« Hello darkness my old friend… »

Quoi qu’il en soit des saisons à venir, et quelques soient les opinions sur les qualités et les défauts de «Game of Thrones», cette série de fantasy est en train de réaliser un véritable tour de force, passionnant des millions de personnes de par le monde, y compris, et sans doute dans une importante proportion,…

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Allumer le feu

Les attentes pavent les routes d’un pays nommé déception.

Je ressens soudain le besoin de m’envoler très haut, très loin de Dorneville, très loin de Stannis Baratheon, très loin de Meureen. Prendre le recul nécessaire pour digérer un final pas tout à fait visuellement à la hauteur de mes espérances. Enfin disons qu’à la décharge du metteur en scène (monsieur « Noces Pourpres »), ce passage était casse-gueule et qu’il s’est pris les deux pieds dans le tapi.
Sinon, pour le reste ma foi, cela restait dans la norme de cette saison, ni bon, ni mauvais, souvent sympa, parfois juste fonctionnel parfois les deux.
Oui « Game of Thrones » est une série où un truc comme voussavezquoi est un élément sympa et fonctionnel.

Figurez-vous que dans une semaine seulement, c’est la fin de cette saison 5. Une saison controversée, pas toujours très bonne, parfois excellente, déroutante, stupide, prenante et qui marquera sans doute l’histoire de la série comme son ventre mou, sa partie la plus laborieuse. Pas de quoi fouetter un chat, beaucoup de séries connaissent ces transitions en dessous de ce qu’elles sont capables de proposer pour mieux préparer leur grand final.

Quelle que soit la qualité globale de cette cinquième année, il faut lui reconnaitre une construction moins classique que les précédentes, du fait de l’adaptation de deux tomes parallèles, assez riches de contenus et difficiles à condenser en 10 épisodes de 50 minutes. Du coup, j’y reviendrai plus tard, nous avons eu en quelque sorte un double épisode 9, à moins qu’il ne s’agisse d’un double épisode 10, la semaine prochaine nous le dira.
Bon, c’est parti pour l’épisode qui vous fera prendre conscience qu’une bonne mise en scène, ça fait TOUT, et qui vous arrachera le coeur à mains nues.


Dorneville.

Dorneville, charmante station balnéaire de la côte méridionale normande accueille tous les ans un festival des arts du cirque. Cette année, l’édition est consacrée aux clowns et autres amuseurs publics. Dansez pour moi, Ellaria et les Harpics, faites-moi l’inventaire complet de vos pitreries !

Keskicépassé ? Oukilé le contenu ? Kicékison ces gens ? Je ne sais pas, je ne sais plus, je suis perdue et je fais comme l’oiseau contemple le désastre : Tyerne et Nym jouant à un jeu de réflexe que même un enfant de 5 ans il pourrait gagner une fois sur deux, Ellaria qui rentre de le rang et puis en fait non et puis si juste pour aller balancer son inceste à la face de Jaime, gratuitay, j’écris ton nom avec du vin de la Treille.

Sans rire, pourquoi en avoir fait une information de notoriété publique ? Pour mémoire, la liaison entre les jumeaux Lannisters est une rumeur colportée par Stannis Baratheon sur la foi du témoignage de Ned.
Que l’on y trouve du crédit, pourquoi pas, surtout quand on vit à Culpucier et qu’on appartient au lumpenproletariat exploité par les riches bourgeois qui sont rien qu’une bande de dépravés.
Mais que le monde entier semble convaincu de la véracité de la rumeur, ça, je n’adhère pas. Je sais bien que les derniers Targaryens sont morts depuis peu et que leur pratique de l’inceste était acceptée ou du moins tolérée, ce qui peut expliquer pourquoi les gens ne sont pas plus choqués que cela de l’affaire. Dans centaines d’années de copulation entre frères et sœurs au plus haut niveau de l’Etat ont émoussé la capacité d’indignation du Westrien. Soit.
Mais dans cette perspective, rappelons tout de même que le nœud du problème n’est pas tant l’épée de Jaime dans le fourreau de Cersei, que le fait que leurs enfants sont donc des bâtards royaux portant une couronne sur laquelle ils n’ont donc aucun droit.
Du coup, je sais pas moi, mais je suis un puissant, un allié ou un ami des jumeaux, perso, j’évite de leur rebattre les oreilles de la bâtardise de leurs enfants. Soit parce que je préfère jeter un voile pudique sur mes doutes, soit parce que je n’y crois pas. Les Lannisters ne sont pas des Targaryens, les seuls à pratiquer l’inceste, et comment prêter foi à une rumeur venue d’un candidat au trône dont le seul argument pour sa légitimité repose sur ce scénario improbable ?
Le fait que tout le monde prenne cette rumeur pour argent comptant est à peu près aussi débile que si Stannis avait été raconter partout que Cersei avait les pieds plats et qu’à chaque fois que la reine sortait « Ouhlala Majesté, permettez que je vous tienne le bras, faudrait pas que vous vous esquintiez les orteils quand même. »


Alors ok, je comprends bien que D&D savent que leur série est regardée par des tas de gens qui n’accordent pas autant d’attention qu’ils le devraient au contenu des épisode. Ils craignent sans doute que les gens oublient certaines parties de l’histoire qui sont amenées à devenir importantes. Je ne vais pas leur jeter la pierre pour faire en sorte que leur série soit claire.
Mais sur la relation Cersei/Jaime, j’ai comme un doute. Un doute parce qu’elle était au cœur de l’intrigue de la saison 1 et qu’elle aura été présentée au public de manière très forte, entre une scène qui ne laissait aucune place à l’imagination, et une tentative de meurtre sur un enfant de 8 ans, tout ça pour protéger le secret.
Peu de chance que le public oublie ce « détail ».
Et peu crédible qu’un Bronn de bas étage puisse balancer à la face de Jaime « Fockin’ » Lannister que Myrcella est sa fille.

Mais foin d’esprit chagrin, embrayons tout de suite sur l’époustouflante scène de l’apéro :

«-Ser Jaime, prenez place. Pastis ou Ricard ?
C’est une question piège ?
Mais enfin, non !
Je préfèrerais un rosé pamplemou… Omagad, Myrcella ma fnièce… C’est un vêtement ou une balise spoiler ?
Un vêtement, PTonton.
Je crois que je commence à comprendre ce que vit le père de Miley Cyrus.
Les enfants grandissent trop vite !
Certes, prince Doran. Si je comprends bien, vous m’invitez à un apéro de réconciliation ?
Non, ceci est un apéro de compréhension. Dite moi, ser Jaime, si vous êtes venu ici pensant votre fnièce en danger, pourquoi ne pas être venu directement m’en parler ? J’ai tout sauf la réputation d’avoir la tête près du bonnet. Pas comme certaines dames que je connais.
C’est vrai que j’aurais pu faire ça aussi…
Ben oui… Parce qu’à part Darth Maul et les Triplettes de Dorneville, ici, on est plutôt des gens civilisés tu vois.
Vous savez, prince Doran, j’ai jamais été un grand stratège. Frapper à la porte ne m’était même pas venu à l’esprit. »

Et alors que Myrcella et Trystan se nourrissent mutuellement de guacamole en gloussant comme deux dindes TROP IN LOVE, Doran se décide enfin à justifier le salaire d’Alexander Siddig dans cette série en poursuivant l’échange avec de vraies lignes de dialogue et même, de la politique.

«-Bien, maintenant que nous sommes tous à nouveau grands amis et que nous avons rompu les tacos ensemble, je m’en vais vous proposer un deal, ser Jaime. Vous récupérez votre fnièce…
NONJAMAY !!!! Notre amour est éternel aussi longtemps que je vivrai et même que si vous nous séparez je vais retenir ma respira…
Voilà, c’est pour ça que je veux que vous repartiez avec elle. ET en prime, vous embarquez Trystan. J’ai déjà perdu mon frère à Port Réal, je peux bien vous envoyer mon fils, tant qu’il ne s’avise pas de se battre en duel pour les beaux yeux d’un nain…
Supayr ! »

« Hmmm, trop supayr » se dit ser Jaime à la seule idée de passer 5 jours sur le même bateau que deux adolescents en rut dont un est sa propre nfille.


Cette saison aura décidément été celle des faux suspens insoutenables. Et cette semaine encore c’est Bronn qui en fait les frais avec la « menace » de représailles de la part de Trystan. Tu flippes un tantinet que le prince des Mille et Une Boucles le condamne à se faire couper la main qui l’a frappé (ça aurait été classe, quand même, « Bronn&Jaime : deux mains gauches, un cerveau »).
Mais non, en lieu et place, Bronn se reçoit une grosse mandale dans la joue gracieusement distribuée par Aeroh Hotah.
Trystan est gland au point de ne pas savoir mettre des claques tout seul. Et soudain, on comprend pourquoi son père veut l’envoyer lui aussi à Port Réal.

Bon et bien Dorne n’a guère été plus glorieux cette semaine que sur le reste de la saison. Même si cette semaine, avec les interventions éclairées de Doran, on a eu droit à deux sous de bon sens dans les dites scènes, ce qui est un progrès considérable par rapport au reste des épisodes.
Sauf que quand un personnage de votre série vous explique que l’arc de Jaime était d’une crétinerie sans nom, il est grand temps de faire un peu d’introspection, mes petits D&D. Ok, vous avez gravement foiré Dorne. C’est triste. Mais il y a tellement pire dans la vie. Il y a passer à côté des arène de M…
Oh et puis non, zut, rater Dorne, c’était impardonnable. Voilà. Bouh.

Braavos.

C’est donc comme de par hasard en vendant ses huitres qu’Arya tombe comme de par hasard sur Ser D’Artagnan escorté par ser Optimus, fraichement débarqués à Braavos.

C’est moi où ils ont pris le navire le plus lent de tous les temps ? Non parce qu’ils sont partis au début de la saison les mecs quand même. Limite si le père Tyrell n’avait pas commandé des escales dans toutes les Cités Libres, pour vivre son rêve d’une croisière Costa. Ou alors Gendry était le timonier…

Et donc Braavos, étape de charme, ses canaux, ses temples, ses bordels, tout ce à quoi aspire le cœur d’un gentilhomme épris de poésie et de liberté. Rien qu’à voir la tête de ser Meryn tu sens que le voyage a été long et pénible pour lui.
C’est qu’il a une sacrée patate le ser D’Artagnan, au point de pousser la chansonnette devant la banque, Luciano Pavarotti style, La Dona E Mobile, « la femme est mobile » LV3 italen, vous pouvez pas test.
C’est pour ça que je ne juge pas trop ser Meryn Trant quand il décide de quitter Mace Tyrell pour la soirée. Ça fait certes de lui le pire garde du corps au monde, mais à sa place, j’aurais sans doute guetté la première occasion pour fausser compagnie à Roberto Alagna, après trois semaines coincé dans la même galère que lui.

Pendant que dans le lointain, Mace s’égosille « NEEEeeeeessuuuuuuuun Doooooorrmaaaaaa ! », ser Meryn, Serge et Gaetan, gardes Lannister de leur état s’en vont donc gaiment vers le Palais des Milles Tourteaux, un établissement où c’est qu’on aime bien les fruits de mer, mais pas les jeux de mot faciles.
Arya y voit une opportunité, et s’élance TOP DISCRETE avec son plateau et ses chouquettes, traversant la salle en bousculant les convives : « Elles sont fraiches mes palourdes !!! », sans doute dans l’espoir improbable que ser Meryn aura envie de se taper un petit bulot.

Et croyez-le, croyez-le pas, c’est précisément ce qu’il va se passer. Ser Meryn, en plus d’être un voleur de manteau (il porte celui de Jaime en saison 1. Il s’agit donc de la tenue décontractée des gardes royaux) est donc aussi un pédophile.

Alors j’entends déjà les récriminations des chafouins arguant que on sait que ser Meryn il est méchant et sadique vu qu’il adorait mettre des coups de latte dans Sansa et qu’on n’a pas besoin d’en faire plus sur son compte.
J’ai presque envie de dire que ce n’est pas ça le problème (déjà parce que son évidente bonne volonté à brutaliser une jeune fille comme Sansa était un bon indice sur ses penchants). Ce qui m’a un peu dérangée dans cette affaire c’est le côté HOW CONVENIENT de ce penchant chez Trant. Qui ne va pas du tout faciliter la tâche à Arya pour accomplir son forfait. Une Arya qui au début de l’épisode, s’est prise en pleine tête une proposition indécente. Proposition qui va sans doute faire son chemin dans son esprit. Arya n’est plus perçue par les autres comme une enfant, elle-même va donc peut-être envisager de mettre de nouvelles cordes à son arc.
Il lui sera sans doute aisé de jouer les opportunistes souhaitant arrondir ses fins de mois pour se retrouver seule avec Trant et lui mettre du poison dans son vin. Reste à espérer qu’elle aura plus de chance que sa sœur par la suite.

Megève.

Ouais alors là, je ne vous cache pas que ça va être dur. Parce que D&D ont déjà été cruels par le passé, aussi cruels que George, mais là, ils se sont clairement surpassés.
MON. DIEU.
Vous êtes de grands malades les mecs.

Certes, on le voyait venir à 15 bornes depuis l’année dernière, mais ça ne rend pas la mort de Shoren plus facile à digérer. Surtout pas après qu’on lui ait collé deux instants choupi avec Davos puis son père. Son connard de père, si je puis dire.

Après le raid de Ramsay sur le camp de ce connard de Stannis, Mélisandre insiste donc à nouveau sur la nécessité de combattre le feu par le feu. Le froid par le feu. Bref. De combattre par le feu.

«C’est bon, femmes ! Vous m’avez convaincu, je vais brûler mon unique héritier ! » => quelle merveilleuse idée, espèce de sale connard ! Je sens bien que tu es aux abois et que le vent de la Berezina souffle fort sur ta nuque, mais tout de même, tu n’as pas le sentiment troublant que tu es en train de te tirer une balle dans le pied ?
Okay, la victoire, là, maintenant, tout de suite, c’est très important, et tu n’as plus vraiment le choix. D’un point de vue militaire comme politique.
Mais juste une question pour voir : une fois que tu as récupérer Winterfell en y foutant le feu avec les braises du corps de ta fille, tu vas attendre l’été pour marcher sur Port Réal, t’en emparer, et poser tes miches sur le Trône de Fer. C’est bien ça le plan ?
Et après ? Tu n’as plus de frère, tu n’as pas de neveux ni de nièces. A part brûler ta femme (ça aurait été une bonne idée non ? Elle est reine que je sache) pour t’en prendre une plus jeune, tu comptes faire comment pour le fonder ton Reich de mille ans ?

Ces considérations pratiques mises à part (on reviendra là-dessus la semaine prochaine), l’enchainement des scènes dans l’ost Baratheon était plutôt bon.
Stannis avait une première fois refusé d’en venir à une telle extrémité, mais devant le désastre que va devenir sous peu son raid vers Winterfell, il ne peut plus ne pas considérer l’option.
Les pouvoirs de Mélisandre sont réels, il a pu le constater à plusieurs reprises.
De la même manière qu’Agamemnon accepta de sacrifier sa fille Iphigénie pour permettre à ses navires de partir pour Troie, Stannis doit consentir au pire sacrifice qu’il soit pour gagner la guerre. Sacrifier sa lignée, son enfant.
Depuis le début de la saison, Stannis a fait comprendre à tout le monde que le retour en arrière est impossible. S’il veut pouvoir continuer d’avancer vers Winterfell, vers la victoire, vers le Trône de Fer, il n’a plus d’autre choix que de tenter le tout pour le tout.
Shoren est doublement condamnée par cette résolution car elle est aussi une attache du passé pour Stannis. Le personnage est défini depuis son départ de Peyredragon comme une pulsion tendue vers l’avant. Stannis Baratheon prend des décisions iconoclastes, difficiles, presque inconcevables pour ceux qui l’entourent. Pour atteindre son but, il ne recule devant rien : tromper son épouse avec Mélisandre pour engendrer l’ombre tueuse qui assassinera son frère, escalader lui-même les murailles de Port-Réal, brûler des hérétiques pour asseoir le culte de R’hllor sur son île, débarquer au-delà du Mur en suivant une vision de Mélisandre pour affronter la plus grande armée sauvageonne jamais rassemblée, puis faire de ces sauvageons ses alliés improbables.

Sa décision, aussi dure, aussi terrible soit-elle, n’est que la suite logique de son personnage. Depuis la saison 2, tout nous conduisait quelque part à ce moment tragique.
Pourtant, Stannis n’est pas, et n’a jamais été un type sévère mais juste. Stannis est un être résolu, intransigeant, capable du pire si les circonstances l’exigent. Et il a assez de recul sur lui-même pour le savoir. Raison pour laquelle il garde un Davos Mervault dans ses parages. Davos est la conscience de Stannis. Une conscience qu’il était allé chercher aux oubliettes quand il s’interrogeait sur le bien-fondé du rituel avec Gendry, et qui l’avait convaincu de ne pas laisser Mélisandre disposer de la vie du forgeron.
Une conscience qu’il écarte aujourd’hui parce qu’il ne peut pas se résoudre à reculer.

Je me demande quelle sera la réaction de Davos après ça. C’est que la demi-main du roi en a supporté depuis l’arrivée de Mélisandre. Mais là, Stannis est clairement allé trop loin pour lui. Il y a ici largement de quoi lui faire réviser son jugement sur ses qualités proverbiales.

S’il y a à redire sur cette saison, il faut tout de même saluer la roublardise des auteurs et showrunners qui ont pris un malin plaisir à nous placer régulièrement des scènes à double détente. Celle de Shoren et Stannis à Châteaunoir apparait maintenant comme une de celles-ci puisqu’elle était destinée à nous instruire sur la léprose pour préparer la traversée de Valyria et l’infection de lord Friendzone, mais aussi parce qu’elle servait à révéler la sincérité de l’amour du père pour sa fille, en même temps qu’elle plaçait des concepts à double tranchants dans l’esprit de la princesse : « Je suis la princesse Shoren de la Maison Baratheon. Je suis ta fille. Je veux aider. » (scène qui s’ouvre sur le jouet en forme de cerf filmé devant des flammes…)
Non, tu veux pas, non…
La cruauté de replacer ses lignes dans sa bouche, la faisant justifier sans le savoir la décision que son père a prise pour elle.
Tout l’intérêt de la scène à Châteaunoir explose soudain, comme si ses sens cachés se déverrouillaient en direct. C’était aussi réussi que terrifiant.

Réussie aussi la construction du personnage de Stannis dans la série. Au départ Stannis n’était montré que comme un énième candidat au trône un poil plus dangereux que les autres car n’hésitant pas à recourir à la magie chelou pour arriver à ses fins. Bûchers, sang de roi, divination dans les flammes font partis de son paysage depuis longtemps.
Stannis a longtemps été un personnage décrit dans le vase clos de Peyredragon, tiraillé entre Mélisandre et ses promesses de victoire et Davos, l’ordre moral et le bon sens près de chez vous. Dans ce contexte, Stannis n’a jamais été au mieux et a toujours semblé une sorte de caricature de second couteau foireux plein d’ambitions.
A chaque fois que la série lui a fait quitter son île, Stannis a acquis une dimension qui lui manquait, celle du leader qu’il est. Que cela soit pendant le siège de Port Réal ou durant son séjour au Mur, Stannis a démontré ses qualités de chef de guerre, sa détermination, son sens politique. Son soutien à Jon et sa générosité vis-à-vis de lui nous auraient presque fait oublier qu’il n’a jamais été rien d’autre qu’un opportuniste borné persuadé d’être l’élu de quelque chose, destiné à s’asseoir sur le Trône de Fer. Et ce, peu en importent les moyens.
Qu’il aime sa fille ne change rien à l’affaire. Mis devant la promesse d’une déroute certaine, avec pour seule option de consentir à la mort de son unique enfant, il n’est pas et n’a jamais été le genre d’homme à reculer. Il a simplement tenu jusqu’à ce que cela devienne inévitable.

Tout le contraire de Selyse, qui est une fanatique de la première heure, par conviction personnelle, là où Stannis, pragmatique, a voulu tester et voir. Selyse dont la foi ne peut faire le poids face aux cris d’agonie de sa fille et qui se réveille brutalement en réalisant ce qu’elle vient de faire.
Rien d’étonnant à ce brutal retournement, sachant que le personnage nous a toujours été présenté comme vulnérable, instable psychologiquement et surtout très influençable. Selyse ne pense pas réellement par elle-même dans cette affaire. Au contraire de Stannis qui sait exactement ce qu’il fait et pourquoi il le fait.
L’un comme l’autre sont des monstres.
Parents de l’année, à l’aise.

Si la décision coûte énormément à Stannis, cela ne l’empêchera pas de la prendre tout de même et de vivre avec, en regardant sans ciller Shoren se consumer sous ses yeux. La même Shoren qui avait fermé les yeux pour ne pas voir Mance Rayder brûler plus tôt dans la saison et qui se retrouve désormais à la place de ces condamnés à R’hllor.

Dans le fond, cet évènement était en gestation depuis la saison deux, et lentement mais sûrement (surtout depuis l’année dernière), D&D ont préparé le terrain de ce sacrifice qui survient en toute logique dans la série.
Les lecteurs peuvent bien s’arracher les cheveux concernant cette mort (liberté ou spoiler), rien ne change le fait que D&D ont très bien mené leur barque jusqu’à ce moment terrible, et insoutenable.
Maintenant, Mélisandre, y’a intérêt que ça marche du tonnerre du R’Hllor, ton affaire.

Meureen.

Laborieuse, cette scène pourtant supposée être l’acmé de Daenerys, son grand décollage hors du marasme de Meereen.

Mais avant d’en arriver là, petit tour de ce qui précède.

Dans la tribune présidentielle, tout le monde attend Corentin :

«-Bon sang mais où tu étais passé ???
J’étais aux cabinets en train de vérifier si le Pastis était bien au frais.
J’espère que vous êtes parvenu au bout de cette tâche capitale…
Le Pastis pendant les jeux du cirque c’est traditionnel, Khaleesi.
Je crois que ce que sa Grâce veut dire c’est qu’elle s’en bat les steaks de ton Pastis et de ta tradition, Corentin.
Ouh là, le nabot ! Sur un autre ton s’il te plait ! Attends un peu que les combat commence que je te serve un couplet sur la supériorité des grands sur les petits !
COMMENT OSES-TU MENACER MON CONSEILLER DE POCHE A MOI QUE J’AI ???
C’est lui qu’a commencé ! »

Cette joyeuse ambiance de cour de récré masque à peine l’entrée du présentateur des jeux, Cyril Hanouna, qui annonce les noms et qualité des combattants, parmi lesquels lord Friendzone.

«-Damned, j’ai déjà vu cette scène y’a 15 jours, semble se dire Daenerys. Y’a un bug dans la matrice ou bien ?
Vous allez le re-bannir ?
Ou le rebaptiser lord Boomerang, j’hésite… »

Le temps d’hésiter, ser Jorah tue moult adversaires en galérant un peu, mais toujours vainqueur, parfois sans coeur mais jamais sans tendresse, tel Gigi L’Amoroso, il peut fanfaronner une nouvelle fois devant sa Khaleesi, la noyant sous un regard d’amour aussi épais qu’un aïoli et en lui balançant sa grosse lance turgescente à la figure.

Les Immaculés : pires soldats de tous les temps. Déjà que leur tenue de service laisse à désirer, gilet et jupette de combat accessoirisés d’une lance de 12 mètres et d’un bouclier rond, très adaptés au combat de rue dans d’étroites venelles, les voilà maintenant qui laissent passer des Fils de la Harpie dans la tribune présidentielle. J’essaye d’imaginer la scène :

«-Veuillez décliner votre identité et me montrer votre carton d’invitation en loge VIP, monsieur.
Philippe Harpisson, j’ai pas de carton d’invitation, mon chien l’a mangé avec le devoir de math de mon fils.
C’est pas de chance.
Bah non.
Dites, pourquoi vous portez un masque ?
… C’est parce que c’est… Traditionnel.
Ok, passez une bonne journ… Monsieur !
Oui ?
Vous avez laissé tomber votre poignard !
Merci bien.
Faites attention de pas vous couper, c’est que c’est très tranchant. Bonne journée Monsieur ! »

Voilà, c’est à peu près la seule explication logique que j’ai trouvé à ce pop spontané d’un Fils de la Harpie dans le dos de Daenerys. Et dans l’ensemble de l’arène, parce que bon, heureusement que Meereen c’est dans un univers médiéval fantastique et qu’il n’y a pas de portail de sécurité à l’entrée du stade sinon jamais Philippe n’aurait pu réussir son coup et s’infiltrer discrétos avec tout le matériel d’apprenti révolutionnaire.

Mais pendant que tout le monde commence à comprendre que caylamerde et que des Immaculés se mettent enfin à distribuer des allers simples pour le Valhalla, Corentin meurt dans l’indifférence générale.
Alors là je dois avouer que c’était une surprise puisque dans les livres, il survit aux évènements d’autant plus facilement que les Fils de la Harpie n’y attaquent jamais, et qu’il est membre de la bande à ses heures perdues, accessoirement. Ainsi mourrut Hizdahr Zo Loraq, coupable de collaboration à l’horizontale, mais aussi d’avoir sans doute été un personnage plus sincère dans la série que dans les livres, cherchant réellement à faire au mieux pour Meereen.
On note le faux suspens, avec Corentin qui arrive en retard au prétexte d’être allé vérifier que tout était prêt et que facile 95% des gens ont interprété d’un « IT’S A TRAP !» alors qu’en fait, non, Corentin était juste très soucieux de la fraicheur du Pastis. Et de la tradition.

Pendant que Corentin se vide de son sang sur le plancher, lord Friendzone rejoint Daenerys qui accepte de le suivre hors de la tribune présidentielle. Un instant touchant, vraiment, que la réunion entre ces deux personnages aux histoires tourmentées. Mais cela ne dure pas, parce que l’on entre dans la partie la plus laborieuse de l’épisode, celle où tu sens que le réalisateur, il veut bien faire, mais ça fonctionne pas, quoi qu’il tente.

Cernée de toute part par les Fils de la Harpie, Dany s’écrit :
«-Philippe ! Je sais où tu te caches ! Viens ici que j’te butte, enculé !
Ta gueule ! Répond un des gondoliers.
Salaud ! » Rugit au loin une voix caverneuse.

Et donc, ce moment que j’attendais de voir depuis bientôt 4 ans était enfin arrivé. Le retour du fils prodigue, Drogon dans toute sa splendeur, ravageant les arènes de Meereen.
Pour les non-lecteurs, le scénario des arènes est très différent dans les livres car c’est l’odeur du sang et les cris qui attirent Drogon, lequel se met à bouffer les gladiateurs. Alors que la garde tente de le neutraliser, Dany se précipite à la rescousse de son dragon dans la confusion générale et parvient à vaguement le calmer, puis à le chevaucher.


Du coup, vu le côté « Drogon to the rescue », je m’imaginais une entrée en scène comme dire… Un peu plus emphatique que cela. Du coup, première déception avec l’entrée en matière. Et avec sa décision idiote de se poser pour continuer le massacre.
Sauf si Philippe maîtrise le cri de Fendragon, bien entendu.
Et ça continue dans la manière dont l’intervention de Dany est mise en scène. Je ne saurais pas trop quoi invoquer pour continuer de me plaindre, à part le fait que niveau CGI c’était un peu limite, mais je vais pas chipoter non plus, les CGI ça reste du décorum. Or là, pour moi, c’était la mise en scène qui pêchait et manquait de souffle. Les cadrages, la direction d’acteurs, le fait qu’Emilia Clarke ne sache pas jouer avec un dragon en plastique, ou celui que son personnage est vraiment rien qu’une grosse radasse, qui abandonne ses amis à une mort certaine (y’a encore des Fils de la Harpies debout) pour aller faire un tour à dos de dragon.


« KEVANO LES BOUSEUX »

De même que sa posture en vol, bien que parfaitement logique anatomiquement parlant ne fonctionnait pas, et je serais là encore bien en peine de vous dire pourquoi ce plan était foireux.


Et c’est le moment le plus EPI…. Non c’était juste moche.

A mon avis, ça tient au cadrage, à ce plan de profil qui ne donne aucune impression de vitesse ou de puissance. On a juste Dany sur un fond d’images de synthèses plus que discutable, et que l’on remarque d’autant mieux que l’on est pas pris comme il faut par le souffle que cette scène demandait, qui chevauche son dragon.
Pour la première fois.
Vous avez vu « Dragons » ? Vous vous souvenez du premier vol d’Harold sur Croquemou ? Voilà.
Bien évidemment « Game of Thrones » ne peut pas prétendre à la même virtuosité, déjà pour commencer parce qu’il s’agit d’une série live et pas animée, mais je reste sur l’idée que la mise en scène était tout sauf épique, tout sauf prenante, tout sauf comme ce qui nous a pris à la gorge la semaine dernière dans « Hardhome ».
En plus, désolée, mais le moment où Dany monte sur Drogon, je ne pouvais pas m’empêcher de me faire ses monologues intérieurs dans la tête.



« Prenez un chewing gum, Emile. »


« Ouhlala, c’est haut ce truc ! Gnééégnééé ! En plus c’est bourré de pics ! »


« Allez Dany, serre les dents, ne pense pas aux pics qui te rentrent dans le fondement… »

Point chiffon ultra rapide, pour saluer la clairvoyance d’Elwing concernant les robes blanches de Daenerys, plus particulièrement concernant leurs manches/capes qu’elle décrivait comme des ailes lestant Dany au sol et l’empêchant de s’envoler. Regardez donc le gif avec Dany et Drogon de profil, et vous verrez si soudain, elles ne volent pas, ces ailes. Bien vu, Elwing.

Mouvement redondant cette semaine à Meereen, les panoramas circulaires ou les déplacements elliptiques de la caméra d’un personnage à l’autre. En voilà une idée qu’elle est bonne. D’un strict point de vue esthétique, ce mouvement répond à la forme circulaire de l’arène. Mais d’un point de vue narratif, cela traduit l’état d’esprit de Daenerys, piégée dans le bourbier meereenois. On le dit on le répète depuis l’année dernière, la Khaleesi tourne littéralement en rond dans sa frakking pyramide. Une idée appuyée par le retour de Jorah dans l’arène. Ce qui semblait un brin WTF la semaine dernière devient désormais logique.
Dany bannit Jorah une première fois, Jorah revient en apparaissant dans une arène. Elle le bannit à nouveau et Jorah revient encore dans une autre arène.
BREAK THE WHEEL => la tienne, Dany, brise ta roue à toi, en acceptant de pardonner à Jorah. Premier acte d’émancipation pour la reine, émancipation des propres règles qu’elle s’est fixée.
Pour que ce cercle se brise, il en faudra toutefois plus. Il faudra par exemple suivre le conseil de Daario (son seul bon conseil), et redevenir la reine dragon.
En montant Drogon dans une mise en scène poussive lorgnant sur le nanar, Daenerys fait se briser la norme de mise en scène sur ce passage à Meereen, en introduisant un mouvement de caméra vertical. L’arène, remplie des sbires de Philippe, n’est plus que le symbole de la ville entière, une ville dont il faut s’échapper pour redevenir soit même.

La semaine prochaine…

Je sais, je n’ai pas parlé de Jonsnow et de son bon cœur qui nous perdra tous.
Ah si, je viens de le faire, vous voyez, pas de quoi y consacrer un paragraphe. Rien que des choses auxquelles on s’attendait (ser Alliser est un connard, mais c’est un connard loyal), ou d’autres que l’on avait déjà vues (Olly qui fait la gueule, Sam qui fait le bon camarade)…
On en recause dans une semaine.

Et dans une semaine, on va avoir du pain sur la planche c’est moi qui vous le dit car tout ce qui a été omis dans cet épisode va avoir droit à son final.
Parce que cette année, oui, on a eu droit à une saison de 9 épisodes, dont un de 2 heures pour conclure.
On peut en effet se dire que « Hardhome » était l’équivalent d’un épisode 9 classique avec son gros event de fin de saison et que les deux dernières parties de la saison s’apparentent à un long season finale, contenant quelques morceaux sympatoches.
Oui parce que l’envol de Dany était à ce point mou que je n’arrive pas à le qualifier autrement que de sympatoche.

La semaine prochaine en tout cas, retour à Port Réal, auprès de notre bonne reine Cersei et du Captain High Sparrow, mais surtout, retour à Winterfell, avec, je l’espère très fort, une conclusion des arcs de Stannis et Bolton, clairement l’affrontement à venir que je détesterais de voir laissé en suspens pendant un an.
Même si c’est carrément ce qu’il va se passer, souvenez-vous du final de la saison 2 au Poing des Premiers Hommes, ahah, qu’est-ce ce qu’on s’est marré quand même cette année-là.

La semaine prochaine, on essayera de faire un bilan de cette saison 5, déroutante pour le lecteur.
Je pense que plus que jamais il nous faut nous détacher complètement des livres et ne plus critiquer la série que pour ses choix propres. Les deux saisons à venir proposeront un contenu totalement inédit pour tout le monde. Il est grand temps de laisser les ménestrels D&D chanter leur chanson de la glace et du feu, et surtout, de leur accorder l’attention qu’ils méritent pour se frotter à un exercice aussi périlleux que celui d’avoir à révéler l’œuvre d’un autre.
Je n’aimerais pas être à leur place aujourd’hui.

A dans une semaine, et d’ici là, à que n’oubliez pas

PS : je suis en train de me demander si les vocalises de Roberto Alagna ne sont pas plus douloureuses à écouter que les cris de Shoren.

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No strat, full DPS

Cette cinquième saison de « Game of Thrones » avait jusqu’à présent surtout produit deux effets :
-de longs baillements.
-des facepalm.

Le fait est que les tomes adaptés, « A Feast for Crows » et « A Dance with Dragons »ne sont pas de base, les plus funkies. Après les Noces Pourpres et la mort de Tywin, les cartes sont redistribuées entre tous les joueurs, se préparant chacun pour le grand final.
Cette saison est donc à leur image, au point même de nous priver du fameux « event des épisodes du milieu », vous savez, ce truc que D&D nous balancent dans le ventre mou d’une série de 10 épisodes pour 1)réveiller le public, 2) faire du buzz sur Twitter.
Ah, on me souffle dans l’oreillette que l’event en question a bien eu lieu, même que c’était avec Sansa…

Anticonformisme FTW, D&D nous ont donc gardé l’uppercut pour l’épisode 8, « Hardhome », que l’on peut traduire par « la rude maison », ou « le foyer costaud », anglais LV1 les gens.

Et quelle surprise, quelle scène, quel stress bon sang !!! Alors que le reste de l’épisode, bien que de bonne qualité générale, se borne à de la mise en place de la fin de saison, la partie au-delà du Mur nous sert sur un plateau en acier valyrien une formidable séquence qui réactive avec puissance l’enjeu principal de toute cette histoire.
Déjà, rien que pour ça, pour la générosité de la scène, il y a de quoi être ravi.

Mon cadeau bonus, ma cerise sur le gâteau, mon petit « hiiihhiiiii » hystérique à moi aura été l’EVIDENTE inspiration de Miguel Sapochnik, le réalisateur du jour pour toute la partie à Port-les-Engelures : « Le Treizième Guerrier », de John Mc Tiernan.
Les mecs, vous avez décidément su me parler.

Aller, c’est parti pour de la pastille, et 20 minutes d’anthologie.

Braavos.

« Glaces, beignets, chouchous !!! Demandez Lanna !!!!!!!! »

Nouveau job, nouvelle identité, nouvelles fringues, nouvelle coupe. Le crâne orné de deux petites chouquettes, Arya, ou plutôt « une fille », arpente les quais de Braavos avec sa chariote, dans la peau de Lanna, apprentie capitaliste.

Sa mission ? Laisser traîner ses oreilles tout en vendant des fines de Cancale, ah ça ma bonne dame c’est autre chose que les huîtres du bassin d’Arcachon !

«-Jaqen ?
Oui, une fille ?
J’ai assisté à une étrange discussion sur le port.
Hmmhmm. Raconte.
Je sais pas, j’ai rien compris.
Alors je vais t’expliquer:blacapitaineblaassureurblablacontratblafortunedemerblaassuranceviebla.
DAFFUQ.
Une fille doit tuer l’assureur.
Ah ! Ok ! Cool ! »

Munie d’une fiole de poison, Arya s’en va donc en sautillant, ce qui est parfaitement normal pour une fillette de 10 ans à qui on vient de confier le meurtre d’un inconnu, sous le regard dubitatif de sa camarade de chambrée.
Comme elle, je sais pas pourquoi, mais je sens que le monsieur de la MAIF va pouvoir encore arnaquer quelques clients parce que j’anticipe trop le pop impromptu de ser D’Artagnan escorté de ser Optimus, comme de par hasard le jour J.
Et ce sera le gros dilemme pour Arya qui, si elle choisit sa Valar Morghuliste plutôt que le Valar Dohearis, risque fort de se faire renvoyer du Poudlard aux Mille Visages.

Meureen.

C’est donc là que l’on rentre de plain-pied dans ce concept chatoyant qui fait le titre de ce billet. Il me vient du temps où je m’adonnais sans vergogne aux Meuporg. « No strat, full DPS », était la réponse classique qu’un membre de notre raid donnait à chaque fois que l’on demandait s’il fallait ou pas nous organiser avant d’attaquer un boss.
En gros, cela revenait à dire « oubliez la subtilité, envoyez la purée ».
Un principe que bon nombre de personnages auront appliqué cette semaine avec brio.

Et retrouvons justement, Tyrion,Daenerys, lord Frienzone et brio.

«-COMMENT OSES-TU TE MONTRER DEVANT MOI, SALE ENGEANCE LANNISTER !!!
Ecoutez, je tue des Lannisters depuis ma plus tendre enfance. On peut pas dire « un partout balle au centre » ? Hein ? Dis ?
-JE CONSIDERE CET ENTRETIEN D’EMBAUCHE TERMINE. Signe en bas de la page, petit homme.
Kewl.
Maintenant que tu m’as rejointe, nous allons régner ensemble sur la galaxie, avec mes gros dragons et ma grosse armée!!!!
Comme ma… tête.
Lol. Aller, on va se boire un gobet et fomenter notre plan d’invasion.
Sans vouloir vous déranger, Laurel et Hardy, je suis là, moi aussi…
Lord Friendzone, j’avais presque oublié votre présence mais soudain c’est l’odeur méphitique de votre trahison qui fouette mon auguste visage. Tyrion Lannister, attendu que vous êtes en période d’essai, statuez moi donc sur le sort de ce butor.
Résumons : il vous trahissait, mais à la fin il vous trahissait plus, parce qu’il est éperdument éperdu de votre personne. Il est loyal, affligé d’un sens déplorable de la mode…
Eh, j’ai arrêté de porter la cravate en jean…
…Compétent en matière d’armes, et loyal, mais j’ai déjà dû le dire. Et il aurait pu se confesser avant, quand bien même il craignait votre réaction.
NO STRAT FULL DPS §§§§ A MORT LE TRAITRE DE SOUS-MARIN !!!!!!!!!!!!!!!!!!
Voilà, c’est précisément de ça dont je parlais… Khaleesi, vous me faites étrangement penser à quelqu’un. Pour être sûr, il faudrait que je vous vois avec une arbalète.
QU’ON LE CONDUISE AU PILORIS !!!
Vous m’avez entendu quand j’ai parlé de sa loyauté ? Justice et magnanimité sont les deux mamelles d’un gouvernement sage, votre Grâce.
C’est pas faux.
Vous n’avez pas compris « justice » ?
Et « magnanimité ».
Ok, on va se le boire ce godet ? J’ai besoin de me donner du courage. Il va y avoir BEAUCOUP de boulot. »

Une scène qui n’a pas l’air de grand chose vue de loin, mais passe son temps à jouer au plus fin sur la manière de présenter Daenerys et Tyrion, les mettant peu à peu sur un pied d’égalité. A tel point qu’à la fin de l’échange, Tyrion semble plus imposant à l’écran que Daenerys. Si vous regardez la scène sous cette angle, vous vous rendrez compte qu’à mesure qu’elle progresse, le nain apparait par un subtil jeu de cadrage et d’échelles, être le personnage le plus grand de l’assemblée.
Outre sa langue bien pendue, on comprend ainsi que c’est son charisme et son aura naturelle, sa fameuse « very large shadow » qui convainc Dany de lui donner sa chance.

Et c’est le retour à la case départ pour ser Jorah, qui repart en mode lonesome cowboy hors de Meereen, surplombé par la face martelée de la Harpie. Caybo et triste à la fois.
Loyal et dévoué, comme un chien fidèle, lord Friendzone n’en tente pas moins une deuxième fois sa chance en retournant auprès de Mario Del Vafanculo.

Pendant ce temps-là, c’est soirée mojitos chez Dany avec son nouveau BFF.

«-Leçon numéro 1 : faut pas mettre trop de glace pilée. Ça noie le rhum.
Tu es le meilleur conseiller que j’ai jamais eu !!!
Je suis surtout le seul que tu écoutes !
-Attends, parle pas trop vite.
Leçon numéro 2 : il faut toujours se faire des amis haut placés.
Moi mon style c’est plutôt la dictature au nom du prolétariat.
Ouioui, Vladimir Ilitch Targaryen…
L’aristocratie est une ROUE A RAYONS. UNE GROSSE ROUE AVEC DES RAYONS ARISTOCRATIQUES ET BOURGEOIS QUI TOURNE ET ECRASE LES OUVRIERS ET LES PAYSANS !!!!!!!!!
C’est beau ce que vous dites. C’est un peu con aussi.
JE VAIS BRISER LA ROUE DE L’OPRESSION §§§ JE REDUIRAI SES RAYONS EN COPEAUX §§§
Certes, et après ?
Après, je la remplace par un pneu Michelin. »


Daenerys Targaryen : allégorie

Toujours aussi mesurée, et jamais trop ambitieuse, Daenerys.
Une chose m’étonne un peu de la part de Tyrion : lorsqu’il cite les grandes familles westriennes, il oublie les Martells. Ces derniers ont pourtant des liens forts et anciens (fort anciens donc) avec la maison au dragon tricéphale, et pourraient sembler un allié logique à ses yeux.
Mais il fallait servir à Dany l’opportunité de balancer sa punchline de la saison… Et « Je vais casser la roue sauf le rayon des Martell parcequ’ils sont gentils », c’était moins majestueux.

Bon aller, je le dis, je le confesse, écoute moi bien septa Terminator avec ta cuillère en bois (je tease mon propre billet c’est n’importe quoi) : je suis un peu déçue, George.
« Game of Thrones » est une série qui a toujours très bien su gérer les scènes en un contre un, s’appuyant sur des dialogues bien écrits et des acteurs de talent.
Du coup, je me demande bien ce qui ne fonctionne pas dans cette scène, ah si, c’est ça :

«-Je suis Tyrion Lannister j’ai plusieurs Master en sciences politiques, je suis trop puissant, trop plein de répartie, trop le cerveau, le génie que les oracles de Public Sénat attendent, et j’estime que je n’offrirai mes services qu’à quelqu’un qui les mérite.
Je sui DNériss targar1, reprezent Meereen, tmtc. La rayn dragon FTW, YOLO Westeros range T poul je lach mon com sur ton Skyblog. La routourne a tourné »

Voilà. C’est ça. On essaye de nous vendre le face à face de deux personnages que l’on voulait voir se rencontrer et au final, on se rend compte que l’un des deux n’a pas les moyens intellectuels de ses ambitions. « Break the wheel », sans déconne Dany c’était tout naze. Je m’étonne, Monsieur Ramirez que l’on ait eu droit à aucun contre champ sur Tyrion après cette réplique toute de modestie vêtue. Sans doute parce qu’il était en train de se rouler par terre de rire ou de se face palm très fort.
Le mec lui cause de renforcer son pouvoir, de s’appuyer sur les élites en gagnant la dévotion du peuple, bref, il lui explique qu’il faut renforcer ses arrières pour d’aller de l’avant, et elle, tout ce qu’elle trouve à répondre c’est qu’elle veut casser des roues.


« Casser la rooooouuuuue ! Casser la rooooouuue ! Casser la roooooouuuue !!! Casser la rooooouuue !!! » (air connu)

J’ai beau essayer, je n’adhère pas. Reste à espérer que l’influence de Tyrion lui sera bénéfique et qu’elle arrêtera de faire et de dire n’importe quoi.

Winterhell.

Chaque jour que Ramsay Bolton fait, Schlingue se lève. Chaque jour que Ramsay Bolton fait, il s’extirpe de la paille de son box et se rend aux cuisines. Car chaque jour que Ramsay Bolton fait, Schlingue doit se rendre dans les appartements de lady Sans…
Dark Sansa est dans la place cette semaine. Après l’appel au secours de la dernière fois et la fin prématurée de Mamie Zinzin, épluchée comme une vulgaire pomme, Mockingbird 2.0 est dans une fureur noire.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Theon répond à cette colère. Lentement mais sûrement, le pupille de Ned Stark refait surface, car désormais, Schlingue n’hésite plus à parler de lui à la première personne.
Certes, il est encore mort de peur, mais on progresse. Juste que la méthode de Sansa pour sortir le patient de son traumatisme est, disons, discutable d’un point de vue déontologique : « si jamais je mets la main sur ne serait-ce qu’un couteau à beurre, Theon, je t’énuclée, je te tranche la langue, je la mange, je la vomis dans tes oreilles, je les coupe et je te les fais avaler ! On s’est bien compris tous les deux ? »

Mais l’important, c’est encore que ça marche et que Theon soit capable de confesser, dans la douleur, mais tout de même, qu’il n’a jamais tué Bran et Rickon.
Une grosse scène, pour les deux acteurs, et pour les deux personnages. Sansa vient d’entendre sa première bonne nouvelle depuis…Euh… Depuis la fois où on lui a dit qu’elle allait épouser Loras Tyrell. Ça remonte à super loin cette affaire-là.
Et c’est juste une demie bonne nouvelle. En gros, on vient de lui dire que ses deux petits frères qu’elle croyait morts et enterrés sont vivants, mais on ne sait pas trop où.
C’est vrai que c’est une bonne question, ça, Sansa : où est Rickon ?

Aller, c’est l’heure du conseil de guerre. Un Baratheon serait en approche.

«-Alors chef, c’est quoi le plan de bataille ?
No strat, zero DPS. On attend que Stannis et son armée pokevolvent en surgelés Picard, pendant que nous, on mange de la fondue et des tartiflettes.
Il est super ce plan, chef.
C’est n’importe quoi votre idée, père.
Ramsay, mon fils préféré en attendant le prochain, tu disais ?
Je disais qu’on connait le terrain, on n’a qu’à sortir et leur défoncer leurs mouilles une bonne fois pour toute ! No strat, full DPS !!!
Genre : « papa, si tu allais risquer ta vie dans le froid de l’hiver pendant que moi je pose des savonnettes sur chaque latte du plancher que foule ta femme enceinte ? »
Allons, allons, comme tu y vas… Je suggérais simplement une opération commando… »

Le bougre veut à tout prix son coup d’éclat, son premier flocon, son béret de chasseur alpin. La pique de Sansa sur sa bâtardise a fait mouche. Avec un peu de chance, elle le conduit droit à sa mort. On peut rêver, mais alors qu’un petit frère tout ce qu’il y a de plus légitime menace, le bâtard fraichement Boltonisé cherche à être aussi ambitieux qu’indispensable.

La Tour de Londres.

Dans la famille « La Reine en Taule », je demande Cersei Lannister !

Sommée de se confesser à grands coups de cuillère dans la tête, la reine-mère s’accroche à sa fierté léonine. Il faut dire aussi qu’elle risque gros si d’aventure elle s’amusait à avouer l’inceste et le régicide. Avec Captain High Sparrow à la tête du Grand Tribunal de l’Inquisition et du Repentir, il y a de quoi être inquiète. Elle aurait pu le voir venir il y a déjà, ouhla… 4-5 épisodes, mais Cersei reste fidèle à elle-même. Elle a donc besoin que ce soit Qyburn qui lui fasse l’explication de texte : « ça monsieur très très dangereux foufou du goupillon. Toi madame très très vilaine, fofolle du slip. Vous pas aller ensemble. »
« Ahlala, si seulement on me l’avait dit avant ! »
Ahlala, si seulement tu avais un cerveau !

Si l’on devait choisir un adjectif pour qualifier Cersei dans cet épisode, c’est bien le mot « pathétique » qui me vient à l’esprit. Terrifiée par une septa, contrainte de laper son eau à même le sol, abandonnée par ceux qu’elle croyait ses alliés, délaissée par sa famille, la reine-mère n’a plus rien ni personne. Sauf un futur golgoth fait de pièces détachées de Gregor Clegane et de têtes de nain.
Malgré sa déchéance, difficile de la plaindre. Car tristement, ce qui lui arrive semble un retour logique des choses. Je ne dis pas qu’elle mérite d’être battue par sœur Terminator et humiliée par une cuillère en bois, mais « Game of Thrones » est un univers cruel. Les plus roués s’en sortent souvent, mais en cas de chute, celle-ci est souvent très dure. Or Cersei est tombée, évènement des plus prévisibles, compte tenu de la bêtise qui lui aura servi de boussole.

La bêtise, l’absence de sens politique et surtout une trop haute opinion d’elle-même. Bien qu’elle ait cru toute sa vie être une femme de pouvoir, Cersei découvre désormais qu’elle a été dépendante depuis l’enfance des hommes de sa vie.
En se rendant chez Maggy la Maegi, son amie Joséphine invoquait le nom de Tywin et la peur qu’elle pouvait avoir du seigneur de Castral Roc. Cersei avait beau fanfaronner « tu ne devrais pas avoir peur de mon père, sous-entendu, ais peur de moi », c’est bien Cersei en tant que « fille de » qui imposait l’obéissance. Et pas le respect.

A Port-Réal, son autorité dépendait de sa position et de sa fortune. Epouse de Robert, elle pouvait jouer de son statut de reine et payer grassement des Janos Slynt pour lui obéir au doigt et à l’œil. Mère de Joffrey et régente, elle utilisait ce pouvoir là pour abattre Ned Stark. En l’espèce, elle n’a emporté le morceau que parce qu’elle avait trouvé plus mauvais qu’elle en politique. Si Ned avait accepté le deal de Littlefinger, Cersei n’aurait pas tenu deux jours avant de se faire expédier dans un colis Fedex direction Castral Roc sous la bonne garde de son oncle Kevan.

Depuis la saison 2 et la montée en puissance de la folie de Joffrey, nous avons pu constater combien l’autorité de Cersei était une chose fragile, ne tenant que si l’homme au pouvoir, successivement Tyrion, Joffrey et Tywin, la lui reconnaissait.

Morts ou disparus, son prestige et son aura s’effondrent. Tommen n’a pas lui-même l’autorité (ou la crédibilité) suffisante pour justifier sa position à la cour, ce qui aujourd’hui l’entraine vers le fond.
Oui, toute sa vie, Cersei a construit ce qu’elle croyait être son pouvoir sur le prestige des hommes dont elle dépendait, sans même s’en rendre compte. Les seules fidélités qu’elle aura su construire sont bâties sur l’or et les honneurs, des denrées pas si rares que cela. Surtout si le bénéficiaire a pour habitude de changer de cap dès que le vent tourne.

Another Brick in the Wall.

Quand une scène est bien écrite, parfois, son contenu peut sembler insignifiant. C’était le cas de la discussion entre Sam et Olly aujourd’hui.
Olly, ce pauvre enfant, n’arrive pas à digérer les choix de Jon. Et Sam, avec sa foi en Jon, en la menace que représente l’Hiver et son bon sens, ne peut rien faire d’autre que de lui dire que les choix sont parfois difficiles à faire, qu’il faut parfois faire ce que l’on croit juste, même si les autres sont persuadés que l’on a tort…

Voilà, vous mettez ça dans la tête du gamin, et vous laissez mariner quelques jours.

Maintenant, on sort les couverts à dessert, j’apporte l’omelette norvégienne.

Port-les-Engelures.

Le vent farouche et fier d’au-delà du Mur souffle sur le visage de Jon Snow. Campé à la proue de sa chaloupe, le lord commandant écarte bien grand les bras et s’écrie : « Je vole, Tormund ! Je vole ! »

«-C’est super Jonsnow, lui répond ce dernier, mais on arrive à Port-les-Engelures maintenant alors si tu pouvais ne plus faire que des trucs virils, ça m’arrangerait.
Ok, m’sieur Tormund. Sinon, je me demandais, on fait comment pour négocier avec les Sauvageons ?
Le Peuple Libre…
Le Peuple Libre Sauvageon ?
Je… Ok, le mieux c’est que tu te taises et que tu restes à côté de moi pour faire joli. Attends que je t’arrange tes boucles, vooooiiilà.
Vous êtes sûr que je devrais pas parler un peu, genre pour me présenter et tout ?
Laisse faire les professionnels de la diplomatie sauvageonne.
La diplomatie du Peuple Libre !
… Oh la ferme… »

Et donc, la diplomatie en action :

«-C’est quoi tous ces Corbeaux ?
Content de te revoir aussi, Lord of Bones.
J’ai comme une envie subite de leur enfoncer profondément ma sagaie dans le…
…Ce sont nos alliés !
JAMAY !!!! Tous avec moi, prenez vos sagaies et enfonc…

  • BAMTACTACBOUMSCHLAKSCHLAKBAMHEADSHOT*

Mais enfin M’sieur Tormund !!!
Woooah, Tormund ! Moi, nouveau personnage féminin que l’on va appeler Val pour faire un clin d’œil aux livres et simplifier la rédaction de ce billet, je ne peux que m’incliner devant votre sens aigu de la diplomatie. Maintenant que la discussion a été rondement menée et que Lord of Bones est mort après un caméo de 1 minutes et 7 secondes, je pense qu’il est grand temps de réunir le Conseil des Anciens. »

J’ai l’air de me moquer comme ça, mais il faut reconnaitre que par rapport à Ban Ki Moon, Tormund est vachement efficace. Sur l’échelle de la diplomatie, le Sauvageon est facile à 17 Vladimir Poutine.

Direction donc, le Conseil des Anciens. Qui nous fait prendre conscience que la vie est sacrément rude au-delà du Mur parce que les personnes les plus âgées dans la pièce doivent avoir quelque chose comme 40 ans.
Et puis, question : à quoi sert ce Conseil des Anciens ? Parce qu’au final, ce sont les mêmes personnes qui s’expriment dans le grand hall que sur la plage. Ça valait bien le coup de se la péter avec l’Assemblée des Sages si c’est juste pour aligner trois ancêtres de 42 ans le long du mur du fond pour faire genre…

Enfin bref.

Pendant que je cherche les vieux dans l’assistance, la diplomatie poursuit son cours avec un Thenn, Freddy, sans doute le cousin de Franck, qui essaye de tuer Jon, et Wun Wun le géant, qui est là pour être grand et regarder par la fenêtre. Coucou, personnage qui aura peut-être son importance d’ici la fin de la saison.

«-Alors voilà, moi c’est Jon Snow.
Aaaaaah, le bâtard de Ned Stark ! S’exclame toute l’assistance.
… Donc voilà, on se propose de vous évacuer.
C’est un piège.
Attends, Freddy, laisse-le finir.
Donc de vous évacuer par bateau et de vous offrir des terres au sud du Mur.
C’est un piège !
Tais-toi donc !
Et en gage de bonne foi, je vous ai apporté ces poignards en obsidienne.
C’est TROP un piège !
Freddy, si tu ne la fermes pas tout de suite, je te rebaptise Amiral Ackbar pour le reste de la saison !
N’empêche c’est quand même un p…
Ne vous soucier pas de l’amiral, Jonsnow, poursuivez. Des poignards en verre dragon, donc… Et vous en avez combien ?
Là ? Oh je dirais une petite vingtaine.
Super. Et à Châteaunoir ?
Oui ?
A Châteaunoir ?
Y’a la Garde de Nuit…
Je vous demandais combien vous en aviez à Châteaunoir ?
De quoi ?
Vous êtes bouché à l’émeri ma parole !!!! DES POIGNARDS EN OBSIDIENNE !!!
Aaaah !!!!!!!! Ben c’est tout ce qu’on a !
Comment ?
Je sens comme un léger malaise.
-Je t’avais dit que c’était un piège… »

Je m’avance peut-être un peu sur cette histoire de stock d’obsidienne. Mais je n’ai pas l’impression que Sam en ait gardé par devers lui. A la base, il n’y en avait pas tant que cela dans la cache du Poing des Premiers Hommes, et la quantité contenue dans la sacoche me semble correspondre à ce qui a été trouvé.
Même si les expédier au-delà du Mur n’est pas idiot, puisque c’est plutôt là-bas qu’ils ont le plus de chance de servir dans l’immédiat, diviser le stock en deux n’aurait pas été bête non plus.
Histoire de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Histoire de ne pas tout perdre si l’expédition venait à mal tourner.
Je dis ça, je dis rien…

C’est l’heure de l’embarquement. Tout pourrait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes si Val, en installant ses enfants sur une barque, n’avait pas cette idée débile :

«-Allez, les filles, soyez sages ! On se retrouve dans une heure ou deux ?
Comment ça ? Tu viens pas avec nous ?
Je prendrai la prochaine chaloupe. Je serai juste derrière vous.
Maman, tu réalises que c’est EXACTEMENT ce que Jack a dit à Rose quand elle est montée dans le canot de sauvetage ? Même que c’était un mensonge !
-Non mais je vais vraiment venir, hein ! Aller, bisous !
Maman ! Réfléchis deux minutes, on est dans « Game of Thrones », et tu viens d’avoir une scène émotionnante !
Zut… C’est balot… J’aurais mieux fait de vous benner sur le bateau avec trois paires de baffes chacune et en vous reniant.
Sûr que ça aurait augmenté ton espérance de vie d’au moins 2 saisons.
Bon, ben mazeltov les filles, vous voilà orphelines. »

Ainsi, grâce à sa bêtise, Val déclencha la scène la plus awesome ever. Y’a pas à dire, cette série excelle à nous montrer l’Hiver dans toute sa fureur. Déjà l’incursion dans la Citadelle de la Couronne de Glace l’an passé avait été le moment le plus incroyable toutes saisons confondues. L’assaut sur Port-les-Engelures était tout aussi puissant.

Et nécessaire. GRR Martin peut se permettre dans ses livres de laisser les White Walkers et autres zombies dans une sorte d’arrière-plan oppressant. Les références à la menace sont constantes, et le lecteur, même s’il se laisse happer par d’autres histoires, ne peut oublier les enjeux de la lutte contre l’Hiver dès lors que les pages le renvoient vers le Mur.
La série elle, ne peut pas se permettre d’infuser pépouse le concept. Elle doit le montrer, l’incarner. Si vous réalisez une adaptation et que vous cachez du premier au dernier épisode le visage de l’Ennemi, autant vous abstenir de faire cette adaptation.
C’est le même genre de parti-pris que dans « Le Seigneur des Anneaux » de Peter Jackson, qui choisit de montrer Sauron dans son prologue, puis de le faire régulièrement apparaitre dans les trois films sous la forme de l’Oeil. Là où Tolkien incarnait sa présence par la suggestion, les histoires, ou l’expression des tourments de Frodon, Peter Jackson ne pouvait faire autrement, art cinématographique oblige, que de le montrer.

Ici, même combat. La menace ne pouvant dans la série être évoquée que de manière occasionnelle, il est impératif de marquer les esprits en développant l’Ennemi non plus comme une ombre encore lointaine, mais comme un adversaire tangible, physique, que les héros doivent affronter au péril de leurs vies.
Et le moins que l’on puisse dire c’est que les dernières secondes de « Hardhome » filent de sacrées chocottes. Un manifeste éclatant de la nécessité d’une alliance entre la Garde de Nuit et les Sauvageons. Et Stannis. Et les Boltons. Et les Lannisters. Et les Tyrells. Et les Martells, enfin si Doran daigne faire autre chose que de contempler l’horizon depuis son fauteuil. Et Daenerys.

Dany, ma chérie, le final de cet épisode s’adressait à toi. Tu veux briser la roue ? Soit. Prends tes cliques, tes clacs, tes dragons et va faire le ménage. On a besoin de toi ici, mon petit pneu en caoutchouc.

Nous le savons depuis l’épisode 1 de la saison 1 : Winter is Coming.
Jusqu’ici, on pouvait en déduire qu’il était temps de passer une petite laine. Là, on se rend compte qu’en fait, ça risque de ne pas suffire.

Difficile de faire l’inventaire de tout ce qui fonctionnait à mort dans cette fin d’épisode, 20 minutes en lent crescendo horrifique, avec pour apothéose cet échange de regards entre le Roi de la Nuit et Jon Snow, ce qui était également émouvant parce qu’ils partagent le titre de lord commandant, et qu’ils auraient tous deux du sang Stark dans les veines.

En fait, c’est un peu comme si le Roi de la Nuit était le jumeau maléfique de Jon. Une remarque comme ça en passant.
Mais ça fait sacrément sens, en fait.
Non-lecteurs, vous avez le choix : soit vous continuer ce paragraphe qui n’est pas terriblement spoilant, soit vous passez votre chemin et nous retrouvez après la deuxième alerte spoiler de Sansa, quelque part au niveau des chatons :

Le Roi de la Nuit est le chef des White Walker, les Nazguls de l’Hiver. L’Hiver est une entité, appelée aussi l’Autre par les disciples de R’hllor, car leur dieu est en guerre de toute éternité contre cette force tapie dans le Grand Nord.
Les légendes du culte de R’hllor disent que durant la Longue Nuit, pour contrer l’Autre, le Dieu Rouge fit naître son champion, Azor Ahai, qui avec son épée Illumination, pourfendit les faquins de glace jusqu’à ce que mort s’en suive et soleil fut revenu.
Mélisandre croit avoir trouvé Azor Ahai en Stannis et pense qu’il est celui qui défera l’Autre à présent qu’un long hiver se profile.
La venue d’Azor Ahai est annoncée par une prophétie, et Stannis n’est pas à proprement parlé celui qui remplit le mieux ses critères. Daenerys est une bonne candidate, de même que Jon. Au sujet de ce dernier, un chapitre de Mélisandre semble pencher en sa faveur puisqu’alors qu’elle regarde dans les flammes espérant y voir des nouvelles de Stannis, elle déplore que R’hllor ne lui montre que Jon Snow alors qu’elle avait demandé une ligne directe sur Azor Ahai.

Si Jon est Azor Ahai (ou une partie d’Azor Ahai, on n’est toujours pas à l’abri de découvrir qu’ils sont plusieurs élus destinés à unir leurs forces), alors il est l’équivalent du point de vue de Dieu Rouge du Roi de la Nuit pour l’Hiver.
Ce qui rend leurs points communs très logiques.

Fun fact, le Roi de la Nuit devint Roi de la Nuit le jour où il rencontra sur le Mur une femme à la peau blanche et aux yeux bleu de glace. Il l’épousa et bascula du Côté Obscur du Mur.
Cette femme était sans doute un zombie. Ou pas. On n’en sait rien. Mais si c’est le cas, alors elle était certainement Sauvageonne.
Devinez qui dans la Garde de Nuit est tombé amoureux d’une Sauvageonne ?
Et quand celle-ci est morte, qu’a-t-il fait ?

La légende du Roi de la Nuit est tellement ancienne qu’elle peut bien raconter une version romancée et nécrophile d’une histoire similaire à celle de Jon et Ygrid. Le futur Roi de la Nuit tombe amoureux d’une Sauvageonne, qui meurt et devient un zombie. Par amour/folie, le Roi la garde à ses côtés et conclut un pacte avec l’Hiver pour demeurer auprès de sa femme pour l’éternité.

Confronté à une situation similaire Jon se contente de foutre le feu à sa promise. Azor Ahai FTW.

Ffun Ffact : il est dit qu’Azor Ahai dans son combat contre l’Autre, sera armé de son épée magique, Illumination. Sans déconner, Grandgriffe est autrement plus classe que l’Illumination de pacotille que Mélisandre a filé à Stannis. Et puis elle est en acier valyrien. Valyrien comme Valyria, là où les mecs élevaient des dragons. Dragons dont le feu aurait bien pu entrer dans le processus de fabrication de l’acier en question.
Voilàvoilà…

C’est qu’on s’en voit « presque » confirmer des trucs sur Jonsnow cette année !

Bien, et maintenant que l’on a bien spoilé, bienvenue dans

L’INSTANT JOHN MCTIERNAN

Comme je le disais en intro, de nombreux éléments des vingt dernières minutes de cet épisode renvoyaient directement au « Treizième Guerrier » de John Mc Tiernan. Film sous-estimé mais objectivement massacré par un montage en mousse et des reshoots discutables, « Le 13e Guerrier » est pourtant une œuvre matricielle de la fantasy contemporaine, s’appuyant sur les nouveaux codes du film d’action mis en place par Mc Tiernan dans « Die Hard III ». En appliquant cette mise en scène très organique, Mc T a dépouillé son film de tout le vernis de kitsch que l’on associe généralement à une œuvre de fantasy ou le côté guindé que pouvaient avoir certains films historiques (« Braveheart » de Mel Gibson ayant déjà bien préparé le terrain en flanquant des coups de pied au cul du genre).Le style visuel du « Seigneur des Anneaux » doit beaucoup à ces deux films, tout comme « Hardhome » aujourd’hui.

Dans « Le 13e Guerrier », des Vikings sont attaqués toutes les nuits par de mystérieuses créatures nécrophages, les Wendols. Ils surgissent sous la forme d’une colonne de feu, baptisée « le dragon luciole ».
Je n’ai pas pu m’empêcher, quand les premières citations visuelles sont arrivées à l’écran, de faire un lien immédiat entre la colonne de feu et le blizzard annonçant l’arrivée de l’armée de Picard.

Toujours dans « Le 13e Guerrier », le royaume attaqué fait appel à une compagnie de 13 héros qui passeront leur première nuit dans le grand hall à attendre l’arrivée des monstres. Ceux-ci se manifestent en grimpant sur le toit.
Dans l’épisode du jour, nous avions un plan similaire, avec Edd et Wun Wun levant les yeux vers les poutres du plafond, derrière lesquelles on devine le mouvement des zombies.
Grand hall qui présenté plus tôt dans l’épisode, était très clairement d’inspiration viking ou du moins cherchait à évoquer cette référence.

Le combat entre les Sauvageons et les zombies mêlait des plans frénétiques mais lisibles et des plans plus confus où des PNJ se font boiter le museau par les zombies. Un style visuel très proche des combats contre les Wendols. Une fois encore.

Enfin, peut-être moins évident mais je veux tout de même y voir un cousinage, il y a eu la manière de mettre en scène la confrontation entre Jon et le Roi de la Nuit. Passé le petit côté Cavaliers de l’Apocalypse pour Hubert, Jean-Robert et Heudebert les White Walkers escortant leur bon souverain, le face à face sur l’embarcadère m’a vraiment fait penser à celui, massacré au montage, entre le chef des Wendols, au front orné de cornes, et Buliwyf, le héros du « 13e Guerrier ». A la différence près qu’à la fin de ce duel de regard, Buliwyf, toutes ballz dehors, défiait son adversaire en levant bien haut son épée.
J’ai espéré que Jon, malgré ses larmes, aurait fini par faire de même en criant quelque chose comme « celle-là elle est pour ton fion, Dagobert ! »

Oui, parce que j’ai décidé que Le Roi de le Nuit s’appellerait Dagobert. Rapport au fait que « c’est le roi Dagobert lalala… »

Bien évidemment, « Le 13e Guerrier » n’était pas l’unique référence de la semaine, on peut même citer le cas plus désolant de « World War Z » avec ce plan des zombies qui forment une montagne de corps pour passer par-dessus un mur d’enceinte, où celui où ils se jettent de la falaise.
Je tiens d’avance à m’excuser si « World War Z » a piqué cette idée à un autre film de zombies. Comme ce genre me met très mal à l’aise, j’en regarde très peu. Même « World War Z » je ne l’ai pas vraiment vu, juste quelques passages. Dont celui de Jérusalem. Où il y avait ce truc ridicule des mecs qui se mettent à crier « Ouais ! Vive Brad Pitt ! Vive le hipster ! » ce qui attire les zombies qui se mettent à faire une pyramide humaine pour passer le mur.
Ben laissez-moi vous dire que ce concept était mille fois plus flippant et mieux amené dans « Hardhome ».
Ça et les zombies qui se prennent pour des lemmings et se jettent du haut de la falaise (mes lecteurs lemmingologues ne manqueront pas de m’expliquer qu’en vrai, les lemmings ne se jettent pas du tout du haut des falaises), idée monstrueusement classe, efficace, mais moins que ce plan sur la plage lorsque Dagobert ouvre les bras.


« No start. Full DPS »

Un moment, j’ai cru qu’il allait geler la mer et commencer à faire passer ses troupes dessus. Jon et les siens auraient été obligé de courir sur la banquise puis de se jeter à l’eau pour gagner les bateaux. Voire, Wun Wun serait venu les secourir (question : dans quel bateau va-t-il bien pouvoir embarquer ?).
Mais non, que de la gueule le Roi de la Nuit. Il se « contente » de relever les morts. Oui, j’ai mis des guillemets parce que c’était tout de même bien flippant. Et que le message à Jon était clair : « merci mec, pour le cadeau. A bientôt. »


Au passage, j’ai été ravie de découvrir que les zombies sont hydrobloquants dans la série, alors que pas dans les livres où étaient évoquées « des choses mortes dans l’eau ».
Au passage, l’effet du blizzard qui s’arrête aux portes de Durlieu était vraiment saisissant. Et marrant aussi. Genre le blizzard, c’est le cousin du nuage de Tchernobyl : il voit un mur, une porte fermée, une frontière, paf, il s’arrête.
Mais mon esprit tordu mis à part, c’était une grande réussite, appuyée par la gestion magistrale du son dans cette deuxième partie d’épisode, créant des bulles de silence oppressant succédant à des sons d’horreur.

Globalement, cette seconde moitié d’épisode est très bien construite. Le metteur en scène travaille à localiser chaque élément du décor, nous faisant voir Durlieu sur un plan très large, afin d’appréhender l’espace, les enjeux humains, et la catastrophe conclusive. Nous ne sommes à aucun moment perdu dans ce port, et pouvons évaluer rapidement les distances séparant les personnages de la palissade, des bâtiments, des chaloupes. Même lorsque le montage se fait stroboscopique, la caméra épileptique et que le cadreur se met à coller au mufle des figurants, on retrouve rapidement nos repères.
Plan qui m’a choquée en revanche, celui final où la barque de Jon s’éloigne, faisant paraitre l’embarcation beaucoup plus proche du port qu’elle ne semblait l’être deux plans plus tôt. Une « coquille » rendue nécessaire par le plan large embrassant l’armée des morts flambants neufs du Roi de la Nuit.

Une mention morte de lol pour Jon Snow qui dans le chaos de la fuite de milliers de Sauvageons vers les chaloupes, se met à hurler aux gens de se ranger dans le calme s’il vous plait.


« J’ai dit en rang par 2 ! Toi, là ! Ton carnet de liaison ! »

Malgré une grosse scène de bataille bien brutale, aucune mort majeure à déplorer dans cet épisode. Sauf celle de Val, parce qu’elle était devenue majeure en l’espace de quelques répliques du style : « I fucking hate Thenns » et sa réponse à « My ancestors would spit on me if I broke bread with a Crow » : « So would mine but fuck them, they’re dead. »
A un dialogue émotionnant près… C’est fou la vie quand même.
C’était un bon personnage, bien badass, une des rares personnes sur terre capable de garder sa dignité en portant un collier de moules.

Freddy aura également eu une courte carrière, car on peut toujours compter sur un Thenn pour mourir comme un gland dans une grande bataille.

J’aurais presque été marri de la perte de …
C’est qu’il serait peut-être temps de faire un récap sur nos amis les White Walkers parce que sinon, on va s’y perdre…

Jean-Pierre apparait dans le pilote de la série.

Il était accompagné par ce qui semble bien être la futur star du show pour deux saisons.

On note sur cette image qu’une grosse partie de la smala s’était déplacée

La star c’est donc ce bon vieux Gilbert, avec son apparition au Poing des Premiers Hommes et sa mort, sous les coups furieux d’un certain Samwell Tarly.


La saison 4 nous a permis de faire la connaissance de trois White Walkers supplémentaires. D’abord il y a eu Hubert, surnommé par ses camarades la Cignogne, parce que c’est lui qui apporte les bébés.
C’est sans doute lui qui fait une apparition lors d’un plan bref sur la plage de Durlieu.

Nous avons également fait la connaissance de Herbert, aussi connu sous le nom de Craster Jr.

Et puis surtout, nous avons découvert Dagobert, le Roi de la Nuit.

Il a légèrement changé de tête depuis la saison dernière. Ce sont des choses qui arrivent, regarder Myrcella…

Cette semaine, Jon aura affronté, et défait, à la grande surprise des deux partis, Albert, le White Walker.
Quelle classe, Albert, qui avance dans les flammes avec son aura de glace repoussant le feu. Dommage pour lui qu’il ait sans doute tenu des propos émotionnants hors champ, alors qu’il changeait la couche d’Herbert juste avant de partir.


« C’est qui le petit White Walker à son tonton Albert ? C’est qui ? Il est où le bébé Courgeau ? Dans le congélo !!! »

C’est donc lui dont la mort m’a presque fort marri, mais mon chagrin a vite été balayé par la réalisation subite que Jon venait de le tuer avec de l’acier valyrien, chose confirmant une théorie de Sam dans les livres.

Si je résume bien, maintenant que l’on n’a plus DU TOUT de verredragon puisque Dagobert va certainement s’empresser de jeter tout le stock dans les neiges du Glacier du Destin, il nous reste tout de même une seconde option : l’acier valyrien. Et de l’acier valyrien, on a assez vite fait le tour puisqu’après Grand-Griffe, il nous reste Féale, qui est justement dans le Nord, pendue à la ceinture de Brienne, et Book Destroyer, l’autre moitié de Glace, offerte au roi Joffrey. Arme dont je n’ai pas la moindre idée de l’emplacement actuel.
Ça, ce sont pour les épées connues dans la série. Dans les livres, on en croise une bonne dizaine, dont 8 sont encore en circulation.

MAIS, les premières annonces de casting pour la saison 6 viennent de filtrer et v’là t’y pas qu’on y verrait circuler le nom de l’interprète de Randyl Tarly, père de Sam du même nom, heureux possesseur d’un fils intellectuel et d’une épée en acier valyrien. Je me dis que ce serait peut-être la raison de son apparition dans la série.

La semaine prochaine.

Cela va être difficile de faire aussi fort que la seconde moitié de « Hardhome » d’ici la fin de cette saison. Plus que deux épisodes et quelques surprises dans la musette pour D&D qui ont frappé un très grand coup aujourd’hui. Plus je regarde la scène, et plus je me dis qu’elle est sans doute le meilleur passage de la série. Et de loin.

Du coup, préparez-vous les chatons parce que la semaine prochaine, on retourne à Dorneville.
Prévoyez des oreillers pour des scènes où :
-Jaime n’entrave rien.
-les Aspics font de la merde.
-Doran médite sur le sens profond de la vie et le goût des oranges amères depuis le fond de son fauteuil. S’il est dans une bonne semaine, il daignera peut-être nous honorer d’une ligne de dialogue.

Reste à espérer que cette fin de saison poursuivra sur cette dynamique. Si 70% des scènes pouvaient être de la qualité de celle de Port-les-Engelures, ce serait encore plus super.

Deux épisodes encore avant de pouvoir commencer à faire un bilan de cette cinquième année devant « Game of Thrones ».
En attendant, faites comme Roose, mangez des tartiflettes.
Et d’ici là, n’oubliez pas….


« C’est vraiment pas bien, ce que tu me fais… »

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