rentre à la maison et retrouve les siens dans la joie et la joie et… la joie.
Oui, la scène avec Mélisandre était un peu écrite au tractopelle. Mais je ne sais pas trop comment on aurait pu l’écrire de façon plus subtile en fait :/ Peut-être aurait-il fallu zapper l’injonction de Mélisandre à rencontrer Jon (ceci dit, elle avait toutes les raisons de le faire dans cette scène) et privilégier les conséquences du message de Sam. Jon apprend qu’il doit se rendre à Peyredragon, donc contacte Daenerys et Tyrion et là « OMAGAD, Jon est KINGINZENORTH ». Mais est-ce que ça aurait été vraiment mieux…
La question sur Winterfell : c’est vraiment Littlefinger qui a conseillé à Joff de tuer Ned ? Je ne me souviens absolument pas de ça 🙁 Pour moi c’était une décision typiquement joffreysienne, cherchant à marquer le début de son règne par un acte fort (trop fort pour le coup) et contestant la tutelle de sa mère qui lui avait conseillé de l’exiler au Mur (d’où son discours sur la faiblesse du cœur des femmes, Joffrey était un grand amoureux de la gente féminine, surtout si elle a un arc, un étrier, une corde et un déclencheur).
La question sur Port Réal : je n’y avais pas du tout pensé mais j’aime bien l’idée de Bronn sauvant Tyenne. Déjà parce que malgré le fait qu’elle soit une Aspic, je la trouve assez choupi et je n’ai pas du tout mais alors là pas du tout envie de la voir entre les mains de Cersei et la Montagne. Même si elle a trempé dans le meurtre de Myrcella, acte sacrément dégueulasse.
@ Melloctopus : Varys n’a peut être pas soutenu Stannis parce que ce dernier n’était pas enclin à accepter son aide. Le RKW était du genre obtus et choisissait avec soin les membres de son entourage. De plus, je pense vraiment que la présence de Mélisandre et son influence sur Stannis pouvaient suffire à le disqualifier aux yeux de Varys. Enfin, même si Stannis avait la légitimité et un vrai sens du gouvernement, il n’a pas brûlé sa fille par accident. Tout chez lui le conduisait vers cet évènement (dans la série, dans les livres, on ne sait pas encore comment cela va survenir, puis qu’a priori, cela se produirait bien, mais serait peut-être du fait de Selyse). Varys est un assez fin juge des caractères (comme Tyrion) et avait peut-être perçu que le gars était trop jusque boutiste pour lui. Bref, je les voyais pas trop travailler ensemble, ces deux là.
Et oui, Robert savait bien s’entourer, au début. C’est même le signe d’un bon chef que de savoir choisir ses collaborateurs. D’où le fait qu’il soit allé chercher Ned à la rescousse à la mort de Jon. Mais Robert n’était pas fait pour gouverner, on le voit en effet quand Jon Arryn meurt et que Stannis part, le jeu de la cour est déstabilisé et le roi, trop occupé avec ses maîtresse et la chasse est incapable de remettre de l’ordre dans tout ce merdier (accessoirement, il n’en a pas non plus envie).
Je vais me faire l’avocat de l’accusation pour Stannis, parce que j’aime bien jouer :p
-il fait brûler son beau-frère au début de la saison 4 avec d’autres « infidèles ». Varys est originaire d’Essos, il connait le culte de R’hllor. Il peut se douter que Stannis en viendra à cela. Surtout connaissant son caractère. C’est de l’extrapolation mais savoir Stannis converti au culte de la Lumière est sans doute largement suffisant pour faire passer tous les voyants de Varys au rouge.
-personne ne sait comment Renly est mort mais il est mort assassiné alors que ses armées allaient affronter celles de Stannis. Varys est assez futé pour comprendre qui est derrière tout ça, même s’il ne sait sans doute pas comment. Encore une fois, s’il y a une personne dont le caractère jusque boutiste peut autorisé le fratricide en traitre, c’est Stannis. Comme il est à la cour de Port Réal, il sait que ce ne sont pas les Lannister qui ont fait le coup. A part eux, celui qui avait alors le plus intérêt à voir mourir Renly, c’était bien son frère.
-même remarque aussi que pour mon premier tiret : ça allait finir comme ça de toute façon. Par la mort de quelqu’un sur un bûcher. Varys pouvait le pressentir dès l’instant où Stannis a mis le doigt dans le culte de R’hllor. Encore une fois, ce mec, qui a de réelles qualités, est aussi celui qui est prêt à tout pour atteindre ses objectifs.
-Varys vs Mélisandre, je suis pas sûre que ce soit Varys qui gagne. D’autant que son influence auprès du roi ne s’étendrait jamais assez pour la faire éjecter de façon propre. Stannis est un homme droit dans ses bottes, qui déteste les faux semblants, l’intrigue, tout ce que représente Varys. La pureté et la simplicité du culte de R’hllor le séduisent parce que cela lui ressemble. Mélisandre lui apporte non seulement un culte qui sert sa philosophie, mais qui produit des résultats concrets. Varys le poudré n’aurait jamais pu faire partie de son cercle encore moins de son gouvernement. Quant à éliminer physiquement Mélisandre, y’en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes.
Voilà pourquoi je pense que Stannis n’est pas celui vers lequel Varys se serait naturellement tourné après la mort de Viserys. Le mec n’est pas atteignable, pas touchable, pas influençable. Stannis l’Inflexible, ça aurait été un parfait nom de règne. Or Varys a besoin de peser. C’est pour ça qu’il se vend en défenseur du peuple à Dany et pas comme un intriguant (qu’il est). Il veut continuer à compter et s’il doit le faire en fondant le mouvement « Westeros Insoumise », il le fera. Stannis n’aurait jamais écouté un mec comme lui, trop louvoyant, trop « politicien ».
Par contre je ne me fais pas trop d’illusion sur le règne de Stannis : il y aurait eu du bûcher. C’est clair que la conversion des Sept Couronnes ne se serait pas passée comme une lettre à la poste et qu’il aurait eu du vent debout pendant de longues années. Donc non, pour le peuple, les purges, ça n’aurait pas été cool (sans parler de la violence que représente un changement radical de religion au point de vue culturel…). Pour moi, c’eut été le bordel.
Sur les cinq rois :
-Viserys meurt, la porte est close, mais je vais revenir là-dessus à la toute fin.
-Balon Greyjoy : entièrement d’accord.
-Robb Stark : n’a aucun intérêt pour le Trône de Fer, entièrement d’accord, next.
-Joffrey : était une cause perdue, même si sous son instabilité mentale, il avait parfois des fulgurances. Mais clairement, pas la came de Varys, trop aléatoire et surtout absolument pas conseillable, le mec n’en fait qu’à sa tête.
-Renly : son manque de légitimité est le gros point noir de sa candidature, en effet. Le seul si je puis dire. Parce que son homosexualité, qui est un secret de polichinelle, n’est pas un frein total à sa capacité à avoir une descendance. Il est marié (depuis peu quand débute la série) et lui et Margaery auraient bien fini par trouver un moyen. Je ne me fais pas de souci de ce côté là (surtout avec Margaery aux commandes).
-Stannis : légitime dès lors que les enfants de Robert sont reconnus bâtards. Capable de gouverner de manière juste, d’accord aussi. Mais pour moi, Mélisandre n’est pas négociable.
Dernière chose : entre la mort de Viserys et le retour de Daenerys à Qarth, il s’écoule quelques mois. Varys est l’un des hommes les mieux informés de la planète. Rien ne nous dit qu’il n’a pas commencé à placer ses billes ailleurs durant ce laps de temps, avant de reconsidérer l’option Daenerys, surtout après son coup d’éclat à Astapor. Mais c’est beaucoup extrapoler… :/
Pour conclure, je dirais qu’il nous manque ici une donnée importante du problème : les livres.
ET LA SPOIL MASSIF SI TU N’AS PAS LU LES LIVRES ET QUE C’EST UN PROJET
La série se base sur ces derniers et ne pouvait pas faire l’impasse sur le rôle de Varys en tant que soutien de Daenerys. Or, dans les romans, Viserys n’est pas l’unique option targaryen que lui et Illyrio ont sous le coude. Les deux sont trop prudents pour risquer leur argent et leurs têtes sur un seul dragon.
Illyrio et Varys jouent sur deux tableaux : Viserys et Aegon. Quand le premier meurt, il leur reste toujours le fils de Rhaegar. Et quand Daenerys émerge à nouveau, c’est jackpot : ils ont alors le prince qu’ils ont totalement fabriqué pour devenir le roi parfait et une princesse qui s’est faite à la force de sa volonté et a appris à régner et à conquérir.
L’absence d’Aegon dans la série crée justement ce vide, cette sorte d’incohérence entre le discours de Varys sur le peuple (qui est clairement du pipeau) et le fait qu’il n’a pas cherché à se trouver un nouveau champion en l’absence de Targaryen.
Dans les romans, on peut presque tabler sur le fait que si Aegon n’avait pas survécu au sac de Port Réal, Illyrio et Varys ne se seraient pas pris le chou avec Viserys et Daenerys. Qui en plus servaient gracieusement d’écran de fumée pour Aegon, personne ne cherchant de son côté alors qu’un roi mendiant sillonnait les cités libres.
FIN DU SPOIL
Et oui, Kinvara avait bien mis Varys en boite à Meereen, chose qu’il n’avait pas du tout apprécié. Hâte de le voir cohabiter avec Mélisandre :p
J’ai bien ri sur les dialogues alternatifs. Bon billet qui pardonne le retard et l’escapade dornienne ;). Un peu de décalage, ça me va, perso c’est rare que le puisse voir l’épisode directement.
Sympa d’avoir rappeler le contexte de Varys, car je ne me souvenais plus de ce « détail ». D’un autre côté je trouve que la série a bien fait de zapper cette partie. Je fais aussi partie des naifs qui le trouvent plutôt sincère 🙁
C’est vrai que Daenerys fait un peu de peine, j’ai du mal à voir comment elle pourrait empêcher ses conseillers de la manipuler. Ce qu’ils ont le plus à craindre, c’est le deuxième effet kisscool non rafraichissant des tagaryens « Burn them all ah ah ah ah »… peut être les fameuses limites de l’actrice.
C’est vrai qu’on se demande ce que PedoBear fait encore dans le nord, il va bien nous faire un petit coup fourré car il semble trop calme depuis un moment, comme si le jeu et la main lui ont échappés pour le moment. je trouve que le personnage semble plus à l’ouest de manière globale dans la série que dans le livre.
SPOIL AU BOUQUIN
Il me semble que dans les livres Varys et Ilyrio ne compte sur Viserys que pour préparer la venue d’Aegon. Connaissant le petit grain dans la tete du jeune dragon, leur plan était de renverser Robert le cool par Viserys le fou militairement et ensuite lorsque le peuple en aura eu mare de sa folie et de son incompétence il pouvait mettre le bon Aegon sur le trône.
La mort de Viserys puis de Robert et la montée en puissance des Lannister a changé les plans, mais pas la ligne directive au final puisque Joffrey et Cercei jouent le rôle des foufous à dégager. Alors que Dany peut faire une reine au coté d’Aegon tout à fait charmante (dans la tête des conspirateurs)
Fin du spoil
Dans la série Cercei n’a pas encore atteint le point de rupture qui ferait qu’on préférerait même Dagobert sur le trône. Pourvu que la morue soit déboulonnée et peut importe lequel des Valenkar fera l’affaire!
@LaDame : je crois que Lockeforever n’est pas adepte de la pratique bucco-génitale à laquelle Vert de Gris semble s’adonner auprès de la donzelle Missandei (au passage, Natalie Emmanuel est tout de même la plus belle actrice de la série). Mais nous ne sommes pas là pour discuter des avantages ou inconvénients pour la ‘masculinité’ selon Lockeforever (auquel je présente mes viriles excuses si j’ai mal interprété son propos) des pratiques employées pour marquer la fin de l’arc merguez et pois chiches ou aucun des deux… après tout, cet arc n’existe même pas dans le Canon, ou uniquement dans la version Game of Pas de Calais, attendu l’âge de la Naathi en version de base.
Good job, as usual.
c’est fou, me voilà à parler plus de la scène qui m’a le moins intéressé que de mes deux scènes-orgasm (qyburn et euron)
donc, Verchain, non, je n’ai rien contre le buccogénital, au contraire, mais j’éprouvais une sorte de gêne, par solidarité masculine, à voir GW faire plaisir à la traductrice, lui, incapable d’en recevoir, du plaisir, ou d’en donner de manière plus virile. En fait, je trouve ça pire pour un eunnuque de se retrouver dans cette situation que de rester célibataire-combattant (bon, c’est vrai , quand t’as connu tonton Kraznys, un petit cuni donné, c’est quand même objectivement plus agréable).
Je fais un parallèle avec Theon. Ses dernières scènes pré-bataille étaient horribles. Lui, le prince de winterfell, réduit à servir le pichet sous le regard méprisant d’ellaria, et sous le regard protecteur de sa soeur. Faire pitié c’est affreux. Certes, il n’était plus torturé, mais il restait reek, reek l’impuissant, reek le dominé. La bataille a rappelé ces fondamentaux.
On le voyait déjà lors de la scène du bordel volantain. Et lors de la rencontre à Meereen.
Theon doit mourir, en commettant un coup d’éclat ou en se sacrifiant (un sacrifice qui, je suppose, n’implique pas le risque de torture). Etre ennuque, pour un mâle, c’est déjà atroce, mais alors pour un noble dans une société médiévale, c’est pire que tout. (enfin, symboliquement…c’est pas pire que l’horreur de Jorah, bouaaark).
(Qyburn, mon petit Qyburn, tu as trouvé ta place, un peu en dessous de Locke et un peu au dessus de Kraznys dans mon petit coeur. Long may reign ARBALETE MAGAZINE !)
pas pu résister….j’ai vu les 3/4 du 703 sur un livestream pourri, je comprenais un mot sur deux (allez disons deux sur trois), mais WHAT EU GRETT EPISODE !
je me suis régalé de bout en bout, et j’espère qu’on ne parlera pas de transport dans la critique ou les commentaires, sinon je **** with your golden hand, you lads !
Ça me fait mal de l’admettre, mais je reconnais que tes arguments sont pertinents La Dame. Je vais aller me mettre en PLS en imaginant un monde où le Right True King n’aurait pas fait toutes ses erreurs et défouraillerait du Marcheurs Blancs à grands coups d’épées et de répliques badass !!!!
Un plaisir de retrouver les billets de la Dame.
« (cette hache de bataaaaaiiiille !!!! Je la veeeuuuux !!!) » Mais qu’est-ce que vous voulez en faire ? Menacez vos élèves récalcitrantes d’un destin à la Marie Stuart ?
Sinon, j’admire vos manœuvres pour tenter d’expliciter les personnages tout en évitant de spoiler les non-lecteurs sur le contenu des livres. Vu les écarts entre les deux alors que la série avait initialement repris telles qu’elles certaines scènes, ce n’est pas de la tarte (je pense notamment aux motivations de Varys).